choix crucial

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Il était tard mais l'ultimatum qu'il m'avait posé il y a de là plusieurs minutes tournait dans ma tête et ne voulait pas partir. Si j'allais dans son lit ce soir là, je pouvais être persuadée que rien ne serais plus jamais pareil. Il restait mon patron et cela ne faisait que quelques jours que j'étais embauchée. Cependant cette tension insoutenable entre nous deux ne faisait qu'un tour dans ma tête à chaque fois qu'il était proche. 

Mais faisait il pareil avec toutes les nouvelles qu'il embauchait? J ne le saurais jamais, de plus je ne veux pas rater l'opportunité qui m'a été offerte.

Avec de légers pas, je me dirigeais alors vers la droite au bout du couloir, dans la chambre vide indiquée. Celle ci avait une vue panoramique de New York en 180°. Les murs remplacés par des vitres teintées de l'extérieur.  Fascinée, je me rapproche des vitres en contemplant les alentours. La ville encore éveillée, l'agitation ne s'arrêtais jamais ici, même lorsque le monde est normalement endormit, ici il reste en activité.

L'heure tournait à une vitesse folle alors je saisi le drap en soie frais et me glissa en dessous. Le silence pesant autour de moi, je n'étais pas à l'aise, c'était trop vide. Le lit pouvant accueillir facilement cinq fois moi, sans vouloir exagérer. Je ne suis pas habituée à un tel espace pour moi seule, mais si je vais là bas, il aura gagné. Alors je me contenta de fermer les yeux qui me piquaient déjà et de me laisser porter par le sommeil.

.

La lumière des fenêtres non fermées la veille vint me sortir du sommeil. Je ne me souvint plus exactement quel jour nous étions mais je pouvais juste me rappeler que je devais  me lever pour aller travailler. 

Je hisse alors hors du lit et sors de la chambre afin de trouver la cuisine, je passe devant la chambre de Monsieur Walker, personne ne m'avait dit son prénom, encore fallait t'il que quelqu'un le sache. A vrai dire je ne savais pas si on savait grand chose de lui, ses origines sa famille et même son prénom. 

Je trace alors mon chemin vers la cuisine et farfouille quelques placards, avant de trouver des céréales, que je m'empresse de me servir dans un bol. Je vais pour prendre une cuillère mais j'ouvre visiblement le mauvais tiroir puisque je tombes sur un flingue. Je reste figée deux secondes avant de me dire que c'était normal vu son titre dans son entreprise, il fallait bien se protéger. 

Je finis alors mon bol et repasse devant sa chambre, il dort encore, torse nu, comme par hasard. Je tente en vain d'éviter de le regarder mais mes yeux descendent le long de son dos sur lequel des muscles sont sculptés. Du cou, en passant par les omoplates puis les épaules, de la colonne vertébrale au short. Il se retourne brusquement, toujours dans son sommeil, me laissant poursuivre mon regard insistant, voir effrayant, sur ses abdos, puis à la limite sur son bas ventre en V. Ce corps me fait regretter de ne pas l'avoir suivit la veille. J'en oubli de retourner à ma chambre, ce que me précipite de faire afin de ne pas me faire prendre. 

C'est toujours une semaine de travail alors je porte les même vêtement que la veille. La porte s'ouvre brusquement et des vêtements sont lancés sur le lit,

-Tenez, vous pouvez prendre une douche si vous le souhaitez, ou vous la prendrez ce soir. 

Dit mon patron ne semblant pas remarquer que je suis en train de m'habiller, je les prends alors volontiers. Une chose tourne dans mon cerveau, pourquoi a-t-il dit "ou vous la prendrez ce soir", insinuait il que j'allais dormir ici à nouveau ce soir?

Cela étant dit, je ne devais pas me détourner mon objectif, ce boulot m'ouvrait de très grandes portes sur la clientèle fortunée, et partout dans le monde.  

Apres avoir mis un fond de mascara trainant dans mon sac, je me précipitais de prendre l'ascenseur, dans lequel je rentre lorsqu'une main vint l'empêcher de se fermer.

Monsieur Walker passe alors la porte de celui-ci, se plaçant à mes côtés. Je ne pus me retenir de regarder ses bras, sur lesquels les manches de sa chemise étaient à moitié retroussées. Ses bras débordaient de veines attirantes quand j'imaginais la force qu'il y avait à l'intérieur. A l'intérieur de son poignet, un tatouage, qu'il couvrit quand il vit que je le fixait. Les portes s'ouvrirent et il en sortit, un étage plus tôt que son bureau. Il s'adressa une dernière fois à moi un sourire en coin:

-J'espère que vous avez apprécié la vue ce matin dans mon lit, car on m'a toujours appris que convoiter était la plus belle des choses.

Merde. 

Il savait.

She's the BossOù les histoires vivent. Découvrez maintenant