Un...deux...trois...q-quat..
Alors que les secondes défilaient d'une lenteur.
C'était cette nuit.
Cette nuit terriblement froide et glacial.
À cette heure, à ce moment, assise dans ce bar, tard le soir.
Elle ne s'attendait pas à ce que sa vie bascul...
La main posée sur mon épaule était froide, presque glaciale, et sa poigne ferme suffisait à immobiliser mes mouvements. Je me retournai lentement, plus par instinct que par choix, mon cœur battant si fort qu'il semblait vouloir s'échapper de ma poitrine.
L'homme en costume se tenait devant moi, plus grand que je ne l'avais remarqué de loin. Son visage était anguleux, ses traits aussi aiguisés qu'un couperet, et ses yeux, noirs et perçants, semblaient scruter chaque recoin de mon âme.
— Je t'en prie, dit-il avec une voix grave, presque un murmure, mais qui résonnait comme une injonction.
— Pardon ? dis-je, ma voix à peine audible.
Je reculai d'un pas, heurtant la porte derrière moi. Je n'avais nulle part où aller, et lui le savait. Son regard s'attarda un instant sur mon visage, puis descendit sur mes mains tremblantes.
— On doit parler, reprit-il, un ton plus bas, mais toujours empreint de cette autorité qui me paralysait.
— Parler de quoi ? Je... je ne vous connais pas, balbutiai-je.
Il ne répondit pas immédiatement, se contentant de m'observer. Son silence me mettait mal à l'aise, et je ne savais pas si je devais fuir ou attendre qu'il parle enfin. Puis, d'un geste lent, il sortit une carte noire de la poche intérieure de son costume et me la tendit.
— Prends ça.
Je fixai la carte, hésitante, mes doigts toujours crispés sur la lanière de mon sac.
— Pourquoi ? murmurai-je, sentant la méfiance monter en moi.
Il ne répondit pas, mais ses yeux s'assombrirent encore, comme si ma question n'avait pas lieu d'être. Finalement, à contre-cœur, je saisis la carte entre mes doigts. Elle était sobre, sans inscription visible, à l'exception d'un numéro de téléphone gravé en argent.
— Si tu veux rester en vie, appelle-moi, dit-il avant de s'écarter légèrement.
Rester en vie ? Ces mots firent l'effet d'une douche glacée, et mon esprit se mit à tourner. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Et pourquoi me disait-il ça à moi ?
— Mais qu'est-ce que...
— Pas ici, pas maintenant, coupa-t-il. Va-t'en, avant qu'ils ne te trouvent.
Je voulus poser d'autres questions, mais il me fit un signe brusque de la main, m'ordonnant de partir. Mon instinct me cria de ne pas rester une seconde de plus. Je poussai la porte derrière moi et sortis précipitamment dans l'air glacial de la nuit.
Le silence de la rue contrastait brutalement avec le chaos assourdissant du club. Mon souffle était court, et mes mains tremblaient encore en serrant la carte noire. Qui était cet homme ? Et de qui parlait-il ?
Je jetai un coup d'œil derrière moi. Il n'était plus là. Il avait disparu aussi soudainement qu'il était apparu, comme une ombre effacée par la lumière.
Un frisson parcourut ma colonne vertébrale tandis que mes pensées s'embrouillaient. L'instinct me hurlait de jeter la carte et d'oublier cette rencontre, mais une autre partie de moi, plus curieuse, me poussait à la garder, à chercher des réponses.
Je me forçai à avancer, serrant mon sac contre moi. L'envie de regarder encore derrière moi me brûlait, mais je savais que cela ne ferait qu'aggraver ma peur. Pourtant, je ne pouvais pas m'en empêcher. Un frisson glacé parcourut mon dos quand j'aperçus une silhouette immobile au coin de la rue.
— Qui est là ? murmurai-je, ma voix à peine audible, comme si je craignais de vraiment attirer l'attention.
La silhouette ne bougea pas, mais j'étais sûre qu'elle me regardait. Mon instinct me hurlait de fuir. Alors j'accélérai le pas, ma respiration devenant de plus en plus saccadée.
Et puis, tout alla si vite.
Je ne l'entendis pas arriver, mais soudain, une main se referma sur mon bras avec une force brutale. Je sursautai, me débattant de toutes mes forces, mais l'emprise était implacable.
— Oh putain, sa photocopie, dit une voix grave et froide.
Je voulus crier, mais avant que je puisse ouvrir la bouche, une douleur fulgurante éclata à l'arrière de ma tête. Je sentis mes jambes céder sous moi, mes pensées se brouiller, et tout bascula dans le noir.
La dernière chose dont je me souvins, ce fut la sensation glaciale du sol contre ma joue et cette étrange impression que quelque chose d'inévitable venait de commencer.
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