27. Trouvaille manigancé

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Aksana

L'avion était en train de bouger.

Les passagers criaient.

Les enfants hurlaient.

Les mères pleuraient.

Les pères s'effondraient.

Les hôtesses se sauvaient.

Mais lui, lui il était là, il m'avait ligoté, menotté, du bout du talon à la bouche. Il me regardait, me contemplait alors que les affaires volaient de partout dans l'avion. Il se rapprochait, il avait posé sa main sur ma joue alors que mon corps était paralysé et que les larmes ruisselaient de mes joues. Il avait sourit en caressant sa main rugueuse sur ma joue avant de descendre sur ma lèvre.

Tu vois ? m'avait-il durement murmuré au coin de l'oreille en appuyant son pousse sur ma lèvre inférieure qui était peinte de rouge.

— Ça te va si bien. continua-t-il en se rapprochant de moi. Porte toujours celui-ci dorénavant... avait-il soufflé, un rictus au coin de la lèvre avant de disparaître.

Je sursautai du lit et ouvris les yeux en trombe. Ma respiration était haletante, mes mains étaient moites et mon corps entier tremblait.

Je ne pouvais rêver de lui, pas maintenant. Tout ça était censé être derrière moi à présent.

Je ramenai rapidement ma main à ma lèvre, cette lèvre qu'il avait touché, cette lèvre qu'il avait caressé, cette lèvre qu'il avait salit.

Ma respiration se mit à se saccader, mais je ne pouvais pas, je ne pouvais pas me permettre de faire une crise d'angoisse en ce moment précis, pas chez lui.

Calme toi Aksana.

Un.

Trois.

Deux.

Quatre.

Cinq.

Un.

Trois.

Deux.

Quatre.

— Tout ira bien. me soufflai-je doucement avant de continuer à compter et de répéter le geste.

Quand je fus calmé, je restai quelques minutes dans la même position avant de remarqué les lumières qui pénétraient par les baies vitrées, signe qu'il devait faire jour.

Qu'est ce que je détestais les matins.

Qu'est ce que je détestais cette lumière.

Qu'est ce que je détestais ces baies-vitrées.

Qu'est ce que je détestais le propriétaire de ces baies-vitrées.

Je grognai et me rallongeai sur le lit avant d'entrouvrir un œil pour voir s'afficher 9:17 dans l'horloge.

Quatre jours étaient passé depuis mon altercation avec le psychologue aigri dans lequel mes journées étaient résumé à rester dans la chambre. Descendre en bas était pour moi un supplice que je ne pouvais me permettre d'exécuter. Le psychopathe et moi ne nous adressions que très peu la parole si ce n'étais pour m'ordonner d'arrêter de « le regarder ». J'ai l'impression qu'il était encore plus aigri que la dernière fois que je l'avais parlé, ce qui remontait à exactement quatre jours.

BOGDAN (Mafia Book) [RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant