4 | On/Off

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CHAPITRE 4

ON/OFF


« Les rencontres sont similaires au vent, elles nous effleurent délicatement la joue et laissent leur empreinte au sein de notre cœur. Il n'y a que des instants purs dont on doit s'imprégner pour l'éternité »
Joëlle Laurencin

Le réveil.

J'accourus directement aux toilettes vomir mes tripes. Jamais je m'habituerai à la sensation de brûlure dans la gorge après avoir régurgiter, des larmes aux yeux, de la faiblesse et du manque d'appétit.

C'était drôle, moi qui voulait me reprendre en main, regagner du poids et être en meilleur forme, mon corps en décidai autrement.

Hier, j'étais allé prendre un rendez-vous avec le Docteur Torres pour un bilan de sécurité, cette après-midi, au cas où.

Je regagnai ma chambre voyant que le soleil était levé, je regarda l'heure sur mon réveil : 9h34. Je commençais à reprendre un rythme de sommeil régulier, les cauchemars commençaient enfin à se réduire.

Malgré mon manque d'appétit je devais manger, alors n'ayant pas la force de me déplacer en ville, je me dirigea vers ma cuisine.

Elle était assez spacieuse, en forme de U avec un îlot centrale. Mais vu que c'était pas moi qui cuisiner avec mes talents de cuisines, ça m'importe peu qu'elle soit petite ou grande, il n'y a plus personne pour la faire...

Je chercha dans les placards si il restait des biscottes avec de la confiture et :

Bingo !

Je prends une cuillère puis m'installe sur une des chaises en face de l'îlot, je posa le tous et chercha mon téléphone pour voir si je n'avais pas reçu d'appel manqué important depuis.

Ça faisait quelques jours que je ne touchais plus à mon téléphone car j'en avais marre de recevoir des messages tels que :

« Je suis désolé pour les décès de tes proches... »

« Toutes mes condoléances, c'était des gens formidables... »

«  Courage ... »

Et plein d'autres dans le genre, alors qu'ils ne se sont même pas présentés à l'enterrement et les connaissaient à peine. Juste pour paraître gentils...

Enfin bref, je prends mon téléphone qui est toujours dans mon sac depuis mon retour au English Rose et remarqua que celui-ci était éteint, pour cause manque de batterie.

Je le mis donc à charger à côté de la cafetière puis commença mon déjeuné improvisé.

Vers 11 heures, ma sonnette retentit, c'était la vielle voisine.

Bonjour Maryse, comment allez vous ? Demandai-je.

Très bien et toi comment tu vas ?

Ça ira mieux. Que me vaut votre visite ?

Oh je voulais te demander si tu pouvais m'aider à descendre des livres, disons que je commence à me faire veille et petite.

ECLIPSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant