ECLIPSE

23 | Remords

CHAPITRE 23

REMORDS

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« Nul châtiment n'est pire que le remords.»
Sénèque

Je vois Elie se faire transporter par l'ambulance, elle ne va pas en direction de l'hôpital mais vers ma clinique personnelle.

C'est plus sécurisé, plus performant, plus rapide.

J'avais espoir en mon personnels, ils sont capables de la soigner, ils sont obligés de la sauver, sinon il me le pardonnera jamais.

Bien qu'elle le rejoindra dans le paradis, quand je mourrais il viendra me voir en enfer pour mieux m'achever. Il souhaite qu'elle vive le plus longtemps possible, dans la santé, dans la sécurité et dans la joie.

Je monte en vitesse dans ma voiture, Aaron étant déjà assis, je démarre à vive allure. Je vois qu'il est extrêmement peiné, il s'en veut c'est indéniable.

– Elle est quoi pour toi Elie ? Demandais-je.

Il continue à regarder la route avec un regard vide, il se passe environ 30 secondes avant qu'il finisse par me répondre.

– Tu me connais Anton, je m'attache à tous ce qui est gentil, drôle et innocent. Elie est une personne si pure, ça fait tellement de bien de l'avoir près de soi dans un monde comme le nôtre.

La boule dans dans ma gorge s'amplifie, j'ai les yeux qui me brûle mais rien ne sort. Je m'en veux tellement.

– J'aime nos petits déjeuners réguliers, j'aime la regarder rire devant mes  blagues, j'aime voir en ses traits ceux de son frère, il avale sa salive difficilement, j'aimais la voire s'émerveiller devant son bébé.

Un silence s'ensuit, je réalise maintenant l'ampleur de l'apparition d'Élie sans sa vie. En si peu de temps, elle a réussi à redonné du positif dans la vie d'Aaron.

Je ne peux remercier qu'Elliot, c'est deux personnes sont des êtres rares, ils apportent que de la joie et bonne humeur. Mais on persiste à enlever le reste des bonnes personnes sur cette Terre.

Pourquoi ne pas plutôt enlever les monstres dans mon genre, les personnes qui ne méritent que de mourrir, de souffrir. On le mérite tellement.

Ma voiture sa gare devant la clinique dans un dérapage bruyant. On sort de la voiture et cours dans l'entrée, le brancard d'Elie passe à côté de nous.

Je la vois pâle, encore dans mes vêtements ensanglantés, ces vêtements qui ne devaient pas être autant tachés.

– On l'emmène au bloc tout de suite ! Elle perd beaucoup trop de sang, il nous faut des perfusions de tout urgence ! Dépêchez-vous ! Crie le médecin.

Je regarde impuissant les mouvements qui s'ensuivent, les paroles qu'ils débitent ressemblant à du charabia pour moi.

Elle disparaît de ma vue lorsque qu'elle passe les portes battantes amenant aux blocs opératoires. Nous rejoignons la salle d'attente sans plus attendre.

On se pose sur les sièges dans la salle vide. Forcément, vu que c'est une clinique privée, il n'y a très peu de cas à soigner. Seul les membres de mon réseau peuvent s'approprier ses soins.