15 | Umbrella

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CHAPITRE 15

UMBRELLA


« La bêtise consterne et ne donne guère l'envie de rire. Plutôt elle attriste et nous rend bête par contagion. »
Jean Cocteau

J'ouvre les yeux, et tous ce que je vois, c'est du noir.

L'espace d'un instant je panique, je crois que tout ça n'étais que le pure fruit de mon imagination, un rêve.

Je crois être encore dans cette maudite cellule, avec ce maudit George et cette maudite odeur. Mais non justement, c'est cette maudite odeur qui trahi, car dans la pièce dans laquelle je me trouve, ça sent bon.
Incroyablement bon.

Puis je me tourne, et c'est incroyablement doux, incroyablement confortable, incroyablement reposant.

Ce matelas est un vrai paradis.

Je ne sais pas quelle heure il est, mais d'après les faibles rayons qui traverse les rideaux contre la baie vitrée, je dirais qu'on est le matin.

Je m'étire de tout mon long, depuis combien de temps je n'avais pas aussi bien dormi ?

Je me demande maintenant ce que je vais faire de mes journées.

Est-ce que je vais rester enfermée dans cette chambre ?
Est-ce que je peux manger quand j'en ai l'envie ?
Combien de temps allai-je rester ici ?

J'avais tellement de questions et si peu de réponse.

Malgré mon confort, je devais me relever, j'avais tellement faim. Hier soir, après qu'Aaron m'ai laissé prendre une douche, je me suis directement jetée sur mon lit avec ma serviette, puis je me suis endormie.

J'étais tellement fatiguée, alors je n'avais pas la force de demander si je pouvais avoir des autres vêtements que les miens, car ceux-là puaient tellement, ils étaient aussi trop sales et étaient devenus trop grands.

J'avais aussi peur qu'on me rembarre, qu'on se moque de moi. J'avais déjà quitté la cellule alors que demander de plus ? Quitte à rester en serviette jusqu'à la fin de mes jours.

D'ailleurs, je vois que j'étais tellement fatiguée que je n'avais pas remarqué le placard qui se présente face à moi, sérieux ?

Je souffle d'exaspération, et me lève pour aller découvrir celui-ci.

Je me place devant le placard et ouvre une des portes en fermant les yeux.

Faites qu'il y ai des vêtements. Faites qu'il y ai des vêtements. Faites qu'il y ai des vêtements...

J'ouvre alors un œil puis l'autre, en espérant avoir mal vue. Il y a rien !
Je me déplace devant les autres puis les ouvres en vitesse.

Ma tête par en arrière et je lâche un gros soupire.

Putain...Soufflai-je.

Il n'y avait rien dans ce putin de placard, j'allais devoir me balader nue devant tous les autres hommes de cette demeure. Même si j'avais une serviette, je n'étais plus à l'aise avec ce nouveau corps tout amaigri.

ECLIPSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant