7 | L'abîme

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CHAPITRE 7

L' ABÎME

TW : ÂMES SENSIBLES S'ABSTENIR -> Violence, aggression.


« Toute vérité franchit trois étapes : D'abord, elle est ridiculisée. Ensuite, elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme ayant une évidence. »
Arthur Schopenhauer

La peur.

Je venais de me réveiller après m'être évanouie de la pluie de coups que j'avais reçu, enfin je pense que c'est de ça, sinon peut-être de faim, de froid, de choc, ou alors...

Non ! N'y pensons même pas !

Tout va bien se passer, tout va bien se passer, aller tiens bon ! Répétai-je à moi même.

Je ne sais pas si c'est l'odeur de la mort qui me donna la nausée tout à coup, mais je me mis à vomir de la bille, vu que je n'avais plus rien dans l'estomac. Ou alors on étais le matin ?

Je ne savais pas depuis combien de temps j'étais là, mais je n'en pouvais plus.

J'espèrerais juste que le docteur Torres avait remarqué mon absence et qu'elle l'avait signalée à la police, ou même Maryse. Mais je crois que je rêve trop...

Combien de temps allais-je rester ici ?

Combien de temps avant que je finisse comme mon compagnon de salle ?

Combien de temps avant que je fasse une crise ? Sûrement plus beaucoup.

J'avais trop de questions sans réponse, et je crois que c'est ce qui me faisait le plus peur, l'inconnu.

On dit souvent qu'on a peur de la mort, des serpents, des araignées, du vide,... Mais enfaite c'est de ce qu'il se passe après. Que se passe t'il après la mort ? Quand l'araignée est sur nous ? Quand le serpent nous mords ? Quand on tombe ?

C'est juste l'inconnu, on a peur de l'inconnu.

Je ne sais pas se qui me prends de penser comme ça, ce n'est pas normal. D'habitude je n'étais pas aussi pessimiste, mais dans cette condition, je crois que je dépassais toutes mes limites.

Malheureusement, j'aurai préféré rester dans mon monde de rêverie, car à l'instant même où je pense, la porte s'ouvre dans la volée. Me faisant sursauter par la même occasion.

La demoiselle est réveillée à ce que je vois. Dis l'homme responsable de mes blessures.

Puis il se rapprocha, et je me reculai, jusqu'à ce que mon dos percute violemment le mur.

Mais enfin n'est pas peur.

Je lâcha un soupire sarcastique malgré le fait que j'étais terrifiée.

J'étais juste venu voir comment tu allais, mais apparemment tu as perdu ta langue.

Sinon comment va ton ami ? Ça ne sent pas la rose ici. Rigole-t'il.

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