28 | Rébellion

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CHAPITRE 28

RÉBELLION

TW : TS ( Flashback)

« Voilà, voilà, voilà, voilà qui je suis;
Me voilà même si, mise à nue c'est fini.
C'est ma gueule c'est mon cri,
me voilà tant pis. »
Barbara Pravi

— Mais ferme-la putain !

Mon cri résonne dans la pièce, je vois l'homme que je ne connais pas lâcher ses couverts créant un boucan infernal.

Ils dirigent chacun leur regard sur Anton avec une expression craintive.

J'ai conscience d'avoir poussé le bouchon de champagne loin, mais je n'ai absolument aucun regret. Je ne peux pas rester comme j'étais avant, faible et silencieuse.

Ils ont décidé de me réanimer, alors j'ai décidé de me réveiller.

Je ne pourrais jamais leur pardonné, surtout à lui, après ce qu'il a fait. Tout est de sa faute, depuis le début je vis un calvaire à cause de lui.

Ils veulent me garder auprès d'eux, très bien, mais je ne laisserai plus passer, je ne me tairais plus, il a perdu sa seule chance.

Je vois les sourcils d'Anton se relever de stupéfaction, il dirige son regard plein de dédain sur moi.

— Je te demande pardon ? Dit-il.

— Tu vois, ce n'était pas si compliqué.

Ma réplique fait tousser l'homme inconnu en face de moi, j'entends Anton claquer du palais.

— Putain c'est quoi ton problème ?!

Sa voix se fait grave mais elle ne me fait plus peur, après tout je ne tiens plus à rien, il a décidé de me sauver alors je ne vois pas pourquoi il voudrait me tuer.

En plus, je suis sure que comme il semblait très bien connaître mon frère, il devait me protéger.

— C'est toi mon putain de problème, t'es même pas foutu de t'excuser.

Il repousse sa chaise bruyamment et j'entends sa respiration changer de cadence, beaucoup plus rapide. Il aspire ses joues, ce qui me montre qu'il contient sa colère.

— Ok, prononce encore un mot et tu vas le regretter.

— Quoi ? Tu vas me renfermer dans une cave avec un cadavre ? Tu vas me battre, me violer ? Je reprends ma respiration et dirige mon regard droit dans ses yeux bleus. Vas-y, dit moi, tu vas faire quoi ?

Ses yeux se plissent et j'entends une chaise reculer prudemment.

— Ok Anton, suis moi, on va dans le jardin, dit Aaron.

Il continu à soutenir mon regard quelques secondes avant de couper soudainement le contact et suivre Aaron dehors.

— Vas-y part, continu à fuir comme le lâche que tu es.

Dès la fin de ma phrase, il se retourne et accoure vers moi, j'entends un léger « merde » de l'inconnu mais mon intention se focalise sur ce traître.

Il attrape mon teeshirt et me plaque contre les placards de la cuisine blancs. Je vois bien qu'il retient sa fureur.

— Un « lâche », tu es sûre de toi là ? Me demande-il froidement.

Un petit sourire vient incurver mes lèvres. Mais pas le genre de sourire joyeux, non lui je l'ai perdu à jamais, plutôt un sourire qui se classe dans la catégorie des moqueries.

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