Prologue

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Modifié

Encore ce garçon?



Depuis ce jour, il hante mes rêves, je ne sais pas ce qu'il est devenu. On raconte que les âmes-sœurs sont liés, et se retrouvent même si ils se perdent de vue. Serait-il?... Qu'est ce que je raconte encore.

Je me souviens, la première fois que je l'ai vu, c'était un matin de juillet. Je n'avais que 6 ans et lui, il semblait être plus grand que moi, de 2 ans peut-être? Je venais de m'enfuir de ma maison car mes parents m'avaient criés dessus car, selon eux, j'avais fais une crise de jalousie envers ma petite sœur. Bon c'est un peu vrai, mais depuis qu'elle est née, je me sens exclue. Mais oublions ce détail, ce n'est pas ça l'histoire. Je m'étais refugiée dans la cabane du parc de ma ville natale et je pleurais, comme une gamine. Puis quelques minutes plus tard, il est venu. Au début, il y avait un silence, il me regardais essuyer mes larmes et après il s'approcha de moi. Je ne me souvient plus exactement et précisément les mots qu'il m'avait dit mais je me souviens à quel point ils m'ont apaisé. Il m'avais demandé pourquoi je pleurais, je lui expliquai innocemment. Il m'a fais sortir de la cabane et a joué avec moi. Il semblais beaucoup plus mature que moi mais aussi quelqu'un avec un grand cœur. Il m'a demandé où était ma maison, et qu'il allait me ramener à vélo. J'ai regardé son vélo, un vélo simple, noir avec des rayures rouges, un vélo de garçon, c'est ce que je m'étais dit avant, avec mon âge et les stéréotypes fille/garçon. Mais moi, j'étais une enfant têtue, et je n'avais absolument aucune envie de rentrer chez moi. Donc j'ai eu une idée.

Ma maison était au centre-ville, donc je lui ai montré la direction du sud de la ville. Je suis montée avec lui sur le vélo et nous avons traversé la ville à deux. Lorsque nous sommes arrivés, il y avait un marché. Je lui ai dit que je m'étais trompé, mais que avant, je voulais manger un clémentine. Il m'a laisser en prendre une. Puis après, on a repris la route vers l'Est. Quand on s'est arrêté, il y avait un magasin de jeux, je me souviens de ce stand de jeux. Un jour, je l'ai vu au chemin de l'école mais ma mère ne voulais pas que j'y joue car je risquais d'être en retard. Donc lui et moi, on y a joué.

Il n'arrivais pas à toucher les peluches, c'était drôle à voir. Je m'étais moqué de lui et il avait rougit car il n'assumais pas, c'étais en plus hilarant. 

Après il m'a demandé si je m'étais "encore trompé", il avait déjà compris mon manège mais n'avait rien dit, donc j'ai continué. On a fait des tours autour de la ville pendant encore quelques heures. Pendant toute la journée, je me suis baladé sur son vélo et ça m'a extrêmement apaisé.

Je ne savais pas encore faire du vélo à ce moment là, donc le lendemain j'ai demandé à en apprendre. Mon père n'a pas répliqué et n'a ni cherché à savoir la raison de mon envie soudaine. 

Et comme chaque rêve a une fin, il m'a déposé chez moi. A mon plus grand malheur... 

Il m'avais aussi donné un bracelet qu'il portait, pourquoi? Pour qu'on se souvienne l'un de l'autre. Au final il hante mes rêves mais je le retrouve pas dans la vraie vie, ironique.

Comme vous l'avez compris, je ne l'ai plus jamais vu.



La deuxième fois que je l'ai vu (et la dernière), c'était à la bibliothèque de mon collège. J'avais 12 ans et je n'avais pas pris mon collège de secteur, qui était à 10 minutes de chez moi. J'avais pris celle qui était au sud de la ville. Je ne connaissais personne, donc pendant la récréation, je restais à la bibliothèque. J'était entrain de chercher un livre quand j'entendis un professeur crié sur des personnes, car lui (je crois) et ses amis étaient trop bruyant. 

Je ne l'avais seulement vu de dos, et rapidement. Cette personne me rappelais ses trais donc je m'étais dis que c'était lui (surement).

Il ne lui ressemblais que physiquement, il était plus grand. Il n'était pas le garçon attentionné de mon enfance: c'était un gros connard sans cervelle. Donc je suis retournés à mes affaires en me disant que je me suis trompé de personne. Pourtant, je sentais un regard sur moi, son regard. Je m'était dis que c'était mon anxiété sociale ou mon imagination qui me jouais des tours.

Et je ne l'ai pas revu les années d'après.



Maintenant que j'y repense, j'aurais dû  lui demander (quand on était jeune) son nom, ou me retourner quand je sentais son regard et lui demander pourquoi il me fixais.

C'était il y a 6 ans.

Maintenant je dois me concentrer sur mes études, enfin surtout car j'ai fais un pacte avec mon père: si je lui ramenais une bonne moyenne en fin d'année, il allait m'autoriser et m'aider d'aller en Corée pour mes études. 

Et oui, moi et ma meilleure amie d'enfance, on rêve d'aller en Corée pour faire nos études. On a toute les deux le même rêve: devenir chorégraphe ou danseuse professionnelle.


Bien sûr, têtue comme je suis, j'ai travaillé comme une folle pendant ces années; résultat: j'ai eu une bourse, j'ai été accepté dans une école de danse en Corée et mon père a accepté le fait que j'aille en Corée avec mon amie.

Jusqu'à là, on dirait que le monde est parfais pour moi: et non ! 

L'appartement dans lequel je vais vivre va être libéré 4 mois après mon arrivé en Corée. Donc je vais vivre à la rue pendant 4 mois... Ma meilleure amie a eu la chance: son appartement est libre depuis 2 semaines. Donc je me suis dis que j'allais vivre pendant 4 mois chez elle: mais ma mère a eu une autre idée.

Enfin plutôt ma tante!

Elle a une amie en Corée qui habite proche de la fameuse école de danse. Son amie a bien voulue que j'habite chez elle, en plus son enfant va aussi à cette école. Donc ma mère s'est dit que je vais habiter chez eux. Habiter chez des inconnus.... super!

Notez l'ironie

Donc maintenant je vais aller chez eux, l'enfant de l'amie de ma tante va venir nous chercher à l'aéroport et déposer mon amie chez elle.

Et le plus pire c'est que le vol est aujourd'hui, je ne suis absolument pas prête. 

Ne vous inquiétez pas, je parle coréen, je l'ai pris en LV2 au collège.

Maintenant le deal est que je dois me préparer mentalement et physiquement au changement de pays et de style de vie...


Souvenirs [X.MH.]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant