Tout était parfait...

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   Tout était parfait. Mendoza et Arthur s'entendaient super bien et se soutenaient mutuellement. Pendant que la jeune femme apprenait à se battre, le jeune homme essayait de trouver un domaine dans lequel il serait doué.
Son amie avait essayé de lui apprendre tout un tas de choses ce qui s'avéra être un exercice plus difficile que prévu. En l'espace d'un mois il avait réussi à mettre le feu à la cuisine en faisant bouillir de l'eau, ses talents en poteries était catastrophique et le bricolage n'en parlons pas, il avait réussi à cloué ses chaussures sur une planche de bois.
Cependant, et à la grande surprise de la jeune femme, il s'avéra très doué pour donner des conseils de mode.
Un jour en allant dans la boutique où elle travaillait en tant que vendeuse, une adolescente cherchait une robe à offrir à sa mère, c'est alors que Arthur était arrivé et lui avait posé quelques questions sur sa mère. Au final la jeune fille partit avec une robe bleue à dentelle et le lendemain matin la mère vint remercier Mendoza d'avoir aider sa fille car elle adorait la robe et elle lui donna même un petit pourboire. Ce n'était que quelques centimes mais dans la petite ville ça représentait beaucoup plus que ça.
Après cette découverte elle utilsa son pouvoir de persuasion pour que Madame Mona, la gérante, engage Arthur. Depuis, ils travaillaient main dans la main, l'un s'occupant de la caisse et l'autre donnant des conseils.

Tout était parfait. Ou du moins c'est ce que pensait Mendoza. Arthur commençait à trouver le temps long. Certes il aimait bien être auprès de la jeune femme mais sa vie d'avant lui manquait terriblement. Mais surtout il se sentait comme un poisson sur la terre ferme : en manque d'air, car l'air de l'eau et l'air de la surface bien que composé de la même façon, étaient bien différents. Il avait beau être heureux, sont bonheur d'avant lui manquait. C'est pourquoi aujourd'hui il n'accompagna pas la jeune femme jusqu'à leur nouvel endroit préféré : La Rivière de la Forêt.
— Je dois m'acheter de nouvelles chaussures, lui mentit le jeune homme.
Mendoza lui demanda si il voulait qu'elle vienne mais il refusa et ils partirent chacun de leurs côtés.


Avec le peu d'argent qu'il avait réussi à amasser grâce à son travail et au nombreux pourboires laissé par des femmes le trouvant beau, il se paya un billet pour monter dans le bus. Après dix minutes il arriva à destination.
Arthur s'approcha de la grande porte mais un garde se posta devant lui.
"Justificatif" furent les seuls mots qui sortirent de sa bouche.
— J'en ai pas mais...
— Au-revoir.
— Je vous jure que j'habite ici ! Je m'appelle Arthur Mercko vous devez sûrement me connaître ?
Le garde ne répondit pas et Arthur lui demanda d'appeler les Mercko pour qu'ils puisse rentrer.
— Vous avez votre carte d'identité ?
Il fit non de la tête et le garde se tut. Cette situation commençait réellement à mettre Arthur en colère mais pendant son séjour il avait appris à se canaliser. Malheureusement le garde ne lui facilitait pas la tâche. Il lui explica donc sa situation et lui dit tout ce qui pouvait prouver qu'il était le fils des Mercko. Il alla même jusqu'à lui montrer sa tâche de naissance au dos mais le garde ne changea pas d'avis et le menaça avec son fusil. Ne voulant pas mourrir Arthur s'en alla une nouvelle fois, très frustré, ne comprenant pas comment on pouvait être aussi idiot.
— Je vous déteste, dit-il à l'adresse de ses parents.
N'ayant plus de sous il retourna chez Mendoza à pied non sans frapper tout ce qui rencontrait le bout de ses pieds.
Après plus d'une heure de marche il arriva enfin encore plus de mauvaise humeur.

À la maison la jeune femme avait passé une très bonne journée. Désormais qu'elle n'avait plus besoin de faire deux boulots à la fois, elle avait plus de temps pour prendre soin d'elle. Elle avait donc profiter de l'absence du garçon pour se faire belle. Elle voulait le surprendre, et elle fut heureuse de le voir rentrer.
Elle s'approcha essayant de faire remarquer au jeune homme un changement notamment au niveau de ses cheveux qu'elle avait coupé.
— Alors ? Vous avez trouvé des chaussures à votre goût.
— Dégage de là tu veux ?
Le grand sourire qu'elle arborait disparu aussi vite que sa bonne humeur. La dernière fois qu'il lui avait parler de la sorte c'était avant l'accident au lac. Pourtant tout était parfait entre eux, que s'était il passé ?
— Fais moi à manger !
Par habitude elle se dirigea vers la cuisine mais elle se rappela de ce qu'il lui avait dit . " Si un homme te parle mal, cloue lui le bec. Et si il continue fais lui comprendre, peu importe la manière, qu'il n'a pas le droit de te parler de la sorte.
— Fais le toi même.
Il rit mais d'un rire glacial. Il se leva et s'approcha dangereusement de la femme.
— J'ai passé un très mauvaise journée. Donc ta petite rébellion de merde tu te la garde pour toi ok.
— Et moi j'ai passé un très bonne journée donc ta mauvais humeur tu te la met là où je pense.
Il recula et s'assit essayant de se calmer. Il inspira longuement et expira comme un buffle. Son regard croisa le sien et en serrant les dents il répéta.
— Fais-moi à manger.
Et de la même façon elle lui répondit :
— Fais-le toi même.
Il se regardèrent avec un air de défi. La jeune femme avait décidé de ne plus jamais se laissait faire. Et cette conversation tournait en rond .
— Comme je te l'ai dit j'ai passé une très mauvaise journée donc tu ferais mieux de faire ce que je t'ai dit parce que sinon je ne sais pas de quoi je serais CAPABLE !
Il avait hurlé ce dernier mot ce qui fit sursauter la jeune femme, lui rappelant de mauvais souvenir. Mais si il pensait pouvoir s'en sortir comme ça il se mettait les doigts dans le nez jusqu'au pieds.
— Dans ce cas si vous êtes d'aussi mauvaise humeur alors restez dehors ! Car je refuse de resupporter vos sautes d'humeur. Vous voulez faire le petit chef ? Très bien ! Mais pas dans ma maison.
— Tu n'es pas sérieuse ?
— Oh que si ! Et je vous prierais de ne PAS me tutoyer. DEHORS !
Incrédule Arthur ne bougea pas mais il en eut pas besoin car la jeune femme prit le soin de le tirer par le t-shirt et de le jeter dehors sans oublier de claquer la porte. Au début il ne comprit pas ce qui s'était passé mais après quelques minutes il se dit que ce n'était qu'une colère passagère. Après tout elle l'avait supporter les six premiers mois donc pourquoi ne le ferait elle pas cette fois aussi. Dans quelques instants elle ouvrirait sûrement la porte se rassura t-il. Et il n'eut pas tort car quelques minutes après la porte s'ouvrit.
— C'est pas trop tôt pendant un moment j'ai vraiment cru que...
Mendoza le coupa en lui jetant ses affaires et elle lui ferma de nouveau la porte au nez. Elle était vraiment en colère. Ne perdant pas espoir Arthur campa sur le devant de la porte pensant qu'elle rouvrirait la porte. Mais elle ne le fit pas de toute la nuit. Il se décida donc d'aller à la rivière où il serait beaucoup plus en sécurité. Il faut dire que voir des hommes avec des tatouages se promenant dans la nuit en groupe n'avait rien de rassurant.

Quand il partit au travail le lendemain aucun des deux ne parla et ils s'ignorèrent. La tension était plus que palpable.

Arthudora (ancienne version)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant