19- Être une obsession vitale

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Koko était assis aux côtés de Mitsuya bien en avant juste devant le podium où défilaient les mannequins. Chacun portait un costume différant avec le coloris qui allait avec. Aucun n'avait les mêmes détails, ils étaient tous différents, tous magnifiques, nous pourrions même dire qu'ils étaient parfaits. L'union du talent d'Hajime avec le créativité et le génie de Takashi avaient créé une explosion. Une très belle explosion qui plaira sûrement aux acheteurs. Chaque model passait devant les yeux du brun. Ils n'avaient rien d'exceptionnel, étaient tous pareil... Ils étaient l'exemple même du mannequina. Tous bien coiffés, bien maquillés... Certes ils prenaient la pose mais aux yeux du styliste, aucun ne valait son Inupi. D'ailleurs c'était le seul qu'il regardait. Il défiait la foule de ses yeux turquoise, il la scannait de son regard glacial. Il se démarquait. Hajime ne voyait que lui. À ses yeux, Seishu était un soleil parmi de minimes étoiles qui n'avaient pas un millième de sa brillance. Il était le diamant entouré de cailloux. Il était admiratif. le blond était bien le seul briller de cet éclat. Ses billes obsidienne ne le lâchait pas. Un sourire naquis sur ses lèvres, tout le monde voyait ici Inui Seishu, le mannequin au regard froid, à la beauté froide. Personne dans cette salle ne l'avait vu comme lui, Koko pouvait affirmer qu'il avait vu le blond sous tous les angles et ce qu'il offrait au public aujourd'hui n'était pas un quart de sa vrai personne. À cette pensée, Kokonoi sentit une chaleur dans son ventre. Alors il était un privilégié ? Sans aucun doute. Il sourit une nouvelle fois: Inui lui avait offert son cœur et son corps et il n'offrait pas cela à n'importe qui.

-Tu sais Koko, si ton regard avait le pouvoir de brûler, Inui serait en cendre, souffla Mitsuya à son oreille.

Merde. Il le regardait réellement avec tant d'intensité ? Il n'avait pas fait attention.

-Il n'a qu'à pas être si parfait, souffla le brun.

Takashi ricana et se re-concentra sur le défilé qui se tenait devant ses yeux. C'était vrai qu'Inui avait quelque chose en plus, cette façon de marcher, de regarder, de scanner, dévisager, fixer. Il sortait du lot. Il était le plus parfait des mannequins tout en étant le plus imparfait. Son attitude était belle à regarder, séduisante mais ne donnait pas envie de lui parler ou du moins, il était trop intimident, avait trop de charisme, il imposait. Pourtant, cette partie de lui n'avait pas repoussé Koko, au final elle l'avait attiré et été un déclencheur pour un nouvel avenir au deux. Cette facette du blond, Hajime l'aimait, il était séduit par elle. Mitsuya pouvait presque comprendre l'obsession qu'avait le brun pour le mannequin.

C'était maintenant au tour de Koko de subir son analyse. Le première fois qu'il avait vu autre part qu'à la télévision le grand Kokonoi Hajime, il avait trouvé son attitude calculée, travaillée comme s'il avait déjà envisagé toutes les possibilités et qu'il avait un coup d'avance. Il avait réponse à tout et la plupart du temps, c'était lui qui avait le dernier mot, c'était déstabilisant au début mais il s'était très vite habitué. Le mauve avait assisté à la première rencontre de Koko et Inui et dès le début, il avait senti cette alchimie entre eux. Dès le premier regard, les premières paroles, cette tension était là. C'était comme s'il avait pu voir de ses yeux leur réaction chimique. Il les avait observé lors de leur rendez-vous, avait demandé à Hajime d'emmener Seishu au magasin de tissus pour qu'ils voient à quel point ils étaient obsédés par l'autre. Il avait vu leur relation évoluer, l'atmosphère entre eux se tendre, se réchauffer de plus en plus. Au fil du temps, il avait compris. C'était cela qu'il qualifierait d'âme sœur. La notion d'âme sœur était compliquée à expliquer. Ce que le mauve voulait dire en employant ce therme pour qualifier le duo était leur complémentarité. Leur ressemblance tout en étant complètement différents... oui, ils se complétaient, ils étaient beaux à voir, Mitsuya pourrait même aller jusqu'à dire qu'ils allaient bien ensemble. Ils avaient recommencé un jeu à la suite de leur ancien car comme l'avait prédit le couturier, ils avaient tous deux perdus. Cela ne le surprenait pas, ils se tournaient autour depuis bien trop longtemps. Il sourit. Il n'avait aucune idée d'où allait mener cette relation mais aimait la voir évoluer sous ses yeux.

Tu n'as pas de prixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant