retrouvailles

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Il pleurait. Il s'agrippait à lui avec une force phénoménale. Comme s'il allait partir encore. C'était son pire cauchemar. Que Tighnari parte pour toujours alors qu'il ne lui avait pas  correctement avoué ses sentiments. Cyno le regardait dormir contre lui, dans son étreinte débordante d'amour, et le trouva encore plus beau. Comment aurait-il pu vivre sans cet imbécile de scientifique qui se mettait bien trop souvent en danger à son goût? Ses larmes salées coulaient le long de ses joues, et tombaient sur Tighnari. Comment aurait-il pu imaginer une seule seconde vivre sans ? C'était impossible, il n'était rien sans son tout. Comment Scaramouche avait-il pu osé toucher à cet homme merveilleux dont il était épris ? Une colère froide lui tordit les entrailles. Colère qui s'évanouit instantanément lorsque Tighnari papillonna des yeux et caressa doucement ses cheveux blancs. Cyno enfouit sa tête dans sa nuque, ivre du goût de sa peau de porcelaine.

- Cyno...
- Je suis désolé. J'aurais dû être là et -
- Et je t'en aurais empêché, de toutes les façons. Ne culpabilise pas pour ça.

Les yeux brillants, Cyno colla son front au sien, écartant les mèches folles autour de son doux visage d'un air de détresse.

- J'ai cru que tu étais mort. Et puis quand t'étais vivant, tu rechutais. Putain j'ai eu peur gros con, pourquoi t'as fais ça ??! J'ai envie de tuer Scaramouche mais alors toi !

Dans une tentative de l'apaiser, Tighnari caressait ses joues, mais le général lui bloqua les poignets.

- T'as réfléchi au fait que tu aurais pu mourir ?! Qu'est ce que Collei serait devenue sans toi ?! Et moi, hein ?! Débilos, t'es vraiment... méchant !!! Je te pardonnerais jamais !!! Tu vois il y a des gens dans ce monde qui sont indispensables ! Et bah c'est toi pour moi tu vois ?! Tu imaginerais un arbre sans racine ? Une nuit sans lune ? Un ciel sans nuage ? Évidemment que non ! Et toi... Tu es ma racine, ma lune, mon nuage... Arf je suis nul pour exprimer ce que je ressens mais-

Il le fit taire immédiatement en venant férocement dévorer ses lèvres, comme il avait toujours voulu le faire. Tout d'abord surpris, Cyno passa finalement sa main derrière sa nuque pour approfondir le baiser.

Tighnari transmettait tout ce qu'il ressentait dans cette étreinte qui devenait brûlante un peu plus chaque seconde, sa passion, son attirance, son désir qu'il gardait enfoui depuis de nombreuses semaines, sa colère contre lui-même pour l'avoir repoussé alors qu'il le voulait plus que tout, sa détresse d'avoir fait les mauvais choix, sa crainte que sa confiance qu'il avait de nouveau placée en lui soit encore brisée. Et Cyno y répondait avec envie, un tourment d'émotions se bousculant en lui.

Il passa sa langue entre ses lèvres inférieures et supérieures, arrachant un soupir de plaisir à Tighnari qui se pressait contre lui malgré la faiblesse des membres de son corps. Cyno glissa sa main le long de sa colonne vertébrale, avec une certaine impatience. Et le botaniste comprit qu'il n'était pas le seul à le vouloir depuis longtemps.

Il avait les gestes parfaits, il savait exactement quelle partie de son corps toucher pour le faire vibrer et c'est ce qui le rendait encore plus grandiose aux yeux de Tighnari. Le général glissa ses doigts brûlants sous son haut pour venir torturer sa peau et le rendre fou, c'était sans aucun doute son but.

- Cyno, souffla t-il à son oreille.

Seule la mention de son nom venant de sa bouche suffisait à rendre dingue Cyno qui sentait l'impatience et l'excitation se mélanger dans le bas de son corps électrisé par son unique présence. Il vint mordiller son cou avec envie, pour lui sucer la peau possessivement, pour y laisser ses marques.

- Tighnari, je te veux.
- Alors capture et prend-moi.
- Dans quel sens dois-je prendre cette phrase ? murmura t-il en souriant.
- Dans le sens que tu veux.


















Il était magnifique quand il dormait contre lui, ses joues rougies par leurs folies nocturnes, son coeur qui battait contre le sien , ses mains enlacées aux siennes. C'était tellement beau, c'était magique comme cette confiance qui régnait, comme leurs deux corps réchauffés l'un dans l'autre, comme le son mélodieux des chants charnels , les caresses amoureuses et passionnelles, les regards échangés, les sourires coquins et les souffles courts. C'était doux et sauvage, c'était infiniment plus fort que ce qu'ils avaient vécus jusque là, c'était les retrouvailles de deux corps qui s'attiraient mutuellement.

- Cyno...

Blotti contre son torse, Tighnari écoutait le coeur de Cyno battre avec attention. Ce dernier déposa un baiser sur sa tête.

- Oui ?
- J'ai mal partout.
- Ah mince.
- C'est tout ?!
- Bah je vais m'excuser quand même !

Le botaniste bâilla et s'amusa à tracer les lignes de ses abdominaux avec ses doigts fins, arrachant des frissons à son partenaire qui rabattit la tête contre l'oreiller. Tighnari souria à cette vue du général.

- Je dois retourner à Avidya pour Collei.
- D'accord. On partira quand tu voudras.

Il ne répondit rien et se contenta de sourire.

Au final ils partirent le lendemain, Tighnari étant trop impatient de retrouver son élève, bien qu'il avait du mal à marcher à cause des ses blessures...
Il frissonna à chaque statue des Sept, le souvenir encore trop frais de son récent traumatisme, et Cyno lui tenait la main pour le rassurer.

Lorsqu'ils arrivèrent, la pluie commençait à tomber. Les gouttes d'eau rebondissaient gracieusement sur les feuilles des majestueux arbres de la forêt d'Avidya empêchant ainsi le duo d'être mouillé. Tenant toujours la main de Cyno dans la sienne, Il avançait vers sa porte en tremblant. Dans quel était allait-il retrouver Collei ?

La porte grinça quand il l'ouvrit. Le ciel gris masquait la luminosité du soleil et la pièce était sombre. Il échangea un regard inquiet avec le général à ses côtés et se râcla la gorge.

- Collei ?




Il y eut un silence puis Tighnari entendit des bruits de pas sourds dans sa maison. Et à l'entrée de la pièce apparut une Collei aux yeux arrondis par la surprise et tremblante d'émotion.

- Maître ? C'est vraiment vous ?

Elle porta la main à sa bouche et Tighnari vit une larme couler le long de sa joue, vite rejointe par une autre et encore une autre. Bientôt, son élève pleurait à chaudes larmes, bien plus que la pluie battante qui tombait dehors.

- C'est vous !

Il fit un pas vers elle et elle se jeta sur lui, pour le serrer fort contre elle. Le haut de Tighnari fut bientôt trempé à cause des larmes de Collei qui lui serrait le cou si fort qu'il crut qu'elle allait l'étrangler. Il lui frotta gentiment le dos, les larmes aux yeux. Elle avait dû se sentir terriblement seule ces derniers jours, comme Amber avait du repartir à Mondstadt. Inconsolable, la jeune fille hoquetait et le botaniste commença à s'inquiéter.

- Calme toi.murmura t-il d'une voix infiniment douce mais ferme.

Elle se lova un peu plus contre lui, en reniflant. Tighnari sentait son petit corps trembler et cela lui brisa le coeur. Puis il sentit des bras chauds et musclés entourer à la fois ses épaules et celles de Collei qui releva les yeux vers le visage souriant de Cyno qui les attira tout les deux contre lui.

- Et tout les deux, pleurez pas. Je vais pleurer aussi. ria t-il nerveusement.
- Monsieur Cyno...
- Juste Cyno. Tu sais ma petite, la famille ne se résume pas toujours aux liens du sang.

Ils passèrent un long moment ainsi, à calmer la jeune fille et à lui chuchoter des paroles rassurantes. Ils restèrent tout les trois enlacés même jusqu'à ce qu'elle s'endorme, serrée entre eux deux. Tighnari et Cyno échangèrent un sourire.

- Elle est enfin calmée...
- Oui. J'ai eu l'impression qu'on s'occupait de notre fille. avoua Tighnari en rougissant légèrement et en détournant les yeux, se concentrant sur l'endormie.

Lui aussi ne tardit pas longtemps avant de s'assoupir à son tour, sous les yeux aimants de Cyno.

- Ah bon sang, je vous aime tout les deux






















À suivre ! Moi aussi je les aime😢 et je vous aime aussi hehehe !




: ̗̀➛ 𔘓 soupir de la rose (;𝙘𝙮𝙣𝙤𝙣𝙖𝙧𝙞)  EN PAUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant