: ̗̀➛ 𔘓 soupir de la rose (;𝙘𝙮𝙣𝙤𝙣𝙖𝙧𝙞) EN PAUSE

confrontation fraternelle

[ 🍃 ]

- Le plan est presque prêt, Sire.

Un bel homme se tourna vers le mage de l'abîme qui venait de parler. Le teint basané, les yeux glacés, il le toisa de toute sa hauteur.

- Comment m'as-tu appelé ? Dois-je te rappeler mon statut supérieur au tien?
- P-pardonnez moi, je...
- Et dépêchez-vous. Plus vite je me serais vengé des Archons, mieux je me porterais.

- Tighnari... Réveille-toi.

Le fennec ouvrit les yeux, le cœur lourd. Ce n'était pas dans son habitude de se sentir comme cela pour deux inconnus. Albedo et Kaeya n'étaient que des traîtres, pourquoi avait-il réagi comme ça ?

Cyno, en bon petit-ami, avait jugé qu'il n'était pas en état de suivre son plan et l'avait ramené à Mondstadt pour qu'il se repose. Son seul soutien dans ce monde injuste et cruel... Son amoureux.

Il soupira longuement et se leva, alors que le général mahamatra lui caressait les cheveux avec douceur.

- Comment ça va? Et ta tête, tu n'as pas trop mal ?

Les yeux du gardien forestier se posèrent sur le visage inquiet de Cyno qui le dévisageait d'un air interrogateur. Tighnari enroula soudainement ses bras autour de son cou pour l'attirer à lui, dans un baiser sincère et langoureux. Bien qu'étonné, il répondit à son étreinte en glissant ses mains dans le bas de son dos. Il lui avait terriblement manqué, l'argenté était tout bonnement incapable de dire quand est-ce que leur dernier moment ensemble remontait. Le fennec détacha à contrecoeur ses lèvres des siennes.

- Tu es le meilleur des remèdes, Cyno.
- Si tu me dis ça, je ne te laisserais jamais sortir de ce lit, tu en es conscient j'espère ?
- Peut être que c'est ce que je veux... murmura t-il en effleurant ses lèvres, comme pour jouer.

Un sourire amusé fendit les lèvres du général.

- Tu n'es vraiment pas sérieux. Tu crois vraiment que je vais succomber à tes désirs ? On n'est pas encore en janvier et en février, Tighnari...
- Abruti ! s'exclama la voix contrariée de son chéri qui le tapa avec un oreiller. Je ne suis pas un animal, je n'ai pas de chaleurs, enfin !
- Quel dommage... J'aurais bien aimé prendre des vacances pour batifoler avec toi toute la journée.
- Cyno !

Rouge comme une tomate, Tighnari repoussa Cyno qui finit sur le derrière, et qui éclata de rire. Cette vision adorable arracha un sourire au fennec, qui tourna alors son regard vers la fenêtre en soupirant. L'électro se releva alors pour s'installer sur lui, la tête sur ses cuisses. Il commença alors à caresser avec douceur ses longues mèches d'argent, qu'il entortilla autour de ses doigts pour les relâcher ensuite.

- J'ai eu peur. souffla t-il finalement. Parce que je comprends la douleur qu'à ressentie Kaeya à ce moment-là. C'est comme le jour où... On a perdu Collei.

Un petit silence lui répondit. Cyno s'était-il endormi? Peu importe. Il était bien décidé à continuer sur sa lancée.

- Et... Je me suis imaginé te perdre. Je me suis rappelé que toi aussi, tu avais eu peur pour moi. Au moment où j'allais attraper cette rose, j'ai pensé à toi. J'ai pensé que j'allais te laisser tout seul. À mes yeux, il n'y avait rien de plus important que ma mission. Mais pour mon cœur, il n'y a que toi. Je ne suis pas de ceux qui ne tiennent pas leurs promesses. Mais je n'ai pas pu, je n'ai pas réussi. Pas en sachant que, peut être, tu serais triste à cause de moi.