Chapitre 54

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SLOANE

Jonathan : y a une séance pour Police Academy 3 à 16h. Ça pourrait être sympa.

Will : où on pourrait rester tranquillement ici.

Jonathan : qu'est-ce qu'il y a ? Quoi, vous allez vous morfondre toutes les vacances ?

Will : personne se morfond. C'est juste que le film a l'air pourri.

Jonathan : c'est...

Je fixe encore une fois l'assiette de Onze avant de la prendre pour lui monter. Quand j'arrive devant sa porte je toque à la porte mais j'ai pas de réponse.

Moi : hé, Elfe. Je t'ai préparé des gaufres, mais elles sont presque froides.

Après quelques secondes à attendre une réponse je rentre dans sa chambre.

Moi : c'est cool. C'est la cabane de Hopper ?

Je pose l'assiette sur son bureau et je m'assois juste après sur son lit.

Moi : alors euh, est-ce qu'on va éviter le sujet ?

Onze : quel sujet ?

Moi : j'en sais rien, on pourrait commencer par ce qui est arrivé hier...ou le reste.

Onze : y a rien à dire.

Moi : ouais, mais je crois que...je suis un peu comment dire ? Disons que j'ai du mal à comprendre. Pourquoi tu me dis pas ce qui se passe ici ? Tu sais, je suis pas vraiment monsieur popularité, chez nous. Et puis tu l'as vue toi-même. On se moque de moi depuis que je suis né. Parle-moi. Je sais ce que c'est.

Onze : non. T'en sais rien.

Moi : ok. Qu'est-ce que je comprends pas ?

Onze : je suis différente. Je viens pas d'ici.

Moi : tu veux dire de Lenora Hills ?

Elle tourne sa tête vers moi les larmes aux yeux.

Onze : ne n'importe où.

Moi : dis pas ça, tu crois pas vraiment ce que tu dis.

Onze : on me regarde comme si...j'étais un monstre.

Moi : mais ces gens ne te connaissent pas.

Onze : toi aussi, tu penses que j'en suis un.

Moi : quoi ?

Onze : hier au patin. Ta façon de me regarder. T'avais peur de moi.

Moi : non, non. Ça n' a rien à voir. J'étais, j'étais surprise. Peut-être que j'étais un peu fâchée sur le moment. Je suis désolée, je savais pas quoi faire. C'est parti dans tous les sens, et c'est arrivé si vite. Mais ça change rien. Ça n'a aucune importance. Je tiens vraiment à toi. Je tiens tellement à toi.

Onze : ''tenir''. Mais alors, tu m'aimes plus ?

Moi : mais attends. Qu'est-ce qui a dit ça ?

Onze : tu le dis jamais.

Moi : je te le dis.

Elle se lève sans pour autant arrêter de me regarder.

Onze : t'arrive même pas à l'écrire Sloane.

Elle prend plusieurs lettres.

Onze : ''signé Sloane''. ''Signé Sloane''. ''Signé Sloane''. ''Signé...''.

Moi : j'ai compris, j'ai compris. Onze, arrête ! T'es ridicule. Mais qu'est-ce qui t'arrive ? Tu sais ce que je pense de toi. T'es la plus incroyable des personnes au monde. Et tu dois pas laissez ces abrutis te faire du mal. Nous en faire à nous. Parce que ces gens, c'est personne. Ils ne représentent rien. Et toi, t'es une super héroïne.

Onze : non plus maintenant.

On entend quelqu'un parler en bas et on sort de la chambre de Onze pour descendre. On voit la police et l'un d'eux remarque Onze.

? : hé, toi. Tu es Jane Hopper ?

Elle ne dit rien et le policier rentre dans la maison pour lui passer les menottes.

? : vous avez le droit de garder le silence. Tout ce que vous direz pourra et sera retenu contre vous devant un tribunal. Vous avez le droit à un avocat. Si vous n'en avez pas les moyens, un avocat vous sera commis d'office.

Ils sortent de la maison et on continue de les suivre.

Jonathan : vous pouvez nous dire où vous l'emmenez !

Moi : les menottes, c'est vraiment obligé ?

Ils arrivent devant la voiture et ils la font rentrer à l'intérieur.

Moi : Onze, Onze écoute-moi, d'accord ? Onze, regarde-moi, s'il te plaît. Tout ira bien. Tu verras, je vais arranger ça. Ok ? Toi, tu restes calme. Tout va bien se passer. Ok ?

La voiture commence à partir et je la regarde partir.

Will : l'avion de maman à décoller ?

Jonathan : merde.

Coup De Foudre ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant