𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟭 ▶𝗟𝗘𝗦 𝗠𝗔𝗖𝗛𝗜𝗡𝗘𝗦

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Les rues grises bondées de passants semblaient grouiller telle une fourmilière pleine à craquer. Du haut de leur fenêtre, Sandra et Marco Denoix sirotaient leurs tasses de café, un petit sourire triste gravé sur leur visage.

Les Denoix n'était pas une famille spécialement aisée. Ils habitaient un modeste appartement dans un modeste arrondissement. Mangeait comme il fallait manger, s'habillait comme il fallait s'habiller, et aimait leur fille plus que tout. Le secret de cette modestie d'âme, en réalité, n'était que le dur résultat du décès de la matriarche Denoix.

Carolina Denoix s'était battue. Une dure vie, menacée par les torches brûlantes des barbares de Colombie. Mais une vie quand même. Elle avait eu un fils, Marco, qui avait continué sa vie en France dans la maison familiale. Carolina était restée en Colombie, veillant sur sa maison d'un œil vif. Mais depuis son décès, Marco n'avait plus vu les choses de la même façon. Les regrets l'avait rongés de l'intérieur. Il n'aurait pas dû partir ! Il aurait dû veiller sur sa mère ! L'empêcher de rejoindre les étoiles, et l'assister lors des prières qu'elle adressait à François Denoix, qui lui souriait de là-haut...

Il avait pris cette décision : il allait rejoindre la Colombie et la terre de ses ancêtres maternels. Les terres accueillantes de la capitale, là où se trouvait la maison des Fernandez, la famille de Carolina. Le couple pouvait bien vivre ça. Une fois là-bas, ils aviseraient s'ils vendront la maison, pour une plus calme de l'excitation urbaine habituelle. Quoique la Colombie était bien moins bruyante que leur ville actuelle ; où chaque passant insultait gaillardement son prochain en lisant les dernières nouvelles du journal local.

Bref, ici, c'était la merde.

Le choix avait été difficile ; ils n'en avaient pas parlé à leur fille. Ils savaient qu'elle le prendrait mal. Elle qui était passionnée par les mécaniques de sa ville, qui passait son temps à l'atelier Garnot à bricoler toute sorte de machines et se faire de l'argent.

Alix Denoix était un cas. Volatile, évasive, elle avait toujours été comme tel. Elle était ce genre de fille à s'accrocher les cheveux avec une petite clef à molette. Celles qui gardent le crayon sur l'oreille pour toujours l'avoir sous la main. Celles qui préfèrent se prendre des poteaux électriques en regardant les nuages plutôt que d'admirer la belle couleur grisâtre des rues de sa ville. C'était une rêveuse, Alix. Depuis petite, elle rêvait de s'envoler. Autant dans le therme littéral que secondaire. Elle était indépendante et mature (malgré le fait qu'elle se prenait des poteaux électriques), mais son rêve le plus sincère était de voler dans les airs tel un oiseau.

Rêve rapidement abandonné car les toits des immeubles n'étaient pas assez haut. Tristesse.

Déterminés, Sandra et Marco Denoix se levèrent pour partir à la recherche de leur fille.

*

Alix n'était pas, mais alors pas du tout, prête pour se qui l'attendait. Pantalon cargo vert kaki peinturluré par l'huile à moteur, vieux t-shirt noir légèrement troué par l'usure, elle glissait contre le sol sur une sorte de skateboard pour tourner les boulons d'une vieille voiture. Debout à côté d'elle, Patrice Garnot souriait devant l'habilité de son apprentie. Quand les derniers boulons furent resserrés, elle poussa sur ses pieds pour sortir du monstre et se remit debout en enlevant ses lunettes en plastique.

Juste la liaison moteur-roue qui s'est prit un pet. Ça ne devrait pas rentrer dans le tarif expansif. fit-elle à un homme de la cinquantaine qui remuait dans tous les sens.

Merci ma grande ! fit-il.

Il déposa l'argent dû dans la main de Garnot et remonta dans sa voiture pour partir.

Tiens, je te les donne. dit Garnot de sa voix rauque en tendant à Alix les billets. À ce train là, mon atelier se fera renommer l'atelier Denoix avant même que je ne démissionne !

Oh je n'en doute pas, Patrice !

Dans l'entrée, deux silhouettes avançaient. Garnot se précipita près d'eux pour leur serrer la main. Les parents d'Alix s'étaient déplacés ? Alix fronça les sourcils. Qu'est-ce qu'ils lui voulaient ?

À ces pensées, Marco Denoix se tourna vers sa fille avec un fin sourire. Dans ses yeux brûlait la flamme du deuil.

Alix, tu dois rentrer à la maison. On doit avoir une discussion sérieuse.

Leur fille fronça davantage les sourcils. Passant une main dans ses cheveux blonds, elle soupira en saluant Garnot pour suivre ses parents. L'atelier n'était pas très loin de leur appartement, et à peine cinq minutes plus tard, ils étaient tous les trois assis dans les canapés de la pièce à vivre. Alix les fixait de ses yeux bleus, et ses parents eurent vite fait de se mettre à parler. Leur fille était adulte en partie, mais son regard d'enfants en manque de friandises leur donnait la chaire de poule. Marco hoqueta un peu en pensant à l'annonce qu'il allait lui faire. Alors, ouvrant les bras, il lui raconta l'histoire de sa grand-mère. Alix se perdit quelques fois dans son récit décousu, mais elle en saisit le gros du sens. Sa grand-mère était morte, une maison vide en Colombie, ça n'annonçait rien de bon.

On a pris la décision de déménager.

Cette phrase trancha l'air comme un poignard. Les pupilles d'Alix s'affinèrent dans ses yeux. Mais elle ne dit rien. Ses parents savaient qu'elle allait sortir. Alors ils ne dirent rien non plus. Elle se leva, s'appuya lourdement sur le siège, et s'en alla chercher ses outils à l'atelier Garnot. Après tout, elle ne reviendrait sans doute jamais ici.

***

Hi !
Je vais vous faire un petit récap sur cette fic, surtout sur un point en fait. Les chansons du film Encanto seront retranscrites en entier seulement (et bien seulement) si mon personnage intervient dedans, ou est présent lors de la scène. Je vous rassure, on aura le droit à Ne parlons pas de Bruno.

Dans cette fic, Alix a un rêve, vous l'avez sans doute lu si dessus. Il s'agit de s'envoler. Certains évènements concernant ce rêve sont improbables dans la réalité ; mais nous sommes à Encanto, alors la magie s'occupe de tout, veuillez le comprendre.

Dernier point, pour ceux qui s'en soucie, dans les Disney, les personnages ont toujours la même tenue, et ce tous les jours. Donc mon perso aura la même tenue, tout les jours, sauf si je dis le contraire ;)

Bonne continuation !

𝘓𝘈 𝘔É𝘊𝘈𝘕𝘐𝘘𝘜𝘌 𝘋𝘜 𝘊𝘖𝘌𝘜𝘙 || 𝗖𝗮𝗺𝗶𝗹𝗼 𝗠𝗮𝗱𝗿𝗶𝗴𝗮𝗹 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant