Elle resserra une vis dans la brassière.
Shclinck.
Prêt.
En évitant les mouvements brusques, elle sortit de son atelier pour aller s'habiller. Ce qu'elle avait l'air stupide avec ses rectangles emplumés dans le dos... Alors elle n'allait sûrement pas mettre de robe ; la seule qu'elle possédait était déjà trop ouverte dans le dos. Elle saisit une chemise blanche à manches longue, garnie de motifs de plumes, son pancho habituel et un pantalon. Après ça, elle se rendit à la salle de bain.
Attrapant son peigne, Alix regardait son reflet dans le miroir. Elle avait des cernes. En grimaçant, elle saisit l'anti-cerne dans la trousse de sa mère et s'en appliqua sous les yeux. Son regard se perdit dans les accessoires de maquillage... Après tout, pourquoi ne pas tester des choses ? Elle s'attela à essayer de tracer un trait d'eyeliner droit, et réussi l'épreuve au bout de cinq minutes. Maintenant fallait le deuxième oeil.
Merde.
Une fois tout ça fini, elle descendit de l'étage pour rejoindre ses parents au salon.
Marco et Sandra étaient assis dans le canapé ; ils discutaient. Sandra avait choisi un haut à froufrous blanc et une jupe longue d'un rouge foncé, tandis que Marco s'était simplement mit en chemise à carreaux et pantalon noir. Lorsqu'ils aperçurent que leur fille s'était maquillée, ils frôlèrent la crise de panique. Jamais au grand jamais jusqu'à maintenant elle n'avait daigné toucher à du mascara, alors maintenant elle se ramenait avec de l'eyeliner ? Où allait le monde...
― Chérie... T'es magnifique !
Sandra se leva pour l'enlacer.
― C'est pour un garçon ? demanda sournoisement son père.
― Pour Isabela. répondit Alix avec sarcasme.
Son père s'étouffa tout seul. Il ne valait mieux rien dire, sous peine de coursage. Au début, avec Sandra, ils avaient tout deux cru leur fille lesbienne, juste car elle ne leur ramenait personne. Ce qui n'est clairement pas une raison suffisante. Mais Alix piquait dans tout ce qui bougeait, et il ne connaissait pas vraiment le mot pour décrire sa situation.
Sandra Denoix siffla l'heure du départ, et la petite famille quitta son chez-soi pour se rendre chez les Madrigal. Alix redoutait la soirée. Camilo lui faisait la tête, elle n'aurait littéralement que les enfants pour s'occuper. Elle pouvait encore partir et s'envoler pour passer le temps, mais ce serait un manque de respect pour Antonio. Quel don allait-il obtenir...
Lorsque Luisa aperçu Alix arriver, elle eut un petit sourire compréhensif. Dolores lui avait rapporté la conversation des deux ados. Et elle savait que son cousin allait tenter de se rattraper. Depuis leur dispute, Camilo s'était enfermé dans sa chambre, et sur lui-même. Pepa, qui était heureuse comme tout qu'il sorte de sa coquille, fut obligée de le revoir sombrer de nouveau.
Luisa jeta un œil à Camilo, non loin d'elle, qui accueillait les invités. Il comprit de suite et avala sa salive de travers. Il enlaça les parents Denoix en guise de bienvenue, et se stoppa devant Alix avec une tête de merlan fris. Elle lui fit les gros yeux ; il l'enlaça rapidement, et s'écarta avec regret. La chaleur de l'étreinte avait été courte, coupée. Il aurait voulu que ça dure une éternité. Et puis... elle avait mis du maquillage ?!
Il piqua un fard.
Alix examinait les décorations. Casita s'était décorée toute seule, ou les Madrigal lavaient fait pour elle ? Bonne question ; autant lui poser directement. Après avoir salué Isabela et Mirabel, ainsi que Pepa et Félix du bout de la main, elle s'éclipsa vers la cuisine avant de tourner pour trouver un petit coin tranquille, où étonnement se trouvait un porte-manteau. Elle s'y installa en profitant un peu du semblant de silence, malgré les restes de musique qui s'échappaient du couloir.
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𝘓𝘈 𝘔É𝘊𝘈𝘕𝘐𝘘𝘜𝘌 𝘋𝘜 𝘊𝘖𝘌𝘜𝘙 || 𝗖𝗮𝗺𝗶𝗹𝗼 𝗠𝗮𝗱𝗿𝗶𝗴𝗮𝗹
Fanfic― 𝗘𝗡𝗖𝗔𝗡𝗧𝗢'𝗦 𝗠𝗜𝗥𝗔𝗖𝗟𝗘 ― Alix aime le métal, l'odeur du bois, et l'ambiance de son atelier. Camilo aime s'amuser, l'odeur des épices à Arepas de Tía Julieta, et dormir jusqu'à tard dans la journée. ― 𝗧𝘂 𝘀𝗮𝗶𝘀, 𝗷'𝗮𝗶 𝗽𝗮𝘀 𝗯𝗲�...