𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟳 ▶𝗟𝗘 𝗗Î𝗡𝗘𝗥 𝗖𝗛𝗘𝗭 𝗟𝗘𝗦 𝗠𝗔𝗗𝗥𝗜𝗚𝗔𝗟

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Tu m'as réveillée... Pour me traîner de force chez toi ?

Ouaip.

Et tu crois que je vais te suivre ?

Ouaip.

Vraaaaiiiment ?

Ouaip.

Dialogue de sourds ? Oui je suis d'accord. Besoin d'une petite explication ? Sûrement !

Lorsqu'Alix s'était réveillée ce jour là, elle ne s'était pas attendue à, quelques minutes plus tard, être kidnappée par un Camilo sauvage en direction pour la casa Madrigal.

Cela faisait un peu moins d'un mois qu'ils se "contoyaient" (comme dirait Alix), et déjà ils étaient devenus inséparables. Alix étaient du genre des lèves-tard-tard qui ne daignaient pointer le bout de leur nez qu'à partir de midi, et Camilo était obligé de se lever tôt pour aider le village avec sa famille. Plaisir.

En bref, cela était une relation totalement bénéfique. Alix n'avait plus la tête dans le cul et se blessait moins avec ses outils, et Camilo s'était trouvé un acolyte. Car oui, il ne fallait absolument pas les voir ensemble, tous les deux. Encore l'autre jour, le pauvre Osvaldo finissait les pieds en l'air dans un piège à lapin suspendu à l'orée de la forêt (par Alix, et avec l'aide bienvenue de Camilo). Ou les gosses, qui, ayant saouler les deux ados à un point de non-retour, furent envoyés au fond de la fontaine.

Alix avait aussi travaillé sur un nouveau prototype qui lui permettrait de bondir comme aucun être humain normalement constitué, donc on ne prenait pas en compte les Madrigal et leur sang magique qui fait des paillettes. Car oui, au départ, Alix croyait que leur sang brillait de paillettes. On ne juge pas, quand on débarque dans un tout nouveau monde magique, on a souvent l'habitude de penser à l'envers. Revenons à nos brevets d'observation d'aérodynamisme d'un transport sûr. En gros : BOATS, mais comme sinon ça n'a aucun rapport, on va dire BOOTS. Alix avait essayé de fabriquer des chaussures à ressort qui puisse la faire sauter en l'air comme personne !

Depuis, elle sautait partout. On l'a voyait de loin ! Camilo s'accrochait à elle et ils pouvaient passer de la forêt à la terrasse de chez Osvaldo en deux secondes chrono. Le rêve.

Camilo ne l'avait encore jamais réellement présenté aux Madrigal. Pepa l'avait vue quelques fois, ainsi que Dolores et Isabela, mais en dehors de la fête qui avait été une présentation rapide, pas grand monde la connaissait. Ainsi, il l'avait, en ce beau matin d'été, invité à passer la matinée chez eux, manger chez eux, et rester chez eux pour l'après midi. Lorsqu'il avait évoqué l'idée à Sandra et Marco, ils avaient tout de suite été d'accord. Enthousiasme était leur motif de mariage.

Aller habille-toi je t'attends en bas.

Et il disparut en manquant de se prendre la porte.

Quelle matinée ! Résignée à quitter son paradis de couvertures, Alix s'habilla d'un chemisier blanc à manches courtes dont le col dépassait de son pancho, et d'un pantalon brun. Un fois à la salle de bain, elle passa un coup de peigne, saisit sa clef à molette sur le meuble et enroula ses mèches blondes avant de lier le tout avec la clef.

Deux minutes plus tard, Camilo l'avait tiré dehors.

Ils se retrouvèrent donc à la casa Madrigal vers 10h ; normalement, à cette heure là, Alix était enterrée sous sa couette. À son arrivée, Pepa la salua et regarda les deux enfants monter dans la chambre de son fils en gloussant. Ça lui avait manqué que Camilo s'attache à quelqu'un. Un arc en ciel couronna sa tête et elle s'en alla d'un pas dansant vers la cuisine où Félix et Julieta commençaient à préparer le repas.

𝘓𝘈 𝘔É𝘊𝘈𝘕𝘐𝘘𝘜𝘌 𝘋𝘜 𝘊𝘖𝘌𝘜𝘙 || 𝗖𝗮𝗺𝗶𝗹𝗼 𝗠𝗮𝗱𝗿𝗶𝗴𝗮𝗹 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant