Chapitre 10

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Et nul ne saurait comment l'arrête

J'étais à bout de force, j'avais mal partout. Ma tête cognait comme jamais elle ne l'a fait. J'avais mal à chaque pas que je réussissais à faire. J'ai passée ma journée à faire des efforts pour aller à mes cours, être attentive, manger. J'en pouvais plus.

C'était un supplice de marcher jusqu'a la salle des Gryffondore. Toute ces marches me donnait la nausée. Je pensais vraiment que j'allais finir par succomber au poid de mon corps et de mon cœur. J'étais dépassée par les événements. Tellement déçus et trahis.

Finalement, après trop d'effort pour une simple tâche j'arriva devant le tableau de la Grosse Dame. Je prononça le mot de passe et la porte s'inclina, me laissant entrer dans la salle commune. A ma grande surprise  il y avait personne, elle était totalement vide. Encore une fois je retrouvais cette sensation d'avoir le château pour moi toute seule. Ce qui n'était pas déplaisant. Dans ces moments là j'adorais lire, mais encore plus écrire. Quand tout allait mal la seule chose qui pouvait un peu m'aider c'était de tout raconter sur un bout de parchemin.

C'est en écrivant que j'exprimais le mieux mes sentiments.

Je m'assis alors sur une des nombreuses table de la salle commune des Gryffondore et prit ma plume et un parchemin et fit le plus rapidement les devoirs que j'avais à faire, tellement vite que j'en bacla plus d'un. Je rangea tout ce qui ne m'étais plus utile et je retourna a la même table avec seulement une plume et un parchemin vierge. J'étais prête à écrire tout ce que je ressentais.

Cher Draco,
Tu ne recevra jamais cette lettre, pour mon bien, et le tient par la même occasion.
Je pense ne jamais avoir ressenti autant de chose pour une seule et même personne, notre relation est passé par tant de statut. J'avoue qu'il y plus de deux ans je te détestais plus que tout. J'ai ensuite du faire connaissance avec toi suite à nos connaissance en commun. Et je ne sais toujours pour quelle raison tu as décidé de me choisir moi, pour être la personne qui allait t'écouter, et que tu allais écouter. Tu réussissais ce rôle à merveille, tellement que je ne pu m'empêcher de t'aimer, d'une façon que tu ne veux pas.
Ce fut le pire coup de cœur que j'eus de toute ma vie. Je me suis dis tant que fois que je n'aurai jamais du accepter la proposition que tu m'avais lancée dans le cours de Rogue. Tout ce serait passé comme d'habitude, je me serai renfermer sur moi-même et personne s'en serait rendu compte. Tout le monde iraient bien à sa manière pendant que de mon coter, mon monde s'effondrait.
Finalement ce fut un mal pour un bien notre amitié, tu as su me relever dans le moment le plus sombre de ma vie, mais tu m'as aussi fait sombrer dans un nouveau moment difficile. On prend beaucoup trop à la légère les peines de cœur. On n'imagine pas le souffrance que l'on peut ressentir en étant face à la personne qu'on aime tant, et en étant conscience de l'impossibilité d'être avec la personne.
Draco je rêve de toi chaque nuit, je me demande si j'en rêverai encore longtemps, peut-être jusqu'à la fin. Peut-être es-tu ma flemme jumelle, mais qu'on était trop jeune pour s'en rendre compte.
Quand je parlais avec toi, de n'importe quel sujet j'avais l'impression qu'on se connaissait depuis des années. J'avais l'impression d'être connecté à toi par une sorte de lien invisible, comme si nos vies étaient destinés à être ensemble, l'un près de l'autre.
Je rêverai de toi jusqu'a la fin, car nous étions, nous sommes et nous serons des flammes jumelles jusqu'à la fin, et je t'attendrais. Même pendant des années.
Je souhaite seulement être avec toi.
C'est qu'avec toi que je me sens... moi même.
Je ne te remercierai jamais assez pour le temps qu'on a passé ensemble. Même s'il n'a pas duré autant que je le voulais, tout ça est de ma faute.

Avec tout l'amour que j'ai pour toi,
Tessy Williams.

Je termina par signer cette lettre, accompagnée d'une grosse larme qui tomba sur un des mots, ce qui le fit légèrement baver.
Tant pis.

J'étais trop fatiguée pour arranger quoi que ce soit. Fatiguée par la longue journée que je venais passer, et fatiguée du poids de mes sentiments que je devais emmener partout avec moi. J'étais à bout de force.

Je voulais que tout ça s'arrête, je voulais du repos. J'avais presque besoin d'une semaine de sommeil sans pause.

Je me leva et rangea ma plume d'une lenteur aberrante. Je me dirigea vers les escaliers qui menait au dortoir des filles avec la lettre fermement tenu par ma main mais quelqu'un attrapa mon bras avant que je réussisse à monter la première marche.

Je me tourna machinalement et vit Harry, ses yeux grand ouvert, comme s'il avait peur de l'état dans lequel j'étais. J'avais sûrement les yeux gonflés et rouges suite au flot de larme que je venais de laisser tomber en écrivant cette lettre.

En voyant ce que j'avais dans ma main, il comprit instantanément, et ferma sa bouche. Il savait qu'il n'y avait rien à dire à ce moment présent.

Alors il me serra fort, le plus fort contre lui. Son cœur battait sur mon torse et je fonds en larme une fois de plus. Toujours à bout de force.

T'aimer, Seulement Toi //DracoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant