Chapitre 7

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Sierra, les cheveux dans le vent, les mains serrées, ordonnait à SombreNuit d'aller encore plus vite. Elle arriva en peu de temps à Peyredragon, les gardiens observait la princesse se poser au sol en créant une grande bourrasque.

- Où sont-ils ?
- Parlez-vous des dragons, princesse ?
- Oui, mais je n'ai pas le temps, où sont-ils ?
- Ils sont un peu plus loin sur Montdragon.
- Bien, préparé la deuxième chambre. La prochaine fois que je reviendrais ici, je compte bien être accompagnée.

Sierra repartit sans un mot de plus, laissant ses hommes déboussolés. Elle se dirigea vers l'entre de ses dragons, et hurla plusieurs fois leur nom en haut valyrien, Gris Spectre ainsi qu'Aile d'Argent entendirent l'appel de leur maîtresse au bout de quelques minutes. Ainsi, ils se dépêchèrent de la suivre dans les cieux.

Sierra souriait, elle bouillonnait d'impatience. Elle sentait tout son corps se contracter au fur et à mesure où elle se rapprochait de sa destination. Elle allait délivrer un message d'espoir aux soldats, mais aussi prêter main-forte à ses cousins, et surtout, elle allait aider Daemon. Elle pouvait enfin le revoir, après toutes ses années à attendre patiemment son retour, c'était en fait elle, qui allait venir à lui. Sierra espérait sincèrement que les affrontements ne l'avait pas trop blessé, ni épuisé, elle était au courant de sa force, mais elle ne savait en rien ce qu'il se produisait à Peyrenain.

Pendant ce temps, au campement des Velaryon et de leur troupe, les esprits étaient fatigués de cette guerre. Ils savaient tous qu'ils ne gagneraient pas, que cela était une cause perdue. Les navires de la maison du serpent de mer, fuyait la bataille se faisant couler par les hommes de Craghas Drahar.

- Nous avons 16 navires en état de naviguer, 700 fantassins et 60 chevaliers. Nos vivres s'épuisent, si on omet la pêche. Il nous reste 15 jours, peut-être plus en rationnant. J'ai demandé des navires à Lamarck mais ils arriveront trop tard. Nous faiblissions et la Triarchie le sait.

Corlys Velaryon se tenait fièrement devant la table où tout se décidait, sa famille et ses généraux autour de lui, l'écoutaient avec attention. La situation était critique et tous le savait. Il reprit en affirmant :

- Il faut forcer l'attaque. Les épuiser avec des dragons.

- À quoi bon ? C'est inutile, père. Le Gaveur a créé un goulet d'étranglement, ici, derrière ces dunes. Si nous les harcelons, ils se réfugieront dans les cavernes. Nous n'avons que deux dragons, ce n'est pas assez pour détruire et encercler l'île. La seule solution est de leur offr-

- Les dragons sont inutiles. L'ennemi n'a aucune raison de s'exposer.

Vaemon, le frère de Corlys, venait de couper son neveu. Laenor décida tout de même de finir sa phrase :

-... Offrons-lui un appât.

- Qui donc serait assez fou pour servir d'appât ? Qui est prêt à se sacrifier? Montre-moi cet homme neveu, et je te montrerai un esprit malade.

- Daemon.

Laenor n'avait pas hésité une seule seconde pour affirmer le nom du Targaryen droit dans les yeux de son oncle. Ce qui fit rire Vaemon, celui-ci répondu avec colère :

- C'est par sa faute que l'on perd !

- Lui prend part au combat au moins, et vous, mon oncle ? Quelle est votre fonction ? Maître des soupirs ?

Corlys intervenu demandant à son fils de ne pas s'énerver contre son oncle. Évidemment, celui-ci en profita pour calomnier Daemon.

Le Dragon Noir | HOTDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant