4⚜ Take a shower

20 1 0
                                    

Après avoir serré sa main, je me dégoûte moi même.
J'ai touché une simple main...
Mais cette simple main a tué, cette simple main a violé, cette simple main a battu...

Alors je ne peux m'empêcher de frotter la mienne activement contre ma jupe sale et froissée.

Il se lève et me tire lentement par les bras pour que je l'imite.

Je réprime des gémissements de douleur mais réussis à me mettre difficilement sur mes deux jambes.
Je crois que c'est la pire sensation au monde.

"T'as de la chance. Commence t'il.

-De la chance? M'énervais-je.

-Ouais. La salope que j'ai buté avant-hier avait fugué, donc elle se promenait avec pleins de fringues de princesse. Tu seras pas obligée de te promener à poil.

-Je ne comptais pas le faire. Remarquais-je.

-Ouais mais moi je comptais te demander de le faire." Dit-il avec un sourire pervers.

Il me tient fermement les bras et je monte les escaliers en essayant de passer outre les tiraillements dans mon dos et dans mes jambes.

Arrivée en haut, je me souviens alors de cette décoration rouge et noire sans une once de vie et elle me fait face au moment où je passe la porte.

"Vous avez très mauvais goût. Déclarais-je en grimaçant.

-Hmm... Je m'en branle. C'est pas moi qui ai décoré. Alors tu peux critiquer autant que tu veux...

-C'est vraiment laid".

Il referme la porte en soupirant.

"T'es la plus casse couilles de toutes toi. Bizarre que tu sois encore en vie.

-Ah oui? Remarquais-je en croisant les bras.

-Ouais. Je pensais que tu fermerais ta gueule après hier soir. Mais non, tu continues de piailler là... Insupportable".

Je lui lance un sourire suffisant.

"Désolée d'être différente des autres salopes que vous avez enlevées. Ça devait être des gamines prudes qui haussaient le ton dés qu'elles en avaient l'occasion mais qui la fermaient bien vite lorsque leur vie était en jeu.

-Pourquoi? Ce n'est pas ton cas?

-Je vais crever non? Alors pourquoi je fermerai ma gueule en plus de ça? Vous me prenez pour qui?"

Il lève les yeux au ciel.

On tourne dans un couloir et c'est là qu'on croise deux jeunes femmes nues qui mangeaient un paquet de céréales à deux.

L'homme qui me tenait fouille dans sa poche et leur lance leur string agacé.

"Un peu de pudeur. Sortez couvertes".

Elles se mettent à rire tout en enfilant le simple bout de tissu et en quittant la demeure.

J'écarquille les yeux.

"J'avais faillis oublier qu'elles étaient encore là". Dit-il comme si tout était normal.

Il me fait avancer à travers la maison.

"Ah au fait! Hier je t'ai piqué ta carte SIM par terre. Donc j'ai pu discuter avec certains de tes proches pour leur dire que tu allais bien.

-Comme si ils allaient avaler ça. Grognais-je.

-Figure toi qu'ils n'en avaient rien à foutre".

Je ferme les yeux et me met à rire.

"Ce n'est pas nouveau. Vous croyez que j'ai des amis dans mon milieu?

Class Codes - Ancienne VersionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant