En mille morceaux

47 6 5
                                    

Assise sur son lit en chemise de nuit blanche en coton col monté,Mary regardait l'aube disparaître et fit place à un soleil flamboyant d'été. Pour la jeune femme,la nuit fut longue puisqu'elle ne pût se rendormir après ce fameux cauchemar. Elle n'avait cessé de ressasser les souvenirs de ce rêve effrayant avant de se décider à trouver quelqu'un qui l'aide à élucider ce mystère.

Elle quitta promptement son lit pour son petit secrétaire en acajou poli en rose où elle prit une feuille et de l'encre pour adresser une lettre à sa mère.
Elle était on peu plus sûre que cette dernière saurait quoi dire ou faire dans pareil cas. Elle était certaine qu'elle lui serait d'un grand réconfort mais ne voulait pas non plus l'inquiéter étant donné qu'elle ne lui avait jamais écrit depuis qu'elle s'était établie en tant que comtesse d'Ashford.
Mary se leva du siège de son bureau et se mit à faire les cent pas dans toute la pièce.

Dès les premières apparitions des rayons du soleil,elle sonna une servante.

- je requiers la présence de M.Ford de tout urgence, dit-elle sans cérémonie.

La domestique fit la révérence et s'en alla. Cela ne prit que quelques minutes pour que la gouvernante fasse son apparition dans sa robe noire hosteraire, avec ses cheveux retenus en arrière dans un chignon strict.

- Milady,fit la gouvernante en exécutant la référence.
- Si je vous ai fait appelé à une telle heure,dit-elle alors qu'elle était au centre de la pièce et qu'elle avait une mine d'épouvante. C'est parce que je veux que vous me donniez votre avis.
- Je suis à votre service, Milady.

Mary reprit ses vas et viens devant la gouvernante.

- S'il arrivait que vous fassiez un songe dans lequel vous êtes dans l'impossibilité d'approcher une personne à qui vous tenez.
- Milady, qu'entendez-vous par impossible d'approcher la dite personne.
- Vous vous retrouvez dans une situation où vous êtes séparé par une rivière.
- Milady, dois-je en deduire qu'il s'agit de Milord.je ne peux élucider vos inquiétudes mais aux vues des problèmes qu'ils sont les vôtres, Milady dit-elle en prenant la main de la jeune femme dans la sienne.Je pense que vous devez aller à la rencontre du comte pour que vous puissiez parler, c'est votre mari vous ne pouvez le fuir indéfiniment et la distance n'est pas l'un des facteurs favorable à l'épanouissement d'une vie commune.
- Le pensez-vous vraiment? La questionna-t-elle alors que l'étonnement s'était peint sur ses traits.
-Naturellement,lui répondit la brave femme, si vous persistez à camper dans vos retranchements ma chère, vous courez droit vers votre perte avec pour conséquence une séparation.

Charles avait quitté son lit bien assez tôt pour reprendre ses recherches et au bout de quatre heures, il avait enfin trouvé la solution à sa quête. Assis derrière son bureau, le comte d'ashford rédigeait un massif à l'intention de son homologue Samuel Vince.

Le 11 Août 1813 .

Cher S.Vince, éminent professeur de Cambridge.....

        Peu importe mon titre pour vous je serai toujours votre cher apprenti et collègue Charles Charonne, j'étais ravi de vous lire puisque notre dernière rencontre remonte à deux longues années,vous n'étiez pas professeur et je n'avais pas toutes les responsabilités qui sont miennes.

        Ce fut un honneur pour moi que vous ayez sollicité mon concours pour une recherche qui pourrait révolutionner la science.j'ai travaillé jour et nuit pour répondre à cette imminente question et les fruits de mes recherches ont abouti.

Charles était tellement absorbé par sa correspondance qu'il ne vit pas son majordome faire son entrée dans la pièce.

      Lors de ma dernière expérience,je me suis rendu compte que la lentille plate utilisée par Newton ne favorise pas une meilleure observation...

Au-delà de ce que j'aurais pu espérerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant