-Milord le carrosse est prêt,dit le majordome.
Charles monta quatre à quatre les marges des escaliers pour s'arrêter devant les appartement de sa femme qu'il cogna légèrement avant d'y pénétrer.
-Ma chère votre carrosse,vous attend, déclara-t-il alors qu'il s'arrêta au seuil pour l'admirer,elle était prête pour son voyage.
- Pouvez-vous m'aider à accrocher ce collier,j'ai dû renvoyer les servantes, j'avais besoin d'un peu de sérénité avant mon départ.Charles s'approcha de sa femme d'un pas lent,elle était magnifique avec sa robe bleue cobalt aux manches bouffantes dont le corsage était parsemé des petites pierres qui brillaient telles les diamants.
Les servantes avaient réussi une œuvre monumentale avec son chignon sophistiqué qui ne ressemblait en rien à celle que les oies blancs abordaient lors des bals puisque le sien était simple et élégant lui permettant ainsi de mettre son chapeau de voyage de couleur rouge ainsi que des gans assortis.-J'avais vu juste en choisissant un carrosse pour vous escorter,vous êtes resplendissante.Vous allez faire sensation lors de vos balades au Hipark.
Vous allez éclipser plus d'une dame lors de vos sorties à Londres.Après avoir actionné le fermoir, Charles constata que les épaules de sa femme tremblait légèrement.
-Qu'avez-vous?lui questionna-t-il,Vous n'avez dit mot depuis mon entrée, ajouta-t-il.
-J'ai quelques appréhensions, déclara-t-elle d'un coup un flou des mots jaillis, et si je ne m'adapte pas à toutes ces règles d'éthique,si la haute société ne m'apprécie guère,si je commettais un pair mon père ne me pardonnera jamais,si je vous faisais déshonoré et si je marche sur le pied d'un galant en dansant.
A l'écoute de sa dernière phrase Charles éclata d'un rire sonore.
-Cessez de vous tourmenter,vous êtes une des leurs et vous avez votre place comme nous tous.vous n'avez besoin de plaire sauf bien sûr à moi, dit-il en frôlant ses lèvres siennes.
Pour ce qui est de ta dernière inquiétude,j'ai eu à danser avec vous et je n'ai perdu aucun de mes dix orteils.Mary baissa ses yeux vers les bouts de cuir du même ton rouge que son chapeau,une grande partie de son angoisse s'était envolée cependant elle n'avait pu surmonter la peur de déplaire à son père.
-Il n'en fera rien je ne lui permettrai pas, Charles s'était exprime avec un brin d'autorité et on aurait dit qu'il avait saisi l'inquiétude de sa femme.
De surcroît la comtesse d'Ashford a droit à quelques excentriques.-Merci Charles,dit la jeune femme en se hissant sur la pointe des pieds pour atteindre les lèvres de son mari et ce dernier avait compris la manœuvre puisqu'il avait prit le devant en l'embrassant avec engouement.
-Excusez-moi vos seigneuries,cria une servante tout rouge, embarrassée par la scène qu'elle avait interrompue. Le cocher demande si vous avez changé d'avis puisque ça fait un quart d'heure qu'il attend,ajouta-t-elle le regard fouillant.
-Milady arrive,vous pouvez disposer, déclara le comte d'un ton agacé alors que Mary avait enfoui son son envisage dans sa poitrine pour cacher son visage écarlate de gêne.La servante se retira en exécutant une révérence.
-Pourquoi rougissez-vous ainsi? Vous êtes une femme mariée depuis une vingtaine de mois,dit Charles avec un sourire moqueur.
Mary rougit de plus belle sans mot dire elle saisit la main que lui offrit son mari.
Pour la jeune comtesse, cette sortie à Londres était un évènement d'une grande importance, elle avait rêvé de s'y rendre durant toute son enfance pour goûter à tous les divertissements que la capitale avait à offrir cependant aujourd'hui elle s'y rendait pour livrer bataille ainsi que faire bonne figure face monde.
Elle se remémore la conversation qu'elle avait tenue avec son époux la veille du départ.-Vous semblez toujours aussi inquiet qu'il y a une demi heure quand vous avez fait votre entrée par cette porte,susurra Mary à l'oreille de son époux alors qu'ils venaient de passer un moment de folie où les mots avaient cédé leurs places aux sensations fortes de leurs deux corps.
Le couple avait passé quelques mois d'abstinence depuis la dernière grosse de Mary, Charles avait dû réfréner ses envies pour ne pas brusquer sa femme mais cet après midi,il n'avait pu se retenir,il s'était comporter comme un animal en cherchant que sa satisfaction.
- J'ai été brutal,lui questionna-t-il alors qu'il prennait une meilleure position pour nicher sa femme sur sa poitrine.
- Cela ne m'a pas déplu mais c'est en voyant l'expression inquiète de votre visage que cela me déplait.Que vous arrive-t-il?
- En venant vers votre chambre cet après-midi,je voulais vous annoncer que nous devons partir pour Londres.Je ne m'y rendrai pas au même moment que vous, j'ai quelques affaires qui requièrent encore mon attention mais vous par contre, vous vous mettrez en route dès demain puisque vous avez besoin d'une garde robe.
-Mais pourquoi nous rendre à Londres, demanda-t-elle ébahi.
- J'attaque le comte Drack dans la chambre des lords pour vole de propriété.
- je présume que cela a un lien avec votre absence de la semaine dernière, dit-elle en retenant la couverture sur sa poitrine alors qu'elle s'ajustait de telle sorte que son visage soit à la même hauteur que celui de son mari.
-Malheureusement ces événements sont liés,je ne puis vous donner plus de détails.
- Et pourquoi ma présence est-elle requise dans pareille circonstance?
- La société ne vous connait pas,ils ont eu vent de nos noces et je pense qu'il y a des médisances à ce sujet. Vous vous y rendez principalement, pour faire bonne figure, pour montrer au monde que nous sommes ensemble malgré l'adversité, que vous soutenez les mêmes idéaux que ceux de votre mari,ainsi que tenir le rôle de la comtesse d'Ashford en organisant des bals.Mary fut chamboulée par cette décision soudaine, elle savait qu'en tant que comtesse, elle avait des responsabilités et des devoirs dûes à son rang mais elle ne s'attendait pas à les assumer aussi promptement.
- La saison a débuté depuis un mois, je pense que vous devez organiser un bal.
Mme Ford est tout indiquée pour prêter main forte,elle avait coutume d'organiser des tels événements et à Londres mon secrétaire se chargera de vous trouver une modiste et tout ce qui va avec.
Charles faisait son discours sans prendre en compte l'avis de Mary pour lui tout ce qu'elle devait faire c'était de se pavaner dans la capitale et de montrer au monde l'opulence dont jouissait les Charonne.-Quelle est la solution miracle pour que vous ayez un héritier, questionna-t-elle malgré son angoisse.
-Ça ma belle,on en reparlera quand nous serons à Londres, dit-il en attirant sa femme vers lui.Ça continue...
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Au-delà de ce que j'aurais pu espérer
Romanceon se retrouve en Angleterre en 1812 où Mary se marie avec un homme dont elle n'a jamais vu.que pourrait - elle espérer de mieux lors que vous avez sir kenworthy comme père mais la vie réserve toujours des surprises et encore plus lors que lord Ashf...