Love you forever

Chapitre 8

C H E R Y L

Aujourd'hui, je vais annoncer à Veronica que notre relation doit s'arrêter. J'appréhende beaucoup. Je ne veux pas lui faire de peine. Je la rejoins dans l'endroit où je sais pertinemment qu'elle est.

— Salut Veronica... Dis-je en m'installant à ses côtés.

— Salut Cheryl ! Ça a pas l'air d'aller. Qu'est-ce qui se passe ?

— Hum écoute je m'en veux. Je m'en veux de ne pas avoir été honnête avec toi dès le début...

— Qu'est-ce que tu veux dire ?

— Veronica, tu es vraiment une fille en or et tu mérites tout le bonheur du monde. Mais je ne pense pas qu'il soit avec moi...

— Pourquoi avoir accepté de sortir avec moi si tu savais que tu n'étais pas amoureuse de moi ?

— A cette période de ta vie, je savais que tu n'étais pas au mieux de ta forme et je ne voulais pas te peiner encore plus... Je suis vraiment désolée Veronica. Je ne regrette pas d'avoir passé ces trois mois avec toi. Et je te souhaite de trouver une personne avec qui tu partageras une belle et longue vie.

— Et moi je te souhaite une belle relation avec Toni. Dit-elle en souriant faiblement.

— Quoi mais comment tu ?

— Je l'ai remarqué dès le premier jour. Tu regardais Toni avec les yeux en cœur. Et puis même si j'en suis pas fière, je n'ai jamais amoureuse de toi. Enfaite, je suis amoureuse de quelqu'un. Depuis très longtemps. Et j'ai vu en toi, la possibilité de penser à autre chose et peut-être aussi de le rendre jaloux...

— C'est assez marrant que tu dises ça puisque j'ai aussi « profité » de toi. Je ne voulais plus penser à Toni qui venait tout juste de se remettre avec Jason.

— C'est pas grave. Amie ?

— Amie. Dis-je en la prenant dans mes bras.

— Aller va la retrouver. Je sais qu'avec toi elle ne risque rien. Et qu'elle sera parfaitement heureuse.

— Merci... Dis-je avant de partir.

***

Je n'ai pas vu Toni aujourd'hui. Ce qui est étrange d'ailleurs. Elle doit sûrement être au travail. Au White Wyrm je crois. Je vais aller la voir. Pour lui dire que j'ai rompu avec Veronica.

Quand j'arrive, je vois Toni. Entrain de danser. Une once de colère monte en moi. Comment peut-elle danser presque à poile devant tout ces pervers ! Je m'installe à une table et commande un verre. Je tente tant bien que mal de canaliser ma colère mais c'est très difficile. A un moment, elle remarque enfin ma présence et perd son petit sourire. Après sa petite danse, elle se rhabille et vient à ma table.

— Cheryl ? Mais qu'est-ce que tu fais la ?

— Je voulais venir te voir, pour t'annoncer que Veronica et moi c'est de l'histoire ancienne. Dis-je d'un ton sec.

— Comment elle a réagi ? Dit-elle en mettant ses mains dans les miennes.

— Plutôt bien. Elle m'a avoué qu'elle était amoureuse de quelqu'un d'autre et que elle avait vu en moi l'occasion de se distraire. Donc on s'est quitté en bonnes amies.

— C'est super alors !

— Je peux te poser une question ?

— Bien sûr !

— Est-ce que ça t'amuse de danser à poile devant tout ces mecs !? Dis-je agressivement mais en chuchotant pour ne pas attirer l'attention.

— Salut beauté dis moi ça te dirais de venir prendre un verre avec moi. Dit un vieux mec bourré à ma bien aimée Toni.

— Je te conseil vivement de te casser d'ici avant que je t'arraches les yeux et que je te les fasses bouffer. Dis-je remplie de jalousie.

Il prend peur et s'en va.

— Alors ? Dis-je.

— Je... C'est juste que... J'avais besoin d'argent et FP m'a proposé de faire ça de temps en temps.

— Pourquoi est-ce que tu m'en as pas parlé ! Pourquoi tu avais besoin d'argent ? Tu sais que je suis là pour toi !

— Je ne voulais pas t'embêter avec mes problèmes.

— Écoute Toni, jamais au grand jamais tu ne m'embêtera avec tes problèmes. Tu es tout pour moi. T'es problèmes sont mes problèmes. Je ne veux plus que tu règle ça seule. Peut importe l'envergure des problèmes. Je serais là pour toi.

— Merci Cheryl...

— Je t'en pris. Aller dis moi, pourquoi est-ce que tu as besoin d'argent ?

— Je n'en ai jamais parlé à personne...

— Tu peux tout me dire.

— Je veux m'émanciper. De mon oncle.

— J'ignorais que tu avais un oncle.

— Malheureusement j'en ai un. Il me déteste tout autant que moi. Mais à la mort de mes parents, j'ai dû être placé sous sa garde. J'avais 14 ans. A l'époque il était drogué et accro a l'alcool. Lorsque je faisais mal la cuisine ou le ménage, il me frappait. Et durant ses soirées jeux avec ses amis, je...

Elle n'ose plus me regarder et ses yeux se remplissent de larmes. Je l'encourage à continuer en embrassant ses mains.

— Je leur servait de poupée sexuelle. Ils ont abusés de moi pendant des années.

— Je suis vraiment désolée chérie. Je vais t'aider, il va payer pour ce qu'il a fait. C'est vraiment horrible.

— Tu n'es pas obligé Cheryl, je peux me débrouiller toute seule.

— Hors de question. Aller viens, on rentre. Demain je ferais le nécessaire.

Je la prends par la main puis nous sortons pour rentrer.