Drogo une nouvelle vie à 3 (tome 2)

Chapitre 20

Quelques jours ont passé depuis mon retour de la chasse sauvage, un soir de forte tempête nous avons dû combattre contre les cavaliers. Le combat a été sans merci, nous avons réussi à les faire prisonniers dans une cage conçue spécialement pour eux. Après quoi Sarah, Jen et moi les avons envoyé à Edom. Là où les être comme eux finissent par être détruit par le feu des enfer, après cette nuit là, la fatigue se lisait sur le visage de tous. Mais c'est sans parler du retour en cours le lendemain, on aurait pu croire qu'on avait fait la fête le lendemain. En quelque sorte c'est comme si nous avions la gueule de bois. La journée ce déroule tranquillement, mais à mon plus grand regret Drogo semble toujours aussi distant sentimentalement. Au final je lui laisse de l'espace pour éviter de l'oppresser, mais bon la patience c'est pas toujours mon fort. Une fois ma journée de cours terminée, je pars récupérer Daigo avant de rentrer chez nous. Quand nous arrivons, nous avons à peine ouvert la porte que Vénus nous fait la fête. Je me baisse et lui caresse la tête, et je souris en voyant mon fils imiter chacun de mes gestes.

Moi : tu veux faire quoi mon cœur en attendant que papa rentre à la maison ?

Daigo : je veux jouer aux petites voitures avec toi.

Moi : d'accord je joue un peu avec toi, après maman fera ses devoirs.

Celui-ci saute de joie, je retire son manteau que j'accroche, et j'en fais de même avec ma veste. Nous allons dans le bureau où je dépose mon sac près du bureau, avant d'aller dans le coin salle de jeu avec mon petit homme. Il sort ses voitures et m'en donne une, nous faisons des petites courses où bien évidemment je le laisse gagner. Après une petite demi heure, je le laisse jouer seul pour aller faire mes devoirs, je commence par la littérature ou il nous a été demander de faire un récit avec le registre littéraire. Ceux fameux registre ou nous devons laisser place au sentiment. Pour trouver un peu d'inspiration j'allume mon ordinateur, je suis légèrement indécise sur la musique. Je finis par choisir "the funeral" de Band of Horses.



À la nuit tombée les ténèbres apparaissent, sans me laisser de choix celles-ci ont décidé de m'emporter. J'étais là et pourtant j'ai disparu sans laisser aucune trace, je suis partie avec nos souvenirs. Ces souvenirs de bonheur partagé. J'étais là, non loin de lui, et pourtant on ne se voyait pas. J'ai imaginé ce moment où j'allais le retrouver. Mais mon bonheur fut de courte durée, car j'avais tout emmener avec moi. À mon retour le passé était loin derrière nous, je ressentais un vide bien plus immense en sa présence qu'en son absence. Il avait avancé, alors que moi je suis restée figer dans nôtre passé. Ce passé que je voulais tant retrouver. Ne serait-il pas mieux de le laisser là où il était, pour me concentrer sur le présent et un avenir meilleur. Sauf que mon passé finit toujours par me rattraper, même enterrer au plus profond de moi il finit toujours par remonter. Je cherche à me créer une vie sur un chemin déjà tout tracé, pourtant je ne l'ai pas forcément décidé. Au final je suis un pantin articulé, diriger par la marionnettiste qu'est la vie. Rien ne sert de dévier son chemin, car on finira par nous remettre dessus. Que les épreuves soient bonnes ou mauvaises, tôt ou tard on devra quand même y passer. Mais là vie est faite pour nous faire surmonter des épreuves, certains échouent, d'autres y arrivent mais cela n'est jamais sans conséquence. Une partie de nous est détruite pour nous rendre plus fort, comme le dit le dicton "ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort." Cette personne aurait mieux fait de se taire, ou même de le garder pour elle. Car même la plus petite des fissures sera toujours apparente, peu importe que ce soit recoller. Mais malgré tout ça j'ai de l'espoir, l'espoir de vivre des jours meilleurs. Et peut-être même de retrouver tout ce que j'ai perdu, mais en attendant je garde de cette aventure un goût amer. Nous savons tous que l'espoir fait vivre, car sinon il n'y aurait plus grand monde sur terre.