Ensemble, pour toujours

Chapitre n°17 : La réunion de deux âmes

Une semaine s'était écoulée depuis le départ de Candy et BoomWolf en direction d'un village dont le nom ne fut pas cité pour éviter toute fuite d'information. Ember attendait patiemment des nouvelles des membres de son équipe, tout en s'assurant qu'il n'y ait aucun nouvel infiltré à la base. Pendant une semaine, deux jeunes amants semblaient vivre un bonheur incommensurable, se retrouvant chaque soir dans les champs pour discuter, rire, se chamailler, et même parfois s'embrasser jusqu'à en perdre la raison. Pour l'un comme pour l'autre, ils vivaient un véritable rêve éveillé, s'émerveillant de ce qu'ils ressentaient avec la simple présence de l'autre. Jay Hartman n'avait jamais ressenti cela auparavant et Luna Welser, elle, tombait chaque jour plus amoureuse du militaire. Un peu plus loin des deux amoureux, Tanya entrait dans la chambre de son patient, malgré l'heure tardive, et observa les monitorings installés.

« - Tiens, mais ne serait-ce donc pas mon infirmière préférée ?

- Comme tu te sens ?

- Je...

- Pas de blagues, je veux une réponse honnête, l'arrêtait-elle.

- Je me sens mieux, lui répondit honnêtement Eden.

- Comment est ta douleur sur une échelle de un à dix ?

- Quatre peut-être ? Je ne sais pas trop, ça me lance juste un peu par moment.

- Au moins, il semble que tu ne fasses plus de pic de fièvre, soufflait Tanya, soulagée de cette information.

- J'ai un bon système immunitaire.

- Peut-être, mais tu restes humain. Quelques heures de plus et Luna n'aurait rien pu faire. Tu vas prendre du temps à te remettre.

- Je n'ai pas le temps. Je dois attraper toutes ces ordures et sauver les personnes kidnappées.

- Première règle du secourisme : assurer sa sécurité avant celle d'autrui.

- Ça ne compte pas chez les militaires. Nous, on met notre vie en péril pour le plus grand bien. Et en parlant de plus grands biens, tu ne voudrais pas me soigner un peu plus ?

- Je fais déjà mon possible.

- J'aimerais beaucoup avoir la chance d'embrasser tes lèvres à nouveau.

- Q-Quoi ? Rougissait Tanya. Mais t'es pas possible toi ! Tu ne peux pas être sérieux cinq minutes ?

- Mais je suis sérieux. Ça m'aiderait grandement !

- Va te faire rôtir un sanglier ! Je n'ai pas que ça à faire ! T'es pas mon seul patient !

- Pourquoi as-tu toujours des expressions improbables ? Riait Eden.

- C'est la faute à ma mère ! Elle a toujours utilisé ses propres expressions, souriait Tanya, amusée par le rire d'Eden.

- Je suis sûr que tu lui ressembles en plus !

- Oh ça oui, j'en ai bien peur, alors gare à tes propos, riait Tanya. On a tous les deux un caractère de feu !

- Je veux bien te croire, tu étais chaude comme la braise à notre première rencontre.

- Et toi ? Tu ressembles à ta mère ou à ton père ? Demandait prudemment Tanya, se rappelant les délires d'Eden lié à sa fièvre.

- Je ne sais pas, haussait-il les épaules.

- Tu m'as dits que ta maman n'était plus là, mais ton papa ?

- Aucune idée d'où peut être ce bâtard. Il s'est barré après avoir engrossé ma daronne.