Chapitre 15

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La jeune femme se réveilla difficilement, elle avait des courbatures et sa hanche lui faisait mal. Elle tourna la tête mais s'aperçût qu'elle était seule comme à chaque fois, elle reconnu la voix de madame Hudson dans le salon alors elle s'habilla rapidement avant de les rejoindre.
Sherlock était assis à son fauteuil et lisait un livre en faisant semblant de répondre à la vieille dame qui semblait à fond dans son récit, lorsque la brune entra dans la pièce elle ne pu s'empêcher de poser ses yeux sur lui mal à l'aise. Il leva furtivement les yeux et souri ce qui rassura la jeune femme, elle se toucha les cheveux gênée et proposa de l'aide à la logeuse dans sa préparation de pâtes.

Mme. Hudson : c'est très gentil ma jolie mais ça ira, je tiens à garder ma recette secrète [elle lui fit un clin d'œil amusé]

Laura : comme vous voudrez madame Hudson ! [elle souri gentiment]

Mme. Hudson : je tenais à vous dire, je ne sais pas si vous étiez ensemble cette nuit ou si vous avez ramené quelqu'un peu importe, il faudrait faire moins de bruits. On a des voisins et je ne tiens pas ce qu'ils m'imaginent entrain de... [elle se fit coupé la parole par la brune]

Laura : très bien madame, on est désolé on fera moins de bruit.

Elle avait répondu rapidement pour mettre fin à cette conversation gênante mais elle se rendit compte de sa réponse, elle avait promis de faire moins de bruit la prochaine fois ce qui insinuait qu'elle espérait que ça recommence. Elle se maudit intérieurement de parler trop rapidement sans réfléchir, elle vit le détective sourire au coin amusé de la situation comme à son habitude.

Alors que la logeuse s'en alla pour les laisser seuls en sentant un léger mal à l'aise, la brune ne sachant pas quoi faire se dirigea lentement vers le canapé. Elle sentit le regard de l'homme sur elle ce qui n'améliora pas son état, il semblait l'observer intensément jusqu'au moment où elle finit par s'assoir et poser à son tour son regard vers lui.

Sherlock : tu.. je t'ai fais mal ? [il avait demandé dans un murmure]

Laura : quoi ? [elle ne comprit pas toute suite sa question]

Sherlock : ta hanche, tu marches légèrement sur ton pied droit.

Laura : oh non c'est juste que.. j'ai déjà eu la hanche déboîtée plus jeune et elle me relance parfois [elle souri pour le rassurer] et toi ? Tu te tiens les côtes..

Il ne répondit rien, la jeune femme ne le prit pas mal, elle se sentait tout de même coupable. Elle avait envie de lui demander de rester un peu plus longtemps au lit le matin mais elle savait qu'il n'était pas du genre câlin et puis rien ne disait qu'il avait envie que ça recommence. Elle ne savait pas si elle devait en parler ou si elle devait faire comme ci rien ne s'était passé, elle se mordit les doigts et au moment où elle voulu parler le téléphone du détective sonna.

Il répondit et son sourire s'effaça petit à petit, son regard devenait plus sérieux ce qui inquiéta la brune. Leurs regards se croisèrent au moment où il rangea son téléphone dans sa poche, le détective soupira en frottant ses cheveux pour réfléchir.

Laura : Sherlock, que se passe t'il ?

Sherlock : c'était Lestrade, ils ont retrouvé le corps et tu es la principale suspecte.

Laura : moi ?! Mais comment ?

Alors que les questions fusèrent dans la tête de la brune, les deux amants se dirigèrent vers le commissariat. La jeune femme était silencieuse, elle ne s'inquiétait pas seulement de son avenir mais également de celui de Sherlock. Et si ils découvraient que c'était lui le meurtrier ? Elle se sentait prise au piège et elle détestait ça. La brune sentit sa main bouger, elle fut surprise de voir le détective qui avait poser ses doigts sur sa main. Le contact était léger et timide mais c'était suffisant pour qu'elle se sente apaisée, elle savait que ce geste demandait un effort au brun et qu'il était certainement mal à l'aise à cet instant même. Elle tourna son visage vers lui, et dans ses yeux il pouvait lire une reconnaissance inouïe. Ils rompirent rapidement le contact visuel et se concentrèrent chacun dans leur tête pour ce qui allait suivre.

Dans un film, ce serait sûrement le passage décisif qui allait sceller le destin de chacun des personnages avec une musique de fond comme Expérience de Ludovico Einaudi. Mais nous avons tous vu suffisamment de films, lu suffisamment de livres pour savoir que tous les personnages ne s'en sortaient pas indemnes. Il y en a toujours un qui est écorché vif, qui éclate en morceau. Il faut constamment un sacrifice pour permettre aux autres héros de se libérer de l'emprise scènaristique et leur permettre de grandir, car c'est bien connu, la douleur fait grandir les gens.

Parce qu'une âme abîmée n'a pas d'autre choix que d'avancer.

Sherlock Holmes et le Renard rouge (Oc), Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant