Chapitre 17

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Sherlock Holmes avait été emmené en hôpital psychiatrique sous les efforts de Mycroft, cela l'évitait d'être envoyé en prison. Mais l'inquiétude du frère aîné était bien plus sérieuse lorsqu'il s'agissait de la santé mentale de son cadet, car le détective était connu pour son addiction.
Il devait trouver une solution et vite.

Lestrade se contentait de garder le silence devant les discours médiatiques où ceux de ses collègues ravis d'avoir enfin enfermé le grand détective Sherlock Holmes, mais lorsque les regards s'éloignaient de lui, il ne pouvait s'empêcher de chercher un coupable à ce meurtre. N'importe lequel ferait l'affaire, n'importe lequel, tant qu'il ne s'agit pas de lui.
Il n'avait pas la solution.

L'appartement était en bazar comme d'habitude, rien n'avait bougé pendant ses 3 dernières années. John venait souvent au début, il réfléchissait à une solution avec Lestrade et Laura puis un beau jour elle était partit. Il avait essayé de la recontacter mais il n'avait eu aucune réponse alors il avait finit par abandonner et partir à son tour.
Il n'y avait aucune solution.

On dit d'elle, qu'un jour elle s'envolera pour l'autre bout du monde, sans rien dire à personne. Qu'elle ne laissera qu'un mot griffonné sur un bout de papier et qu'elle foutrait le camp. Car il y a bien quelque chose qui la caractérisait parfaitement : cette fille là, elle partait toujours de façon à ce que personne ne puisse l'oublier.
Elle marchait d'un pas rapide dans les rues sombres et remplies de monde, toutes les conversations résonnaient et se mélangeaient autour d'elle. Son regard était illuminé d'une certaine rage qu'elle étouffait en elle qu'elle cachait par un sourire poli, cela empêchait les questions trop envahissantes d'être posées. Elle prétendait l'avoir oublié, mais pas une seule seconde il n'avait quitté ses pensées.
C'était elle, la solution.

Dans les couloirs presque silencieux de cet hôpital normalement bruyant, le détective était traîné d'une salle à une autre toute la journée. Il était dans un triste état, les médicaments qu'ils lui donnaient l'empêchait de réfléchir, il en était devenu accro. Pourtant, dans ce couloir étrangement silencieux, Sherlock Holmes ne cessait d'observer.
Alors que les médecins le firent s'asseoir sur une chaise en plastique, Le Brun attendait la thérapeute chargée de découvrir ce qui se passait dans sa tête. Cette femme l'agaçait, elle voulait une réponse à donner, une explication à fournir, mais elle ne cherchait pas au bon endroit. Personne ne cherchait jamais au bon endroit, certainement trop excités de découvrir ce qui se passait dans la tête du grand détective.
Ses yeux fixait le sol d'un air vague, mais son cœur se mit à accélérer sans qu'il ne puisse le contrôler. Il tentait de trouver une explication logique à ce phénomène, cela l'aidait à garder la raison. Pourquoi son cœur battait il si fort ?

Thérapeute : Bonjour Sherlock Holmes.

Il releva les yeux et il cru mourir de l'intérieur en voyant la femme en face de lui, elle était revenue. Sa respiration s'accéléra par peur que ce soit un mirage, une hallucination a cause des médicaments. Il se frotta alors les yeux, elle était toujours là. Elle observait autour d'elle, elle semblait compter le nombre d'agents de polices autour d'eux. Il ne pu s'empêcher de sourire en la voyant reproduire ses faits et gestes, comme ci elle avait apprit son art de l'observation à force de le voir la contempler. Mais le monde semblait bien plus différent à travers ses yeux à elle.

Laura : ça prendra le temps qu'il faudra, mais on se retrouvera toujours quelque part. Toi et moi, nous venons de la même étoile.

L'alarme incendie raisonna dans tout le bâtiment faisant sursauter le détective, la brune se leva alors et il l'imita. Elle regardait autour d'elle et prit la main de l'homme à ses côtés.

Laura : tu me fais confiance ?

Il prit quelques instants pour l'observer, avant de la suivre d'un pas accéléré. Au début il avait du mal à la suivre, tous les médicaments dans son corps le rendaient plus lent mais l'adrénaline prit le dessus. La jeune femme s'arrêta net devant une grande fenêtre, elle prit une grande inspiration avant de sourire et de se mettre à courir droit sur elle. Sherlock la suivit instinctivement en gardant sa main dans la sienne, et c'est ainsi qu'ils sautèrent par la fenêtre du 2ème étage pour atterrir sur un tas de matelas dans une remorque. Le détective mit quelques minutes avant de réaliser.

John : accrochez vous !

L'ancien militaire accéléra pour sortir de la cours, au portail de sortie Mycroft et Lestrade fermèrent derrière eux. John posa son regard sur le rétroviseur pour observer la réaction de son ami, il sourit amusé en le voyant embrasser passionnément la jeune femme.

La psychologue et le sociopathe dont tout opposait semblent avoir enfin trouver la pièce manquante, ils avaient comme seul point commun de passer beaucoup trop de temps dans leurs têtes.

C'était tout ou rien, maintenant ou jamais.

Sherlock Holmes et le Renard rouge (Oc), Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant