Alternance sentimentale

Chapitre 10

Trois jours plus tard, alors que Marie dormait à moitié enroulée dans son plaid sur son canapé, elle reçut un appel de son frère.

- Enfin tu décroches ! Ça fait trois jours que tout le monde essaie de te joindre et tu réponds jamais. Dit Leo.

- J'ai la crève et je suis éclatée donc flemme de toujours être au téléphone. Répondit Marie.

- Tu veux que je vienne ?

- Non ça va. Je vais voir avec Maeva.

- Comme tu veux. Bisous.

- Ouais bisous.

Marie raccrocha et envoya un message à Maeva.

Salut. Désolée de pas répondre depuis
trois jours mais j'ai la crève et j'avais
pas la foi de répondre. 11:34

M: T'inquiètes. Mais ça va ? 11:35

J'ai connu mieux. Ça t'embête de
passer? Je peux pas sortir mais
bon. 11:35

M: J'aurais bien voulu bichette
mais je vais chez ma mère là. 11:36

T'inquiètes. 11:38

En réalité Maeva n'allait nulle part mais elle avait une meilleure idée quant à la personne qui allait passer voir Marie. Elle savait qu'elle allait se faire tuer par Marie mais elle était bien trop têtue pour abandonner son idée.
Environ une heure plus tard, Marie entendit frapper à sa porte. Elle se leva, toujours enroulée dans son plaid pour aller ouvrir.

- Damiano qu'est ce que tu fous là ? Demanda Marie.

- Maeva m'a envoyé te voir parce que elle va chez sa mère et qu'elle peut pas venir elle. Répondit Damiano.

- J'ai pas besoin de toi tu peux repartir.

- Marie sérieusement. Ça se voit que t'es pas bien je te laisse pas seule dans cet état. Donc arrêtes un peu de râler.

- Si tu veux mais tu dis la moindre connerie et tu ressors pas vivant d'ici.

- Même malade il faut que tu râles. Je suis capable d'être sérieux quand il faut. Tu dois juste me faire confiance et pour une fois arrêter les réflexions pour le plaisir. Après tu pourras recommencer à me détester si tu veux mais là laisse moi rester avec toi jusqu'à ce que Maeva prenne le relais ce soir.

- D'accord je te fais confiance. Tu peux rentrer.

Marie laissa Damiano rentrer puis elle ferma la porte avant de retourner s'allonger sur le canapé, suivie par Damiano qui s'assit de l'autre côté du canapé.

- Attends faut que je vérifie un truc. Je la sens mal Maeva. Elle aurait très bien pu envoyer Leo ou quelqu'un d'autre du groupe. Dit Marie en attrapant son téléphone posé sur la table basse.

- Tu regardes quoi ?

- Sa localisation.

- Et alors ?

- Oh putain la connasse ! Elle est absolument pas chez sa mère, elle est chez elle. Son truc c'était juste une excuse pour te faire venir ici. Je vais la tuer.

- Tu vas rien faire.

Marie ne répondit rien et appela Maeva.

- Maeva tu te fous de ma gueule ?

- De quoi tu parles ?

- J'ai regardé ta localisation et t'es pas chez ta mère. T'es chez toi. C'est quoi encore ces conneries et pourquoi t'as envoyé Damiano chez moi ?

- Relax. C'est juste pour que vous puissiez parler et cette fois pour de vrai et que tu voies qu'en vrai il est pas si insupportable que ça.

- T'es complètement folle.

- Tu sais, la limite entre la haine et l'amour est pas si énorme que ça.

- T'es bourrée ?

- Non tout va bien. Sérieusement ça se passe comment ?

- Pas si mal j'avoue.

- Bah voilà tu vois. Bon allez je vous laisse.

- Ouais c'est ça.

- Marie t'as mangé ? Demanda Damiano une fois que Marie avait raccroché.

- Non. Répondit Marie.

- Je vais te faire un truc alors.

- Damiano non j'ai pas envie. J'ai juste envie de dormir.

- D'abord tu manges et après tu dors autant que tu veux.

- Bon ok.

Damiano se leva et partit dans la cuisine de Marie. Il trouva de quoi faire des pâtes carbonara et se mit au travail. Une fois le plat prêt, il retourna dans le salon avec Marie qui avait lancé un film.