Chapitre 24

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Un mois plus tard.

Alex était assis sur son lit, un grand sourire niais plaqué sur son visage. Ces derniers temps, il souriait tant qu'il en avait mal aux muscles des joues. À ce rythme-là, il risquait une tendinite. Il devrait songer à s'échauffer les zygomatiques tous les matins. Il devait exister des vidéos d'exercices sur le sujet sur youtube.

Une main chaude saisit la sienne et il se tourna sur le côté. Son cœur se mit à battre la chamade lorsque ses yeux croisèrent ceux de Jean-Baptiste. Il était toujours merveilleusement stupéfait de le trouver à côté de lui. Ils passaient pourtant presque tout leur temps libre ensemble.

— À quoi penses-tu ? lui demanda le jeune homme en souriant.

— À toi, reconnut Alex en rougissant. À nous.

Jean-Baptiste sourit de plus belle, ce qui ne dit rien pour arranger le rythme cardiaque d'Alex.

— C'est un bon sujet de réflexion.

— N'est-ce pas ?

Ils se rapprochèrent encore davantage. Leurs genoux se frôlaient. Alex avait l'impression de ressentir une décharge électrique à chaque contact. C'était comme être sous l'effet d'un coup de foudre permanent. Il était presque douloureux d'aimer autant quelqu'un.

Il monta sur les cuisses de Jean-Baptiste en entortillant ses bras autour de son cou. Leurs visages se rapprochèrent tout doucement jusqu'à ce que leurs bouchent entrent en contact.

Alex étouffa un gémissement d'extase. Les lèvres de Jean-Baptiste étaient toujours chaudes et accueillantes. Il ne se sentait vraiment en sécurité que dans ses bras. Il s'apprêta à entrouvrir la bouche pour laisser passer la langue de son vis-à-vis lorsque...

Crac !

Ils s'écartèrent précipitamment en entendant des bruits de pas dans le couloir. La mère d'Alex passa la tête par la porte qu'elle obligeait son fils à laisser entrouverte. Comme si elle s'imaginait que les deux jeunes hommes allaient... allaient...

Alex se sentit rougir et fit aussitôt dévier ses pensées vers un autre sujet. En plus, Pompon (qui avait lui aussi retrouvé son apparence ordinaire) était présent et ce n'est pas comme s'il allait tenter quelque chose devant son chat.

— Qu'est-ce qu'il y a encore, Maman ? demanda-t-il avec ennui.

Sa mère jeta un regard méfiant tout autour de la pièce pour une fois soigneusement rangée (Alex avait passé des heures à la rendre présentable) avant de sourire d'un air innocent.

— Je me demandais si vous aviez envie d'un peu plus de limonade ?

Alex lui jeta un regard agacé.

— Non, Maman, nous avons tout ce qu'il nous faut, merci bien.

Il regarda fixement sa mère jusqu'à ce que cette dernière batte en retraite à contrecœur. Il savait qu'elle reviendrait bientôt avec une autre excuse. Un paquet de cookies, peut-être. Mais l'agacement du jeune homme restait modéré. Il savait à présent qu'avoir une mère sur-présente n'était pas si désagréable. Et puis, il aimait bien les cookies.

Jean-Baptiste s'allongea sur lui, sa tête posée contre ses cuisses. Surpris mais content, Alex lui caressa les cheveux. Pompon poussa un miaulement jaloux et finit par aller bouder de l'autre côté du lit, le dos ostensiblement tourné.

— J'adore être chez toi, lui confia le jeune homme. Ta mère est tellement plus gentille que la mienne !

— Hum... Elle est pas mal, convint Alex.

Alex ou le portable merveilleux (bxb) [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant