Fall In Love {Tome 1} (Terminé)

Chapitre 8

Photo média : Luce 

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PDV : Luce 

- Tiens, regardes-toi ! s'exclama Annabelle en m'entraînant devant un grand miroir.

La surprise me coupa le souffle. Ma tenue se résume en une mini jupe en dentelle noire qui laisse découvrir mes jambes, un t-shirt blanc qui met en valeur le haut de mon corps accompagné d'une veste en jean et pour compléter le tout, je porte des ballerines de la même couleur que ma jupe. Je passe ensuite en vue mon visage. Mes lèvres sont recouvertes d'un jolie gloss rose et mes yeux verts sont légèrement cernés de crayon noir. Annabelle m'avait dit que je n'avais pas besoin de mascara avec mes longs et épais cils noirs. Je passe doucement mes doigts dans mes cheveux blond qui sont d'habitude lisses mais qui sont, ce soir, bouclés. Je souris à mon reflet.

- Çà te plaît ? osa timidement Annabelle.

- Carrément ! soufflai-je en lui souriant pour la remercier.

Nous entendîmes un sifflement admiratif derrière nous.

- Mais dis-donc ! Tu vas tous les avoir tous à tes pieds, ce soir ! s'écria la nouvelle venue en éclatant de rire.

Je roulais des yeux. Kim restera toujours ... Kim. Ce soir, mon amie était tout ce qu'il y avait de plus splendide. Ses cheveux blonds courts encadraient à la perfection son visage fin. Une mini robe bleu marine épousait ses formes généreuses et des escarpins noirs la grandissait de plusieurs centimètres. Elle me faisait penser à Taylor Swift. Malheureusement, je fus coupée dans ma contemplation lorsque quelqu'un klaxonna.

- Ça doit être Eric et Shaun ! annonça la belle rousse.

La fête battait déjà son plein lorsque nous arrivâmes. Inutile de vous dire à quel genre de maison on avait affaire. Vous savez ces gigantesques villa que seul les bourges peuvent s'offrir ? Eh bien c'est le genre de maison qui se tient devant moi. Un garçon aux cheveux verts, Michael je crois, nous ouvre la porte. A peine fus-je entrée que la musique agressait mes tympans. Il faisait une chaleur étouffante et l'odeur de la transpiration m'assaillit le nez. 

- Je vais chercher à boire ! m'annonça Kim en me plantant là, toute seule, au milieu d'une foule d'ados déchaînés.

Eric, Shaun et Annabelle sont également partis et je furetais du regard une silhouette familière qui parlait avec Lindsey. Une chose était sûr, la conversation devait être animée d'après les grands et brusques gestes que produisaient les bras d'Adam. Que se disaient-ils ? Je ne savais pas mais lorsque je vis Lindsey partir plus énervée que jamais une vague de joie se répandit dans mon ventre.

- Lucinda ! 

La silhouette d'Adam se rapprochait de moi. Arrivé à ma hauteur, il me déshabilla du regard avant de me regarder dans les yeux.

- Tu es jolie, me dit-il, un franc sourire aux lèvres et mes joues rosirent de plaisir. 

Je lui rend son sourire.

- Alors, qu'est ce qu'une fille comme toi fait dans une fête alcoolisée ? me demande-t-il.

- A vrai dire... Je ne sais pas avouais-je avec un petit soupire, je ne me sens pas dans mon élément.

Adam hoche la tête d'un air compatissant.

- Qu'est ce qui s'est passé avec Lindsey ?

Ma question le prit de court et son sourire s'éteignit pour laisser place à une moue embarrassée. Adam, gêné ? 

- Je... Hum... balbutia-t-il, je lui ai demandé ce qu'elle t'avait dit la dernière fois.

- Et elle a dit quoi ? 

Mon inquiétude se ressentait dans ma voix.

- Elle m'a juste dit que c'était à propos d'un garçon.

intérieurement, je remerciais Lindsey de pas avoir dit que c'était à propos d'Adam. Je couvrais ma soudaine surprise par un petit toussotement.

- Lucinda O'brien, voudriez vous bien danser avec moi ? prononça Adam d'une voix hésitante en me tendant sa main.

Il se mordait la lèvre et ce petit geste me fit craquer pour de bon. Je posais ma main sur la sienne et il entrelaça nos doigts ensemble. Un étrange courant passa dans mon bras. Sa peau était aussi douce que de la soie sur la mienne et je souris. Il m'emmena sur la piste là où tout le monde se trémoussait. Et comme par magie la musique forte et rythmé fut remplacée par une plus la lente et plus douce. Avec précaution il déplaça ses mains sur ma taille et me rapprocha de lui. L'odeur de son eau de Cologne m'effleura agréablement les narines. Mes bras encerclèrent d'eux même son cou et mes pieds suivirent les même pas que ceux d'Adam. Ses yeux étaient plongés dans les miens et pas une seconde passa sans qu'il ne me quitte du regard. Plus rien n'existait. Il n'y avait juste que lui et moi. Ses yeux bleus encrés dans les miens. La terre avait cessé de tourner et le temps de passer. Nous étions comme hors du temps et de l'espace. Je vis tourbillonner dans ses yeux comme des étincelles. C'était beau, il était magnifique. Juste au moment où je crus qu'il allait se pencher vers mes lèvres, la chanson s'était terminée et il m'avait repoussé. 

- Je... Désolé s'excusa-t-il en reculant brusquement.

- Adam murmurai-je mais il était déjà parti.

***

Des gens trempés de sueur se collent à moi et je les repousse avec une mine dégoûtée. Il fait trop chaud. L'air est trop étouffant, la musique trop forte. Il faut que je sorte. Je me dirigeai vers le jardin. L'air frais fouetta ma peau et je me sentis respirer de nouveau. Des étranges vertiges retournaient mon estomac ce qui est bizarre puisque je n'avais pas bu une seule goutte d'alcool. Je trouvais un banc et m'y laissais tomber comme une masse. Ma respiration haletante se calma doucement et je fermais les yeux. Une légère brise caressa mon visage et fit voler quelques mèches de mes cheveux. Un bruit dans les buissons me fit tressaillir. Les yeux maintenant grand ouverts, j'explorais les alentours mais il n'y avait que de l'obscurité. J'avais une impression de déjà vu. 

- Il y a quelqu'un ? 

Ma question resta en suspens dans l'air. Il faisait froid .et la chair de poule me parcouru. Je n'aimais pas cette soudaine tension glaciale. Une ombre sortit de l'obscurité et mon cœur s'affola. J'eus juste le temps de voir des yeux couleur ocre me fixer que la silhouette partit comme elle était venue. 

- Luce ? 

Je sortis de ma torpeur. Kim avait une expression inquiète au visage. Je devais avoir l'air d'une folle avec mon teint blême, presque translucide, et mes yeux exhorbités.

- Ça va ? s'enquit-elle tandis que je retrouve mes esprits.

- Ouais bafouillai-je.

- Tu veux rentrer ? Tu n'as pas l'air très bien.

J'acquiesçai faiblement. Je ne m'étais toujours pas remise de ce qui venait de se passer et toute la nuit des yeux noirs et profonds m'engloutissaient dans leur trou béant sans fond.