Chapitre 7 (suite)

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Durant le feu d'artifice, tout le monde a enlevé son masque pour mieux voir, ça simplifiera sûrement la tâche de l'équipe de sécurité. Quand Ana remarque Taylor, elle frissonne. Je fais semblant de croire qu'elle a froid, mais je sais très bien la vérité : ça lui rappelle, de façon brutale, que mon ex- soumise erre quelque part... déséquilibrée, armée, et potentiellement dangereuse. Je me place derrière Anastasia et la serre dans mes bras, comme véritable un bouclier humain.
Dès les premiers pétards, Anastasia paraît tout oublier : elle lève les yeux comme une enfant émerveillée, sourit et pousse des petits cris ravis à chaque nouvelle volée. Je n'arrive pas à me souvenir de la dernière fois où j'ai assisté à un feu d'artifice. Mes parents en font tirer un chaque année, pour conclure leur gala, mais en général je pars toujours plus tôt. J'avoue que le spectacle me paraît enchanteur, ce soir. Tout ça grâce à celle que je tiens contre moi.
Après le bouquet final, Ana se tourne vers moi
- Oh, Christian... S'écrie-t-elle folle de joie. C'était fabuleux !
Je me penche pour l'embrasser. Ça me plaît tellement de la voir aussi heureuse. Par contre, elle a l'air épuisée : il est temps de rentrer. Je tourne la tête vers Taylor, qui m'indique par signes d'attendre que la foule se soit éloignée. Je préviens Anastasia que nous devons patienter quelques minutes, puis, pour lui changer les idées, je lui avoue :
- Ce feu d'artifice a probablement fait prendre un siècle à Taylor.
- Il n'aime pas ? S'étonne-t-elle, en toute innocence.
Ça m'enchante qu'elle ne réalise pas que Taylor craignait de voir Leila nous tirer dessus en profitant du bruit des pétards. Personnellement, je pense qu'il s'inquiète un peu trop : la menace n'est pas aussi grave. À mon avis, Leila cherche juste à attirer mon attention, elle ne ferait pas de mal à une mouche - sinon, à elle-même. Mais Taylor prend son rôle très à cœur. Pour ne pas qu'Anastasia continue à se poser des questions, j'imagine qu'il est temps de changer de sujet :
- Aspen donc...
Ma diversion fonctionne, elle paraît horrifiée de ne pas avoir payé son enchère. C'est sans importance bien entendu, elle pourra envoyer un chèque plus tard. D'après le maître de cérémonie, « Unissons-Nous » a récolté ce soir un million huit cent cinquante-trois mille dollars. Mes parents seront satisfaits
Nous finissons enfin par nous échapper. Avant de partir, nous prenons le temps de faire nos adieux à mes parents. Ils se montrent tous les deux très affectueux envers Ana, qui s'en étonne. Mes grands- parents se sont déjà retirés. Ce genre de fête est fatiguant à leur âge.
Mia se jette sur nous, toujours aussi énergique, et propose à Anastasia de continuer à danser. Je refuse d'une voix ferme. Pour une fois, ma sœur comprend qu'elle me contrarie. Elle n'insiste pas. Très gentiment, elle propose à Anastasia de passer la voir un jour dans la semaine, pour aller faire des courses avec elle.
Je sais qu'Ana déteste ce genre d'activités, aussi je retiens un ricanement sarcastique. Elle s'en sort par une promesse vague et sans conséquence.
Mia se tourne ensuite vers moi et me serre dans ses bras de toutes ses forces.
- J'aime te voir heureux comme ça ! S'écrie-t-elle avec passion Au revoir. Amusez-vous bien.
Ah, ma sœur est souvent pénible, mais elle a un cœur immense et je l'adore. D'ailleurs, elle a raison : je suis heureux - et ça me plaît à moi aussi.
Mia s'éloigne d'un pas dansant en direction de ses amis, dont Lily, le visage pincé de jalousie. Je détourne la tête comme si je ne l'avais pas vue.
Quand j'ai dit à Mia que nous devions rentrer parce qu'Anastasia était fatiguée, j'ai ajouté que nous avions « une grosse journée qui nous attendait demain ». Évidemment, ma réflexion a piqué la curiosité d'Anastasia. Dès que nous sommes seuls, elle veut savoir ce que j'entendais par là.
Je l'entraîne en direction de la voiture avant d'avouer :
- Le Dr Greene vient pour une consultation à domicile. (Je sens immédiatement qu'elle risque de protester, aussi j'ajoute :) En plus, j'ai une surprise pour toi.
J'attends sa réaction avec un peu d'inquiétude. Je lui ai déjà parlé de convoquer la gynéco et elle n'a rien dit. Pour moi, c'était carrément une permission accordée, pas vrai ? Bien entendu, Anastasia ne le voit pas comme ça. Elle s'immobilise, au beau milieu de l'allée, et se tourne vers moi, très choquée :
- Le Dr Greene ! Répète-t-elle
Hou, je la sens mal. Et ce qu'elle va recommencer à faire une scène ?
- Oui.
- Pourquoi ?
- Parce que je déteste les préservatifs.
S'il ne s'était pas agi d'Ana, jamais je n'aurais accepté d'en user aussi longtemps. Baiser est infiniment meilleur sans latex - et n'importe quel homme vous le confirmera. Sauf s'il souffre d'éjaculation précoce, un travers qui s'améliore avec une telle barrière sensitive. Pour moi, ce n'est pas un problème. À partir de quinze ans, j'ai appris à gérer mes orgasmes. Alors, pourquoi devrais-je continuer à porter ces saloperies de capotes quand il y a de bien meilleures options ?
Anastasia est trop inexpérimentée pour savoir ce genre de choses. Elle me prend probablement pour un salaud, égoïste et priapique.
- C'est mon corps ! Insiste-t-elle, le visage assombri par une colère naissante. Je lui rappelle à mi-voix :
- Il m'appartient également.
Et c'est la vérité. Je le connais encore mieux qu'elle-même. Anastasia ne devrait jamais oublier qu'elle était vierge avant de me rencontrer, qu'elle ne s'était même pas donné la peine de se masturber. C'est grâce à moi qu'elle a connu tant d'orgasmes fantastiques. Tout son plaisir m'appartient. Chacune des jouissances qu'elle a connues lui vient de moi. Grâce à mes talents et à mon expertise, elle a découvert un monde de plaisir, sensualité, et érotisme. Aussi, quand je dis que son corps m'appartient, ce n'est pas seulement de la vantardise.
Elle me regarde fixement, puis elle tend la main et défait mon nœud papillon. J'essaie de ne pas reculer, mais c'est difficile. Je n'ai pas du tout l'habitude qu'on me touche comme ça, surtout en public. Elle défait ensuite le bouton supérieur de ma chemise.
- Tu es tentant comme ça, chuchote-t-elle.
Je comprends ce qu'elle veut faire. Donnant-donnant. Si son corps m'appartient, le mien lui appartient aussi. Donc, je dois l'autoriser à me toucher. C'est un échange assez juste... Maintenant qu'elle connaît mes limites, grâce à la carte du rouge à lèvres, je peux la laisser faire. D'un autre côté, si elle tient tellement à voir mon corps, je préfère que ce soit en privé. Aussi, avec un sourire, je lui murmure :
- Il faut que je te ramène à la maison. Viens.
Je la reprends par la main et l'entraîne le long de l'allée. Taylor paraît infiniment soulagé de nous voir arriver. Pour lui, la soirée est terminée, il a accompli sa tâche : nous sommes tous les deux sains et saufs. La voiture est à l'épreuve des balles, aussi il doit se sentir désormais en terrain plus sûr.
À ce moment, Sawyer lui tend une enveloppe en marmonnant quelques mots. Apparemment, un des domestiques lui a remis ce mot - qui est pour Anastasia. Les sourcils froncés, je le fais passer à Ana, déjà assise dans la voiture. J'ai la ferme intention de vérifier de qui il provient - sans doute d'un nouvel admirateur, et cette idée ne me plaît pas du tout.
Si c'est une lettre d'amour, quelqu'un ne va pas tarder à perdre ses dents.
Ana ouvre l'enveloppe et je la vois écarquiller les yeux au fur et à mesure qu'elle lit. - Tu lui as dit ? S'écrie-t-elle, furieuse.
Je ne comprends plus rien. J'ai dit « quoi » à « qui » ?
Oh merde ! Il s'agit d'une lettre d'Elena - qui a signé Mrs Robinson, révélant ainsi que je lui ai transmis le surnom attribué par Anastasia. Oups. Je suis dans une merde noire. Je me sens aussi de plus en plus en colère. Pourquoi Elena insiste-t-elle ? Il va falloir que je sois bien plus ferme envers elle.
- Ça devient ridicule, dis-je, très mécontent. Je m'occuperai d'elle demain. (Non, Grey, tu as d'autres projets pour demain.) Ou lundi.
Bordel, Elena a un comportement très étrange... C'est quoi, son problème ? Que pense-t-elle accomplir en ne cessant d'intervenir entre nous ? Je veux bien que ses intentions soient bonnes et qu'elle pense nous aider, mais ce qu'elle provoque au contraire, c'est de plus en plus de tension entre Anastasia et moi.
Je ne sais pas du tout ce qu'elle a écrit dans ce foutu message, mais je pense avoir été plus que clair, deux fois de suite, en lui disant de rester à l'écart. Quelques minutes plus tôt encore, je lui ai demandé de ficher la paix à Ana. En ne m'écoutant pas, Elena a complètement déconné.
D'ailleurs, je n'ai même pas envie de lui parler, je suis tellement en colère que je risquerais d'être odieux envers elle. J'en ai ras la frange qu'elle s'imagine pouvoir gérer ma vie. Je ne veux pas qu'Ana soit contrariée - pas ce soir - pas ce week-end. J'ai prévu demain une merveilleuse surprise pour elle, j'attends avec impatience ce moment que nous allons passer ensemble. Qu'Elena aille se faire foutre ! Je ne lui téléphonerai pas avant lundi. Cette fois, elle est vraiment allée trop loin. Il va falloir que j'envisage de prendre mes distances avec elle.
Ana a senti ma colère, elle s'apaise immédiatement. Elle range le message d'Elena dans son sac et en sort les boules d'argent qu'elle a refusé de me rendre un peu plus tôt. Avec un sourire, elle me les tend.
- Jusqu'à la prochaine fois, dit-elle.
Je lui rends son sourire en lui serrant la main. Les boules à orgasme ont prouvé ce soir leur puissance, je dois les utiliser à bon escient dans le futur. Pour contrôler Anastasia, je dois aussi contrôler les sex-toys que je la laisse utiliser. C'est à moi de décider quand et comment elle y a droit, au moment qui me semble le plus approprié - quand je veux la voir folle de désir pour moi. J'ai adoré, ce soir, qu'elle soit sagement assise à mes côtés, alors que les boules, cachées en elle, l'enflammaient en secret. Mon imagination ne cessait de me présenter les fantasmes de plus en plus érotiques. D'ailleurs, c'est une raison de plus pour qu'elle recoive très vite un traitement contraceptif - les préservatifs ne sont pas assez sûrs, et en cas de décision hâtive, ils peuvent représenter un délai tout à fait insupportable.
J'ai du mal à croire qu'Anastasia, si férocement sensuelle, était vierge quelques semaines plus tôt. C'est incroyable à quel point elle a vite appris. En fait, elle m'attendait pour libérer sa sexualité. Je lui fais une confiance implicite, mais elle irradie actuellement et n'importe quel homme s'approchant d'elle réagit à un tel appel. Elle ne réalise pas ses attraits, mais moi si, et j'ai la ferme intention d'être de plus en plus attentif. Je suis enchanté que les circonstances l'aient obligée à vivre avec moi à l'Escala. Ouais, absolument enchanté.
Anastasia s'endort sur la banquette arrière durant le trajet retour. Je la regarde dormir. C'est un spectacle dont je ne me lasse pas. Elle paraît si jeune, si insouciante.
Nous arrivons bien trop vite et je dois la réveiller. Je lui propose de la porter à l'intérieur, mais elle secoue la tête en bâillant, avant de se redresser.
Dans l'ascenseur, elle est tellement fatiguée qu'elle dort quasiment debout, la tête appuyée sur moi. Quand je lui parle, elle ne fait que hocher la tête. Je ne suis pas certain qu'elle m'écoute réellement.
Dès que les portes de l'ascenseur s'ouvrent, je la prends par la main et la tire jusqu'au vestibule.
- Viens, dis-je gentiment. Je vais te mettre au lit.
Nous sommes alors interrompus, Sawyer lève la main pour nous arrêter, il écoute des instructions qui lui parviennent dans son oreillette - de Taylor, sans doute. Quand il a terminé, Sawyer se retourne vers moi.
- Mr Grey, l'Audi de Miss Steele a été vandalisée, les pneus sont crevés, la carrosserie a été aspergée de peinture.
BORDEL ! C'est pas vrai ?
- Taylor craint que le vandale n'ait pénétré dans l'appartement, continue l'agent. Il peut y être encore. Il veut s'en assurer.
- Je vois, dis-je, les dents serrées de rage. Que compte faire Taylor ?
Le « vandale » ne peut être que Leila, bien entendu. Elle est peut-être déséquilibrée, mais elle reste intelligente, sournoise et manipulatrice. Elle a certainement découvert la date du gala annuel de « Unissons-Nous » - il y a eu suffisamment de publicité dans les journaux, ou alors elle s'est souvenu qu'il se passe le deuxième week-end de juin, chaque année. Je me souviens vaguement qu'elle avait insisté autrefois pour m'y accompagner. Bien entendu, j'ai refusé. Elle était ma soumise, pas ma compagne. La sortir en public n'a jamais fait partie de notre contrat.
Dans tous les cas, elle a deviné que nous serions probablement absents toute la soirée, ce qui lui donnait tout le temps nécessaire pour accomplir son méfait. Bon Dieu, elle nous a sans doute regardés partir, cachée non loin de là. Elle a dû voir qu'Anastasia était avec moi. Elle a dû aussi voir que Taylor nous conduisait. Donc, elle a vandalisé la voiture en sachant que personne ne la verrait sur les caméras installées dans le garage, dont les écrans sont dans l'appartement. Je réalise avec rage qu'elle avait emporté avec elle des bidons de peinture : ce n'est pas un geste impulsif, mais du vandalisme prémédité, soigneusement préparé.
Nous ne sommes pas les seuls à utiliser le garage souterrain, bien sûr, tous les autres appartements de l'immeuble y ont également des parkings. Taylor m'a déjà dit qu'il s'agissait d'une faille dans notre protocole de sécurité. Il préférerait que nos véhicules soient barricadés dans un garage privé, uniquement accessible aux personnes autorisées. Je n'ai jamais considéré que c'était indispensable, l'immeuble est bien sécurisé, les menaces d'un faible niveau. Il y a des codes d'accès, des portes blindées...
Sawyer reçoit apparemment un autre message. Il reste calme, mais je sens que son attention est passée d'orange à rouge.
- Taylor monte par l'ascenseur de service avec Ryan et Reynolds, me dit-il. Ils vont inspecter l'appartement avant de nous donner le feu vert. Je vais attendre avec vous, monsieur.
- Merci, Sawyer.
Je regarde Anastasia. Chaque fois que j'espère que les choses vont s'arranger entre nous, un nouveau problème intervient. Je la serre dans mes bras pour tenter de la rassurer. Les yeux fermés, je frotte mon nez dans ses cheveux, comme si son odeur divine avait le pouvoir d'effacer tous les relents de mon passé.
- Cette journée va de mal en pis, dis-je, avec un soupir.
Ce n'est pas tout à fait vrai. Malgré l'intervention pénible d'Elena, nous avons passé une soirée agréable. Malgré les interférences de Mia, nous avons vécu un intermède érotique violent et très intense dans mon ancienne chambre, comme des adolescents en rut. C'était une autre première, plutôt drôle, que je n'oublierai pas de sitôt. Anastasia m'a supplié de la fesser, et j'ai adoré chaque seconde de sa punition.
Pour le moment, il faut que je me concentre. Je sais que les agents de sécurité sont tous armés. Je sais aussi qu'ils seront extrêmement nerveux. Je crains qu'ils ne tirent d'abord et ne posent des questions qu'ensuite. C'est toujours mon souci concernant les armes à feu, c'est pour ça que je milite pour qu'on les supprime. Une situation pareille peut très vite dérailler... et les conséquences sont alors irrattrapables.
Je tiens absolument à être le premier à rencontrer Leila. Je suis certain que je pourrai lui parler. Si je lui ordonne de m'écouter, elle m'obéira. Taylor ne peut pas comprendre la véritable nature d'une relation entre un dominant et sa soumise, c'est pour cette raison qu'il est bien trop anxieux au sujet de la menace que Leila représente.
Je ne pense pas que Leila pourrait me faire le moindre mal. Elle est troublée, déséquilibrée, et elle en veut à Anastasia parce qu'elle est jalouse de sa position auprès de moi. Elle a dû croire qu'Ana était ma dernière soumise, aussi elle a deviné que l'Audi A3 lui appartenait - j'ai toujours acheté la même voiture à toutes les femmes qui ont, brièvement ou pas, fait partie de ma vie. C'est pour ça que Leila n'a vandalisé que cette voiture parmi toutes les autres. Ceci me prouve une chose : c'est Anastasia qui a besoin de la protection de l'équipe, pas moi. Je veux que tous les agents concentrent leur attention sur elle, pas sur moi.
Et puis, je n'arrive pas à croire que Leila ait pu pénétrer dans mon appartement, Taylor a vérifié et revérifié toutes les entrées ; il a changé tous les codes d'accès.
Bordel, ras-le-bol. Tant qu'Anastasia est protégée, je tiens à gérer la situation à ma manière.
Je me tourne vers Sawyer :
- Écoutez, Sawyer, je ne peux pas rester là à attendre. Prenez soin de Miss Steele. Ne la laissez pas entrer avant d'avoir le feu vert. Je suis certain que Taylor exagère, mais elle ne peut pas entrer dans l'appartement.
- Non, Christian... Proteste Anastasia, affolée. Reste avec moi, je t'en supplie.
Elle s'accroche à moi. Et c'est exactement ce que je ne supporte pas : la voir aussi inquiète, parce que la réaction de l'équipe de sécurité a été trop brutale. De plus, c'est pour rien, j'en suis de plus en plus certain : Leila ne peut pas être dans l'appartement.
- Fais ce qu'on te dit, Anastasia, dis-je sèchement. Attends ici.
C'est un ordre. Dans les circonstances actuelles, j'espère sincèrement qu'elle obéira sans discuter. Je n'ai pas de temps à perdre avec un défi ou une rébellion. Elle doit me laisser gérer le problème, en restant à l'abri.
Je vois bien que Sawyer est écartelé : je vais agir contre les ordres directs qu'il vient de recevoir de Taylor. Il n'aime pas ça. Tant pis pour lui. C'est moi le chef, c'est moi qui emploie Taylor, aussi tous les agents sont censés obéir à mes ordres. Contrairement à eux, je connais Leila. C'est moi qui m'occuperai d'elle.
- Sawyer ?
Je le regarde droit dans les yeux. Pendant une brève seconde, il reste planté devant la porte de l'appartement... Que va-t-il décider ? Va-t-il tenter de m'intercepter ? À contrecœur, il s'écarte, m'ouvre la porte, et me laisse pénétrer dans l'appartement.
J'entends le panneau se refermer derrière moi.

50 nuances de Grey version Christian. Tome 2 PassionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant