22 : 𝐜𝐡𝐢𝐥𝐝𝐡𝐨𝐨𝐝 𝐢𝐬 𝐨𝐯𝐞𝐫

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𝐗𝐚𝐯𝐢𝐞𝐫'𝐬 𝐩𝐨𝐯

Le lendemain matin, c'est Mary qui me réveille en me secouant contre mon gré.
— Réveille toi, viens ouvrir les cadeaux, c'est l'heure !, elle me cri dans les oreilles.
Au début, je fais semblant de dormir, puis je comprends bien vite que ça ne sert à rien de lutter finalement.
— Mary...Il est quelle heure, exactement ?, je marmonne.
J'ose à peine ouvrir les yeux, mais quand je les ouvre, j'aperçois le jour qui est timidement entrain de se lever depuis la baie vitrée.
— Bordel...laisse moi dormir..., je dis en me retournant pour continuer ma nuit.
Finalement, Mary m'hurle dans les oreilles pour que je me réveille, et ça marche. Je me redresse d'un coup.
— Mais ça va la tête ? Tu vas réveiller tes parents !, je murmure, légèrement sur les nerfs.
— Oh, crois moi, ils sont déjà réveillés !
Elle sourit, comme une enfant entêtée. Elle a beau être très mignonne, je suis un artiste. Et tout le monde sait qu'un artiste à besoin de repos.
...Pas vrai ?

Finalement, j'accepte de me lever à contre cœur. Je vois bien qu'elle veut absolument les ouvrir, ces cadeaux.
Elle insiste pour m'aider à m'habiller. Elle a un je-ne-sais-quoi d'un peu trop heureux, qu'elle justifie par la « magie de Noël ». Elle passe mon t-shirt sur mes bras puis je l'enfile, je me suis déjà mis un caleçon juste après l'acte d'hier, donc je rajoute juste un jean un peu large, et nous sommes bon.
Mary, elle, s'était déjà habillée. Quelle impatiente, celle-là !
On rejoint ses parents dans le salon, et je vois une montagne de présents sous le sapin, enfin, j'exagère, mais c'est énorme comparé à chez moi.
Ma petite sorcière se jette sur ses cadeaux, et crie de bonheur quand elle aperçoit sous l'un des paquets cadeau la boite d'un collier Vivienne Westwood.
C'est le cadeau que je lui ai offert. Elle se retourne et demande en pleine euphorie qui a acheté le collier, et je lève la main fièrement.
Mary saute littéralement sur moi et m'embrasse comme une folle.
Personnellement, j'ai eu un chevalet de sa part et une écharpe tricoté de la part de ses parents.
Ensuite, nous prenons le petit déjeuner et nous mangeons le reste de bûche.
Je me lève pour aller au toilette, mais alors que je passe la porte et que je me dirige vers la salle d'eau, j'entends Mary qui change complètement de ton en s'adressant à ses parents. Et je comprends pourquoi.
— Dites, vous connaissez une certaine Polly Rosabella ?
Oh mon dieu. Elle leur a demandé.
C'est vrai que la question la travaille depuis un long moment, et je vois à quel point ça peut être dur de rester sans réponse à ce sujet.
J'hésite un petit moment, mais finalement je reste caché dans l'embrasure de la porte de la cuisine, histoire que si ça dégénère, je sois là.
— Non, enfin....D'où tu sors ça, ma chérie ?, réponds sa mère, sous le choque.
— Papa, Maman, j'ai besoin de savoir quel est mon lien avec cette femme.
Les deux restent muets.
— Je vous en pris ?, renchéri Mary.
Sa mère soupire.
— Bien, je vais t'expliquer.
Elle se racle la gorge, puis poursuit.
— Tout d'abord, j'aimerai te dire que ce que je vais t'annoncer ne change rien à l'amour que ton père et moi te portons. Polly était une amie de la famille, et j'étais seulement de 2 ans son aînée quand elle est tombée enceinte de toi. Elle n'avait que 17 ans. Comme tu as pu le deviner, je ne suis donc pas ta vrai mère.
Mary demeure sans voix, la tête baissée.
— C'était une sorcière d'une extrême puissance, une descendante directe des sorcières de Salem, reprend sa « mère », et elle était recherchée. Elle m'a confié ta garde juste avant d'affronter quelques choses ou quelqu'un. Elle n'a jamais voulu me dire quoi. Elle est morte lors de cette bataille, et son corps gisait sur le parquet de Nevermore. Je suis désolée ma chérie.
Mary se lève brusquement.
— Et pourquoi ne rien me dire ? Hein, pourquoi me laisser dans le mensonge ? Elle cri d'un coup.
— je...commence alors son interlocutrice.
Le père ne dit pas un mot, comprenant certainement qu'il ne doit pas en rajouter.
— Lorraine, ne m'adresse plus la parole. Je rentre à Nevermore cet après-midi.
Lorraine est le prénom de la mère adoptive de Mary. Je n'avais jamais vu celle-ci aussi glaciale. J'imagine que c'est le choque.
Elle se lève, et part directement vers la porte de la cuisine. Je vais donc loins de ma cachette et fonce dans la chambre que je partage avec Mary.
Elle me voit sur le chemin, et devine très vite ce que je fais entre deux couloirs.
— J'imagine que tu as tout entendu.
— Et bien...Oui mais, sache que...
Elle me coupe.
— Oh, je ne veux pas de ta pitié Thorpe. Tu vas faire comme d'habitude, vouloir agir comme le chevalier servant de mes deux. Cette fois, ce petit numéro ne va pas marcher, je veux être seule.
— Attends, sérieusement là ? Que je sache, je n'ai rien fais moi, et je voulais juste te rassurer.
— Ça, je m'en fous. T'es pas psy mon pauvre, et je peux gérer ça tout de seule.
— Bordel mais qu'est-ce qui te prend ?
— À ton avis, cretin ?
— Allez, t'as gagné, je m'en vais.
— C'est ça, casse toi. Et reviens plus, ni même à Nevermore.
Finalement, je suis parti en bus de chez Mary, et en larme aussi. Je sais qu'elle va mal, mais à ce point ?
Ajax m'appelle, et me demande ce qu'à Mary. Je lui demande comment il sait qu'elle ne va pas bien, et il me répond d'aller regarder sa story Instagram.
Un fond noir, et une seule phrase : « I can't believe childhood is over ».
Je lâche à nouveau des larmes.
Et décide de la bloquer.

she mesmerized me ♱ {xavier thorpe x oc} FROù les histoires vivent. Découvrez maintenant