Le rendez-vous avec l'infirmier s'est plutôt bien passé. Xavier m'a tenu la main avec calme pendant qu'on était dans la salle d'attente, et finalement, quand je suis rentrée dans la salle plutôt lugubre pour une infirmerie — ce qui ne m'étonne pas de Nevermore —, on m'a pesé et au vu du temps que j'ai passé avec ce trouble restrictif sans voir de médecin, l'infirmier m'a donné un rendez-vous avec la psychologue de Jericho, mme Kimbott pour le lendemain
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Quand on sort de l'infirmerie, Xavier et moi allons nous installer calmement dans sa chambre. — Donc, je me lance, je suis allée à l'infirmerie, j'ai remplie ma part du marché. À toi de remplir la tienne, parle moi de ta sœur. Il prend un peu de temps pour réfléchir. — Eh bien, il dit, c'est à vrai dire ma demi sœur. Je l'adorais quand j'étais gosse, puis au divorce de mes parents, elle a donc du partir avec ma mère. Je me souviens que quand j'avais treize et quatorze ans, elle avait eu beaucoup de problèmes alimentaires alors j'avais fais beaucoup de recherche pour l'aider. Mais maintenant, je ne sais pas où ça en ai, on s'appelle à peine. — Oh... — Mais c'est un amour, une perle. Grâce à elle, je n'ai jamais eu à manquer de rien quand elle était encore à la maison. Malgré la violence de mon père, elle était là, m'achetait des bonbons en cachette, et m'a donner un goût pour l'art. Elle est plus dans le cinéma, mais a une passion intense pour Van Gogh. Il n'avait jamais mentionné que son père était violent. Il a les yeux brillants quand il parle d'elle, de vrai poussières d'étoiles. Je trouve ça adorable, donc je ne veux pas plomber l'ambiance le relançant sur son père. — Et, elle ne peut pas venir à la journée des parents ? — Elle n'a pas vraiment le temps, elle est à la fac et tu vois quoi... — Ouais, je vois. Tu l'a déjà dessiné ? J'aimerai savoir à quoi elle ressemble. — Tu es sure que tu ne veux pas voir de photos ? Ce sera plus représentatif. — En terme de représentation, tes dessins surpasse tout. Tu sais exactement décrire par tes trais de crayons les personnes quand tu fais des portraits. C'est pour ça que j'adore quand tu me dessines. Je souris, et il me fait un bisous sur le front. Ça se voit qu'il est flatté mais ne sait pas comment réagir. — Je vais te trouver ça, il dit. il farfouille son bureau à la recherche de son carnet, et il a l'air très bête, étant donné que le carnet est ouvert juste devant une chaise, au milieu du bureau. Il finit par le trouver, enfin. — Tiens. Ce n'est qu'un croquis, mais ça peut aider.
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— Elle te ressemble, un truc de dingue ! Tu es sûr que c'est ta demi-sœur ? — Sûr de chez sûr. Si elle me ressemble, ça veut dire qu'elle est aussi magnifique que moi ? — Non, loin de là. Il se penche pour m'embrasser, mais je le stoppe en mettant mon index sur ses lèvres. — Elle est au contraire, beaucoup plus jolie, je dis avec un clin d'œil. — Je te déteste. — Sentiment complètement mutuel, mon chou ! — Donc, tu es dans la chambre d'une personne que tu détestes ? — Donc, tu laisses une personne que tu détestes dans ta chambre ?, je renchérie. — Ça dépend de ce qu'on y fait. Puis il m'embrasse, doucement. Puis le baiser prend une autre tournure, plus sensuelle et langoureuse. Je m'allonge sur le lit sur lequel on était assis, sans cesser dans l'embrasser. Le baiser s'arrête un instant, juste le temps qu'il me regarde et que je hoche la tête, pour lui donner mon autorisation d'aller plus loins. Ça y est, c'est entrain d'arriver. Il y a eu très peu de moment de transition, mais je savais qu'on attendait ça depuis assez longtemps lui et moi. Ça allait être notre première fois ensemble. Il retire mon t-shirt, je retire le sien. Un « tu es magnifique » sort de sa bouche, bouche que j'embrasse dès qu'elle a finis de prononcer ces mots. Je ne peux pas vous révéler tout les détails, mais c'est incroyable. Il est magnifiquement doux, attentionné. Pendant l'acte, je ne peux m'empêcher de le prendre par les cheveux, le plaisir m'emportant. On peut pas vraiment faire de bruit, alors c'est ma façon à moi de lui dire qu'il se débrouille vachement bien. Ainsi ce magnifique moment finis, je lui murmure doucement « je t'aime » à l'oreille, pendant qu'il caresse mes cheveux. C'est donc la première fois que je lui dis concrètement. Nos corps enlacés sous la couette, en pleins jour malgré tout nos risques de nous faire prendre, la sueur dégoulinant de nos fronts respectifs. Vous ne pouvez pas dire qu'on ne forme pas un beau couple.
