𝐗𝐚𝐯𝐢𝐞𝐫'𝐬 𝐩𝐨𝐯
Mary et moi avons pris la décision de garder notre relation secrète. Après l'épisode avec Bianca, je ne veux pas que cette dernière lui fasse du mal, alors je trouve ça plus judicieux.
Il n'empêche que, depuis quelques jours, je la trouve plutôt stressée.
Elle n'arrête pas de me supplier de la croire à propos des ombres et j'essaye, mais quand elle est la seule à les voir ça devient compliqué.
J'essaie de la rassurer du miens que je peux, je la prends dans mes bras, lui prête mon matériel de peinture mais rien n'y fais.
Il est assez tard dans la nuit, quand elle toque à ma chambre.
Je reconnais sa façons de toquer. Il s'agit de deux petits coups assez silencieux.
Je lui ouvre.
— Salut toi, je l'accueille en souriant.
Elle rentre sans me regarder, elle tremble légèrement. Il s'est passé quelque chose de grave.
— Xavier, je...j'en ai revue une...d'ombre.
— Assieds toi, on va essayer de voir d'où ça vient.
Elle hoche la tête et s'assoit sur le bord de mon lit. Je m'assoie à côté d'elle.
— Est-ce que tu arrives à dormir correctement en ce moment ?, je lui demande.
— Oui, fin, quand on ne sort pas au beau milieu de la nuit avec la bande.
Elle sourit en levant les yeux vers moi.
— Je vois. Donc tu ne manques pas de sommeil ?
— Non, du tout. J'adore dormir, tu me connais.
— Et donc, est-ce que tu penses que ton don y aurait avoir quelque chose là-dedans?
Elle soupire.
— Non plus, c'est à dire que quand on manie les éléments et énergies on peut percevoir des ombres, mais j'en ai déjà vu et ce n'est pas du tout comme celles-là.
— Bon, je mets mes chaussures et je vais t'emmener dans un endroit où on pourra certainement trouver des réponses. Mais si tu n'en trouves pas, je te demanderai d'aller voir un médecin, d'accord ?
— Xavier, je sais ce que je vois.
Elle a pris un ton sévère.
— Je n'en doute pas. Allez viens.
♥
Je l'emmène devant la fameuse statue, et Mary est extrêmement perplexe. Ça ne m'étonne pas. Qui penserait que cette statue renferme autant de secret ?
— Donc tu me dis, elle dit, que cette statue est l'endroit où se trouve nos réponses ?
Elle soupire en levant les yeux aux ciel.
— Et après on dit que c'est moi qui suis folle...
— Attends juste, t'inquiètes pas, tu vas vite comprendre.
Je claque deux fois des doigts, et la statue s'écarte pour laisser place à une immense bibliothèque.
Les yeux de Mary s'ouvre de surprise, elle me regarde, sous le choque.
— Qu'est-ce que..qu'est-ce que c'est ?
— Entre, je te dirai après.
Elle entre donc, un peu méfiante. Ses talons faisait un bruit monstre sur le parquet. Je la suis malgré tout.
— Voici la bibliothèque des Belladones.
Elle lève le sourcil. Elle fait partie des gens qui savent faire ça, lever uniquement qu'un seul sourcil.
— Les Bella-quoi?
— C'est une organisation secrète, dont je fais parti, visée pour protéger Nevermore et les marginaux. Par contre, ne parle à personne que je t'ai emmené ici. Tu n'as pas trop trop le droit d'être là.
— Pas de problèmes. Tu penses quand dans tous les livres que cette organisation possède, on pourrait en trouver un qui nous aiderait ?
— À vrai dire, j'y suis déjà allé faire mes recherches avant.
Je m'avance vers un rayon de livre, et cherche celui qu'il nous faut. Bingo. Je lui lance.
— Tiens. C'est le journal d'une sorcière qui étudiait à Nevermore, Polly Rosabella.
Elle s'en saisit, et commença à le feuilleter, page par page. Elle s'accroupit en continuant de lire, très concentré.
Quelque chose en moi voulait la déconcerter pour la taquiner, mais je n'ose pas. C'est beaucoup trop important pour elle.
— Xav' ! J'ai trouvé quelque chose !
J'accoure aussitôt, et me rapproche d'elle pour pouvoir lire aussi.
Elle passe son doigt sous la phrase qu'elle me lit :
— « Aujourd'hui, le vingt-huit mars 1995, les ombres s'accentuent. Je sais qu'ils me cherchent, mais il faut que je me protège à tout prix. S'ils me trouvent, les sorcières de Salem disparaîtront sans aucunes traces. Mais je sais que ma descendante subira la même chose alors, s'ils ne me trouvent pas. Je dois les confronter. »
Je reste muet. Je vois bien que Mary est anxieuse, elle se mort l'intérieur des lèvres et n'ose pas me regarder.
Finalement, elle prend la parole.
— Je ne pense pas que ce soit la même chose que moi...Tu dois avoir raison, ça doit être la fatigue.
On voyait bien que ce n'était pas sincère.
Pourtant, elle m'avait affirmé qu'il n'y avait aucune trace de marginaux dans sa famille. Ceci est donc très bizarre.
— Garde le journal, au cas où. On ne sait jamais.
Elle soupire doucement, et se lève.
— Je vais consulter un médecin Xavier, comme tu me l'as dis. Merci en tout cas.
Je ne supporte pas de la voir comme ça, elle avait l'air sous le choque, et honnêtement, ça ne lui réussit pas.
Elle commence à s'avancer, mais au moment où elle part un peu trop loins de moi, je prends gentiment sa main et l'attire vers moi pour la prendre dans mes bras.
— Je ne pensais pas qu'on trouverait ça, mais je t'en fais pas, on va trouver réponse à nos questions. Je te le promets.
Elle commence à pleurer.
— Je ne sais même pas pourquoi je suis si émotive...Mais...Je ne sais pas, ça me chamboule. Et si c'était moi la descente de Polly ?
Je lui fais un bisous sur le front.
— On va élucider ça, ne t'en fais pas. Tu veux dormir avec moi ce soir ?
— Mais...et si on nous surprend ?
— Il est déjà bien trop tard pour que quelqu'un nous surprenne. Allez, on y va.
On sort de la bibliothèque sa main dans la mienne, pour se diriger dans ma chambre.
Mary avait l'air épuisée.
À peine allongée qu'elle s'endort déjà.
C'est mignon.
Je lui mets la couette correctement, et m'allonge avec elle, la prenant dans mes bras.
Je ne sais pas pour elle, mais je n'ai jamais aussi bien dormi.
