Chapitre 18.

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Je me réveille courbaturé, avant de me souvenir ce que j'ai fait avec l'empereur. Nous avons veillé la nuit entière pour profiter de l'un de l'autre. Après m'avoir prise contre le mur, il m'a ensuite pris une fois de plus sur mon lit, il m'a goûté de nombreuses fois en m'obligeant en chevauchant son visage.

Qu'ai-je fais...

Je me redresse difficilement, avant de remarquer Caius dans mon lit, torse nu et sa taille couverte par la couverture, dormant profondément. Et me rappelle soudainement que nous nous ne sommes aucunement protéger.

Quelle pauvre idiote !!

Je me lève, avant de m'habiller silencieusement et de sortir de la chambre. Je me dirige dans les cuisine pour me concocter une Tisane à base de feuille de Goyave et du Corossol, mais avant même que je puisse préparer ma recette, je vis Sibyl entrer dans la pièce.

Julia, vous allez bien ? Me demanda-t-elle inquiète.

Oui, mais j'ai fait une grosse erreur et je dois absolument la réparer... Lui répondis-je, avant de continuer ma préparation.

Que faîtes-vous ? Me demanda-t-elle.

Nous ne nous sommes pas protégés et je suis peut-être enceinte... Lui répondis-je calmement.

Celle-ci écarquille les yeux, avant de me dire d'une voix choquée.

Vous comptez vous débarrasser de...

Sibyl... Dois-je vous rappeler que je ne suis pas de cette époque ! Lui répondis-je frustrée. Je n'aurais jamais dû céder à mes pulsions et je ne veux pas en plus porter un enfant. De plus, j'ai déjà bien assez modifier le passé comme ça ! Expliquais-je.

Oui, mais...

Il n'y a pas de mais qui tienne, Sibyl ! Réponds-je hors de moi. Je dois le faire !!

Sibyl sursauta soudainement, surprise de mon comportement, mais je regrette rapidement d'avoir lever le ton avec elle et lui dit d'une voix tremblante.

Je suis désolée, je ne voulais pas m'emporter contre vous... Je déteste perdre le contrôle...

Celle-ci s'approche de moi, avant de poser sa main sur mon épaule.

Non, c'est à moi de m'excuser... Mon rôle est de vous épauler et non de vous juger... Répondit-elle avec un sourire compatissant.

Je lui souris à mon tour, avant de continuer mon infusion.

Dans combien de temps cela devrait agir ? Me demanda Sibyl.

Dans quelques heures... Lui répondis-je simplement, tout en continuant ma préparation.

Puis-je vous poser une question, Julia ? Me demanda Sibyl soudainement.

Bien sûr. Lui répondis-je.

Si vous regrettez d'avoir passé la nuit avec notre Empereur, pourquoi... Me dit-elle sans même finir sa phrase.

Je réfléchis quelques instants, avant de lui répondre le mieux que je peux et avec sincérité.

Je ne sais pas moi-même... La seule chose que je peux vous dire est que cela est arrivé et que nous ne pouvons pas tout contrôler. Lui expliquais-je.

Je comprends. Répondit Sibyl. Et si l'empereur voudrais...

Je refuserais. Lui répondis-je, en lui coupant la parole. Comme je vous l'ai dit, il y a quelques minutes, il est hors de question que cela se reproduise. Lui expliquais-je une nouvelle fois. J'ai déjà bien assez modifier le passé comme ça... Continuais-je.

Et même s'il vous l'ordonne et qu'il ne vous laisse pas le choix ? Me demanda-t-elle curieuse.

Croyez-moi sur parole, Sibyl. Je pense qu'il reprendra ses activités avec ses sœurs et il oubliera très rapidement ce qui s'est passé entre nous. Lui répondis-je d'une voix tremblante.

Je ne suis pas aussi sûr que vous... Me répondit Sibyl timidement.

Pourquoi dites-vous cela ? Lui demandais-je, tout en arrêtant ce que je fais.

Vous avez vu comme moi le regard qu'il vous a jeté. Me répondit calmement. C'était un regard déterminé et prêt à tout pour vous avoir à ses côtés. M'explique-t-elle. De plus, je pense que vous avez oublier qu'il est venu avec sa garde prétorienne et cela n'est pas rien. Il aurait très bien pu ordonner à sa garde de venir sans que lui les accompagne, mais cela ne fut pas le cas...

Je réfléchis une fois de plus, avant de soupirer de lassitude et de lui répondre d'une voix calme.

Et bien, espérons que cela ne soit pas le cas...

Pourquoi dîtes-vous cela ? Me demanda-t-elle.

Comme je vous l'ai expliqué je ne viens pas de cette époque et je ne peux pas me le permettre...

Julia, je sais que cela n'est qu'une excuse... Dit-elle calmement.

Que voulez-vous dire ?

J'ai bien vu comment vous le regarder... Mais je vois aussi une femme qui à peur, peur de ses sentiments et c'est d'ailleurs pour cela que vous n'avez toujours pas bu votre infusion. Me dit Sibyl d'une voix douce et calme.

Je la regarde surprise, avant de soupirer et de lui dire d'une voix fatiguée.

Je déteste quand vous avez raison...

Pourquoi avez-vous peur ? Me demanda-t-elle.

Il y a 4 ans, j'ai rencontrer un homme qui était d'une possessivité maladive, manipulateur et violent, il ne voulait pas que je parle à mes amis, il m'humiliait devant ma famille, en seulement 1 an, mes amis et ma famille m'ont tourné le dos, croyant tout ce que disait cet homme. Lorsque je me rebellais, il me battait, lorsque je voulais me faire belle, il me battait, lorsque je ne voulais pas coucher avec lui, il me battait, avant de me violer. Jusqu'au jour où une amie est venue et m'a aidé à m'enfuir. Lui expliquai-je.

Sibyl fut choquée de mon histoire, avant de se reprendre et de me demander timidement.

L'avez-vous dénoncé ?

Non... Lui avouais-je. A ce moment là, je voulais qu'une seule chose que ce cauchemar se finisse enfin et je voulais surtout être libre, mais mon amie s'est occuper de lui étant donné qu'elle était dans les forces de l'ordre, à l'heure d'aujourd'hui il coule des heures heureux en prison. Lui répondis-je, en essayant d'emprunter de l'humour pour détendre l'atmosphère.

Mais celle-ci ne rit pas à mon humour, bien trop peiné de mon ancienne situation.

Comment votre amie à su ? Me demanda-t-elle.

Alex à été la seule amie qui ne croyait pas en la version de Matt, elle a donc fait des recherches sur son casier judiciaire et elle à découvert qu'il était tout sauf sain d'esprit, plusieurs femmes avaient déjà porté plainte contre lui pour coups et violence. Elle à donc débarquer chez moi, avant de me dire de prendre toute mes affaires, de partir loin de lui et qu'elle allait s'occuper personnellement de Matt. Lui expliquai-je.

C'est pour ça que vous êtes aussi méfiante envers notre Empereur ? Me demanda Sibyl.

Pour être exact, envers tous les hommes en général... Lui expliquai-je. Après Matt, je ne faisais qu'enchaîner les nuits d'un soir, et les hommes qui voulaient aller un peu plus loin, la plupart du temps, je prenais peur, et m'enfuyais, pour ne plus jamais les revoir.

Je suis désolée... Répondit Sibyl.

Ne le soyez pas... Lui répondis-je en commençant à avoir les larmes aux yeux, mais je les essuis rapidement. C'est à moi de m'excuser, dès que je parle de ce qui s'est passé avec Matt, je deviens à fleur de peau...

Elle me sourit, avant de me prendre dans ses bras, comme ferait une mère et cette fois-ci, je me mets à pleurer comme une enfant.

A Travers Le Temps. Tome 6. L'Âge de Rome.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant