Chapitre 19.

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Après avoir pleuré dans les bras de mon amie, j'entends quelqu'un avancer dans notre direction. Nous décidons donc de nous éloigner l'une de l'autre, avant d'essuyer mes larmes rapidement, je me retourne et vit l'Empereur. Celui-ci m'observe attentivement, avant d'ordonner à Sibyl de nous laisser seuls. Il s'approche un peu plus de moi, avant d'essuyer une larme à l'aide de son pouce et de me demander d'une voix douce et calme.

Pourquoi ses larmes ?

Je m'écarte de lui, avant d'essuyer moi-même mes larmes et de lui répondre d'une voix tremblante.

Veuillez m'excuser, laissez moi juste un peu de temps pour reprendre mes esprits...

Cela ne répond pas à ma question... Répondit celui-ci d'une voix calme.

Je vous rassure, Empereur, cela n'est pas de votre faute... Lui répondis-je.

Si cela n'est pas de ma faute, qui vous a donc fait pleurer ? Me demanda soudainement d'une voix dure.

Personne. Lui répondis-je. Simplement qu'aujourd'hui ce n'est pas une journée que j'aime particulièrement. Lui répondis-je.

Pourquoi cela ? Me demanda-t-il curieux.

C'est le jour de la mort de mes parents. Lui mentis-je. J'ai toujours été à fleur de peau...

L'empereur fronce soudainement les sourcils, avant de s'approcher de moi et de placer son index sous mon menton pour m'obliger à le regarder dans les yeux.

Que vous-ai-je dit à propos des mensonges, Julia...

Empereur...

Caius...

Je vous demande pardon ?

La nuit dernière, je vous ai dit de m'appeler par mon prénom, non par mon titre et encore moins par mon surnom...

Je rougis soudainement, me souvenant de ce qui s'est passé cette nuit, mais son regard dévia sur mon infusion.

Qu'est-ce que sait ? Me demanda Caius calmement.

Mes yeux s'écarquillent par crainte qu'il sache ce que sait, mais avant que je puisse lui répondre, celui-ci pris ma tasse et de humer l'odeur. Tout à coup, je vis ses yeux s'assombrir de colère et de rage, je compris qu'il avait deviné ce que c'était.

Êtes-vous enceinte ? Me demanda Caius sombrement.

Je ne sais pas... Lui avouais-je.

Et je suppose que vous vouliez vous assurez qu'il n'y aurait pas eu d'enfant ! Répondit celui-ci hors de lui, tout en balançant la tasse contre le mur, avant que celle-ci se casse en mille morceaux.

Je sursaute de peur, j'essaie de me reculer, mais Caius m'en empêche en prenant douloureusement par les bras.

Je vous en prie, vous me faites mal...

Vous croyez que j'ai quelque chose à faire de savoir que je vous fait mal !! Vous vouliez vous débarrasser de mon enfant, sans état d'âme !!

Et vous croyez que cela ne me brise pas le cœur ! Lui dis-je à mon tour hors de moi.

Alors pourquoi voulez-vous vous en débarrasser ?!

PARCE QUE JE NE VEUX PLUS SOUFFRIR DE LA MAIN D'UN HOMME !! Lui hurlais-je emplie de détresse et de rage.

Caius écarquille les yeux, avant de me regarder attentivement et de me relâcher tout doucement.

De quoi parlez-vous, Julia ?

Vous voulez savoir pourquoi je pleurais tout à l'heure ? Et bien c'est parce que mon ancien mari, me battait, me violait, m'humiliait devant ses proches comme si j'étais son jouet ! Et après tout ce qui s'est passé, je me suis promise de ne plus jamais revivre ça ! Lui dis-je d'une voix tremblante.

Celui-ci fronça les sourcils, il est sur le point de prendre la parole, mais je lui coupe soudainement la parole.

Voilà pourquoi je ne veux ni avoir de relation avec vous et encore moins d'enfants...

Vous pensez que je suis le genre d'homme à frapper des femmes ? Me demanda celui-ci cette fois-ci hors de lui.

Vous les menacez de leur trancher la tête en un seul claquement de doigt, alors pour moi c'est du pareil au même... Lui répondis-je.

Caius s'approche de moi, avant de m'obliger à me plaquer contre le mur et de m'obliger à le regarder droit dans les yeux.

Je suis peut-être un homme violent verbalement, mais jamais je ne frapperais une femme !

Pourtant vous les humiliez en leur donnant note pour leur performance juste après avoir fini avec elle !

C'est vrai, mais uniquement aux femmes des sénateurs ! Répondit-il durement.

Et vous pensez que cela peut me rassurer ?! Lui demandais-je hors de moi. Vous êtes peut-être l'empereur, mais vous n'avez aucun droit d'humilier une femme comme bon vous semble !

Jamais j'oserais m'en prendre à vous, Julia... Dit simplement l'empereur d'une voix douce. Vous avez été la seule femme qui est restée auprès de moi lorsque j'étais au plus mal, la seule femme qui n'a pas peur de dire ce qu'elle pense et la seule femme qui n'est pas auprès de mon héritage et mes richesses... Expliqua-t-il simplement.

Je le regarde à mon tour tendrement, mais ma conscience me dit de surtout pas tomber dans le piège, que je dois rester méfiante, je sens les larmes venir, regrettant ce que je vais lui annoncer.

Je suis désolée... Je ne peux pas... Lui dis-je d'une voix tremblante. Je ne suis pas une femme faîtes pour vous, je veux garder ma liberté et je ne veux plus jamais souffrir à cause d'un homme... Continuais-je cette fois-ci en larmes.

Je réussi à m'écarter de lui, Caius ne fait absolument rien pour me retenir, s'éloigne à son tour, son regard n'est plus aussi gentil qu'il y a un instant, celui-ci est empli de colère, d'incompréhension et de haine.

Qu'il en soit ainsi... Je rentre à Rome, et je vais de suite ordonné l'exil de mon oncle Claude...

J'écarquille les yeux, sous le choc de ses propos.

Vous ne pouvez pas faire cela ! C'est moi qui lui ai demandé de ne rien dire, si vous voulez punir quelqu'un prenez vous en à moi !

Vous voulez le protéger ? Parfait, alors si vous voulez tant le protéger, alors votre punition sera l'esclavage !

Mon corps se tétanise sous le choc, mes yeux sont exorbités, avant de lui demander d'une voix blanche.

Vous voulez faire de moi une esclave ?...

Vous serez pour être exactement l'esclave de ma famille ! Dit Caïus. Vous n'aurez plus aucune identité, vous serez considéré comme un simple outil qu'on peut remplacer facilement ! Vous allez obéir à mes sœurs et à moi ! m'expliqua-t-il d'une voix pleine de haine.

Me promettez-vous que Claude ne craindra rien ? Lui demandais-je d'une voix tremblante et en larmes.

Cela dépendra de vous, à la moindre rébellion et au moindre faux pas, je n'hésiterais pas une seule seconde à le faire décapiter !

Je ferme les yeux, résigné, avant de lui répondre d'une voix tremblante.

J'accepte... J'accepte d'être une esclave...

A Travers Le Temps. Tome 6. L'Âge de Rome.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant