Si l'interdit était permis

~ Chapitre 5 ~

Point de vue de Steve :

Après avoir passé une bonne partie de la soirée chez Munson pour tenter de me donner un air présentable pour pouvoir rentrer à la maison, il finit par nous ramener au petit matin.
Sarah et lui étaient plus que proches, ils ont l'air vraiment bien tous les deux. Après ça fait qu'une soirée qu'ils se connaissent, mais ils ont énormément de points communs tous les deux.
C'est pour ça que je voulais pas qu'elle parle avec lui, je savais très bien que ça collerait entre eux deux. Et après ce qu'il s'est passé entre Eddie et moi, j'aurais préféré qu'il ne se tape pas ma sœur... Même si c'est resté un très bon ami.

En arrivant devant la maison, on ne voit pas la voiture de notre père. Sarah et moi nous regardons avec un soupir de soulagement.
Moi : « Merci pour tout Ed, vraiment... »
Eddie : « T'en fais pas pour ça Steve. Et t'en fais pas pour ta caisse, j'vais me débrouiller avec un pote pour la sortir de là »
Sarah : « J'peux t'aider si tu veux. Si elle est encore en état de rouler, j'la conduirais »
Moi : « T'aurais pu prévenir que t'avais passé ton permis !... » lui dis-je d'un air faussement choqué
Sarah : « J'espérais que tu sois mon chauffeur. Mais finalement, vu ta conduite, j'vais peut-être me débrouiller toute seule ! » dit-elle en riant
Moi : « Moque-toi vilaine ! »
Eddie : « Tu veux que j'reviennes te chercher plus tard princesse ou on y va maintenant ? »
Sarah : « On va y aller maintenant. J'aide juste Steve à aller dans sa chambre et j'redescends. Ça te gêne pas de m'attendre ? »
Eddie : « T'en fais pas. Prends ton temps princesse, je t'attends »
Ils échangent un sourire complice avant de s'embrasser.
Moi : « Aaaah mais prenez une chambre putain ! » dis-je en tentant de descendre tout seul du van
Sarah : « Attends abruti, tu vas te faire mal ! »

Point de vue de Sarah :

Alors que Steve marche avec difficultés, son bras autour de mon épaule, on entre dans la maison et je ferme la porte d'entrée avec mon pied.
Père : « C'est à cette heure-ci que vous rentrez ?! » dit-il, tapit dans l'ombre du salon
Steve : « Père !... On pensait que... »
Père : « Que j'étais pas là ? Raté ! Bordel Steve qu'est-ce qui t'es arrivé ?! »
Steve : « C'est rien... J'me suis juste battu à la soirée de Tommy »
Père : « T'as pas gagné visiblement... Tu me fais honte fils, à te comporter comme un animal. Tout ça pour défendre ta sœur je parie ?! »
Steve : « Elle n'y est pour rien papa... »
Père : « Combien de fois je t'ai dis de pas m'appeler comme ça ! » hurle-t-il avant de lui mettre une baffe, « Le respect Steve ! »

Je sens une vague de rage monter en moi. C'est la première fois que je le vois lever la main sur mon frère, et ça me fait vriller.
Moi : « Le touche pas ! » dis-je en hurlant et le poussant en arrière
Steve : « Sarah non ! »
Père : « Petite salope, tu vas voir ! » dit-il en avançant vers moi, près à se défouler encore une fois

Mais soudain, Eddie entre dans la maison.
Eddie : « J'ai entendu des cris. Est-ce que tout va... Oh. Bonjour » dit-il en se figeant devant mon père, le poing encore levé
Eddie nous dévisage un à un et, voyant mes yeux rougis de larmes, son regard devient plus noir quand il tourne la tête vers mon père : « Qu'est-ce qu'il se passe ici ? »
Moi : « Rien, absolument rien ! Tu peux partir. On se verra plus tard ok ? » dis-je en le poussant vers la sortie
Eddie : « Non non non, j'pars pas d'ici princesse » dit-il en regardant Steve, « Accompagne ton frère et récupérez des affaires, on va chez moi »
Père : « Et tu es ? Parce que quitte à faire sortir mes enfants sans permission, je pourrais au moins savoir qui tu es »
Eddie : « Eddie, Eddie Munson » dit-il en tendant sa main vers mon père

Échangeant une poignée de main plus que froide, les deux hommes se dévisagent avec agressivité.
Père : « En revanche, Monsieur Munson, je n'autorise pas mes enfants à sortir. C'est bientôt la rentrée des classes, et mon fils est dans un sale état. Ils ont besoin de repos. Je suppose que vous comprenez ? »
Eddie : « Je comprends parfaitement la situation Monsieur Harrington » dit-il froidement
Steve : « J'te raccompagne » lui dit-il en me prenant par le bras pour que je les suive