chapitre 12 Les méfaits de l'empereur : Kenji

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PDV Idaï


Je remontais mes jambes jusqu'à moi et posai ma tête dessus.

-Je me suis répété la phrase de Naomi des milliers de fois! soupirai-je. Je ne comprends pas comment j'ai pu être si égoïste.

-Elle t'en as voulu longtemps? demanda Shaïa.

-Non! répondis-je. On en a jamais reparlé et le pire c'est que j'ai fini par faire ce qu'elle m'avait défendu de faire et je l'ai perdu elle aussi.

-On va la retrouver mon pote ok. murmura Hiro.

-Bon, c'est à moi j'imagine? demanda Kenji.

-Si tu veut mais c'est pas obligé! prévint Shaïa en me fixant, soucieuse de mon état. Je croisais son regard et hocha la tête pour lui dire que ça irait.

-Si j'en suis là aujourd'hui c'est presque uniquement après ce jour maudit.

Flashback:

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PDV externe:

Le jeune Kenji s'amusait tranquillement avec ses amis. Ils jouaient avec un petit ballon qu'ils avaient trouvés dans une poubelle.

Le soleil disparaissait progressivement du ciel d'Huriwa.

-Il va bientôt faire nuit! déclara Kenji. Je vais rentrer avant que ma mère ne me cherche partout et que je me fasse défoncer.

Il salua ses amis et se dirigea vers sa maison quand il entendit un cri derrière lui suivis d'éclat de voix et de rire.

Le jeune Yakamoto retourna sur ses pas et découvrit des soldats de la garde tsuhitistes qui avaient pris à partit ses camarades de jeu.

-Le couvre-feu est en cours les mômes! annonça l'un d'eux en s'approchant de Kenji.

-On rentrait justement! lança celui-ci en fusillant le garde du regard.

-Trop tard! ricana le soldat. Tu va prendre pour tes potes.

-Allez cherchez les adultes! ordonna Kenji à ses amis tandis que le garde arrivait sur lui.

Il esquiva un premier coup de poing mais avait oublié la présence de son compagnon qui lui donna un violent coup de pied dans la jambe. Il grogna de douleur et recula, se demandant comment il avait pu se faire avoir si simplement.

Le premier agresseur revint à la charge et lança son poing à une vitesse vertigineuse mais Kenji était désormais plus attentif. Il saisit la main du garde avant de le projeter au sol. Il se détourna et adressa un beau coup de genou à l'autre qui s'écroula à son tour.

-Vous n'avez rien à faire ici! grogna-t'il. C'est ma ville.

Les deux gardes se relevèrent si rapidement que le jeune garçon ne vit pas le coup de coude de l'un deux qui lui brisa le nez. Un poing vint lui fracasser la mâchoire et il s'effondra à son tour, se tapant au passage la tête contre le goudron.

-Ta ville est la propriété de l'empereur! déclara le premier agresseur en se penchant sur lui, tu n'es rien à côté de lui. Des révoltés comme toi j'en croise toutes les semaines et ils finissent tous dans le même état.

Kenji lui adressa un regard noir mais pour toute réponse, il reçut un coup de pied dans le ventre. Sur ce, les deux gardes partirent, laissant le jeune Kenji à la limite de l'inconscience.

Cinq minutes plus tard, celui-ci reprit un peu ses esprits et se releva en chancelant. Il se dirigea en titubant vers sa demeure, conscient qu'il dégoulinait de sang.

Lorsqu'il franchit le seuil de sa porte, il entrevit sa mère qui sortait de la salle de bain. Celle-ci s'approcha et dit:

-Kenji on a dit quoi à propos de tes heures de retour! Je croyais avoir été ... Oh mon dieu Kenji.

Son fils tituba un peu et s'écroula dans les bras de sa génitrice qui failli perdre contenance en voyant son état. Elle le porta jusqu'au canapé et entreprit de chercher une trousse de pharmacie pour soigner les nombreuses blessures de Kenji.

Alors qu'elle venait de se saisir de l'objet, un grand bruit retentit et la porte explosa dans un grand vacarme qui fit entièrement reprendre conscience au jeune Yakamoto.

Son père déboula dans la pièce principal de la maison en même temps qu'une patrouille de garde composé de presque 10 individus armés jusqu'au dents.

-Qu'est-ce que vous voulez? demanda la mère de Kenji en s'avançant.

-Nous sommes bien chez les Yakamoto! lança pour toute réponse le chef de la patrouille.

-Vous n'auriez pas fait sauter la porte si vous ne saviez pas à quel maison vous aviez à faire! répondit sèchement Kenji en leur faisant face malgré ses blessures. Le soldat lui jeta un regard amusé et sourit:

-Ce crétin de Kim avait raison pour une fois, t'es un petit courageux toi!

Il se rua sur Kenji et tenta de lui asséner un coup mais l'enfant l'esquiva avant de chopper le bras du garde pour l'envoyer au sol sans ménagement.

-Et toi t'es éclaté au sol visiblement! lança Kenji avec hargne. Même amoché je t'envoie par terre.

-Allez-y! ordonna l'homme au sol.

Ses compagnons s'approchèrent et mirent en joue les parents de Kenji. Celui-ci sortit un sabre de sa poche mais le garde au sol l'arrêta d'un geste avant de se relever.

-Je ne ferais pas ça si j'étais toi! Tu l'ai mettrais en danger.

-Vous allez nous suivre! ajouta-t'il en direction des adultes prisonniers. Un seul faux pas Kenji et ils meurts.

-Vous êtes mort! cracha Kenji, sans pour autant bouger.

-Au plaisir de voir ça un autre jour! ricana le soldat. Je m'appelle Kahiko et un jour je serais dirigeant de l'armée de l'empereur.

-Pour le moment tu n'es que le mec qui viens d'arrêter les parents d'un gamin des rues, c'est tout à coup moins glorieux! ne put s'empêcher de lâcher la mère de Kenji.

-À 10 contre 1, je ne peux rien faire! se dit Kenji mentalement.

Les soldats lui firent un clin d'œil amusé et s'en allèrent, laissant un Kenji désespéré. Son père se retourna une dernière fois avant que la porte ne se ferme:

-N'abandonne pas fiston! Je crois en toi et ta mère aussi.

HuriwaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant