Vous n'avez jamais entendu parler de LAS ROSAS. Pourtant, elles sont partout autour de vous. Vous en avez peut-être croisé une ce matin sans le savoir. Si LAS ROSAS sont connues pour être aussi belles que les roses, elles ont aussi la réputation d'ê...
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Je le tue.
Je ne le tue pas.
Je le tue.
Je ne le tue pas.
Je crois que j'ai envie de commettre mon premier meurtre. Comment un individu peut-il être aussi exécrable ?
Je n'ai pas l'impression d'être une personne qui s'emporte facilement. Mais lui... lui, il serait capable de faire perdre son calme au dalaï-lama.
Je me force à prendre une profonde inspiration.
Inspire, expire Legacy.
Je me retiens de donner des coups supplémentaires contre la porte. Ça ne sert à rien de gaspiller mon énergie pour lui. Il ne le mérite pas.
Pour l'instant, je n'ai pas encore entendu l'avion décoller. Quelqu'un de censé va bien finir par m'ouvrir la porte.
En attendant, je m'assoie sur la cuvette des toilettes.
Calme-toi Legacy. Rien ne sert de s'énerver. La mission n'a même pas encore commencé.
Deux minutes plus tard, je me redresse immédiatement en entendant un bruit derrière la porte.
Bingo !
La porte s'ouvre et laisse apparaitre Qamar. Les mains posées sur les hanches, elle a l'air tout aussi exaspérée que moi par Salvatore.
— Tiens, dit-elle en me tendant le téléphone de Salvatore. Prends-le pour qu'il nous laisse tranquille. S'il-te-plaît. On en a tous un au cas où.
Mes yeux vacillent entre elle et le cellulaire. Après quelques secondes de réflexion, je finis par pousser un soupir d'abdication.
— Puisque c'est toi qui le demandes si gentiment...
Je saisie le téléphone et le glisse dans ma poche.
Qamar m'adresse un regard de reconnaissance et me guide vers la sortie du jet. Elle s'arrête au sommet des escaliers qui donnent sur le tarmac.
Il fait nuit. Sans les lumières de l'aéroport, on ne verrait rien. Le bruit d'un avion qui décolle résonne au loin. À part nous, il n'y a personne sur cette piste d'atterrissage privée. On est vraiment tous seuls.
C'est incroyable que des personnes puissent voyager librement d'un pays à l'autre sans aucun contrôle aux frontières. On vient d'atterrir en Italie. Mais sur les fichiers officiels du gouvernement, on n'a jamais quitté les Etats-Unis. C'est à se demander combien d'autres personnes bénéficient de ce système caché aux yeux de la masse. L'argent achète tout, y compris la morale et les lois. Surtout les lois.
L'air est chaud mais il y a un peu de vent. Une petite brise vient chatouiller mon nez et fait voltiger mes cheveux. Je replace une mèche qui me brouille la vue derrière mon oreille.
