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Je me réveille en m'étirant comme un félin et me frotte les yeux

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Je me réveille en m'étirant comme un félin et me frotte les yeux. Je suis confuse. J'ai fait un rêve très étrange dans lequel Salvatore s'occupait d'un bébé. Et puis quoi encore ? Il est plus capable d'étouffer un nourrisson que de le bercer.

Mais petit à petit, le parfum de l'espion me ramène à la réalité. Les images de la nuit précédente me reviennent en flash.

Oh mon Dieu.

Je donnerais tout pour que ces images ne soient qu'un horrible cauchemar.

En poussant un soupir, je quitte le lit et déambule dans l'appartement de Salvatore. Il est vide de toute autre présence humaine. Je suis seule ici.

Dire que je ne fouille pas dans les affaires de Salvatore serait mentir. Je laisse un peu mes mains divaguer vers ses placards et ses sacs. Mais à part des vêtements et du matériel d'espionnage, il n'y a rien de très intéressant. J'espère juste qu'il n'a pas installé de caméras. Si c'est le cas, ça lui donnera encore plus de raisons de me haïr.

Une fois de retour dans mon appartement, je file sous la douche et me prépare avant de quitter rapidement les lieux.

Sur le chemin de l'hôtel, la boule d'angoisse dans mon estomac devient plus pesante à chaque pas. J'ai failli être tuée dans cet hôtel en jouant à la roulette russe et j'ai été poursuivie par les hommes de la sécurité. Tout ça il y a à peine quelques heures. Et à présent, je dois y remettre les pieds et faire comme si de rien n'était.

Un soupir quitte mes lèvres.

C'est épuisant d'être actrice et espionne à la fois.

Enfin, plutôt une espionne en devenir...

Lorsque j'arrive à l'hôtel, j'évite tout contact visuel avec les membres de la sécurité. J'ai peur que l'un d'eux reconnaisse mes yeux. Le masque que j'avais sur le visage est la seule chose qui m'empêche d'être démasquée trop vite. Mais ma plus grande crainte serait que quelqu'un parvienne à me reconnaître malgré ça...

Je fais attention à masquer la peur dans mon regard. La peur attirerait trop l'attention.

Je traverse le casino en direction des vestiaires pour le personnel. Sur le chemin, je croise brièvement Salvatore. Comme d'habitude, on fait semblant d'être de parfaits inconnus. Il ne me lance pas un seul regard. Mais je sais que ses yeux de lynx m'ont repérée. Il fait attention à absolument chaque détail et chaque personne dans son environnement.

Une fois dans les vestiaires, je me change en vitesse et enfile ma tenue habituelle : une jolie robe dorée.

Lorsque je quitte les vestiaires, je tombe nez à nez avec Lorenzo, un des croupiers du casino. On se salue brièvement comme d'habitude mais lorsque j'essaye de le contourner pour rejoindre le casino, il se place devant moi.

LAS ROSAS Où les histoires vivent. Découvrez maintenant