Prologue.

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PDV - Thomas.

Des pleurs et du sang, c'est tout ce dont je me rappelle.

Est-ce parce que le cerveau humain a tendance à vouloir essayer d'oublier ou du moins enterrer profondément les souvenirs les plus difficiles et affreux ?

Je me souviens juste que cette nuit était la nuit de trop. L'abus de trop, le toucher de trop, les pleurs de trop...

- THOMAS QU'EST-CE QUE TU AS FAIT !

Recroquevillé sous la table du salon. Mes genoux contre ma poitrine, pleurant à chaude larmes.

Les larmes sur mes joues, et le sang sur mes mains que je ne cessais de regarder.

Je me réveille en sueur, comme d'habitude. Ça faisait longtemps tiens, longtemps que je n'avais pas fait ce cauchemar. Un regard à mon téléphone m'apprend qu'il est que 3h du matin. Beaucoup trop tôt pour me lever, mais trop tard pour me rendormir. Je me lève, enfilant un vieux jean qui trainait parmi d'autres vêtements - ça fait tellement longtemps que je n'ai pas rangé et fait de lessive - et un t shirt qui sent le tabac et la transpiration, lui aussi l'ayant trouvé parterre. Enfin, tant qu'il ne sent pas le vomis...

Je me laisse aller ces derniers temps il est vrai. J'en suis venu à un point où : S'il ne sent pas le vomis, qu'il ne colle pas au toucher ou qu'il n'a pas de grosses tâches apparentes alors je le remet. Mon record a été un mois avec le même t-shirt. Les lessives sont devenues donc très rares. Résultat j'ai une odeur mélangée de tabac, de transpirations et d'alcool en permanence.

Prenant les clés de ma moto, mon casque et enfilant mon blouson en cuir, je sorti de mon manoir et grimpa sur ma bécane. Je fonce à vive allure - je crois que je n'ai jamais roulé si vite. Et pendant l'espace de juste une seconde, le vent qui fouette mon visage à travers mon casque et la sensation de liberté me fit oublier tout. Et je souris sous mon casque.

Arrivé au centre ville de Londres, les lumières de la ville m'aveuglent alors que je passe devant le Big Ben. Et une fois arrivé à mon bar favori, je descend et entre à l'intérieur. Prenant place sur un tabouret.

- Hey mec, j'ai besoin du réconfort de mon vieil ami Jack !

- Et un Jack Daniels pour monsieur !

Il dépose le verre devant moi, la bouteille de Whisky à côté, je me servi un verre que je bu cul sec.

- Oula, on a passé une mauvaise soirée ?

- Des cauchemars...

Je me resserre un deuxième verre.

Elle me manque.

Je veux qu'elle me revienne, c'est si compliqué que ça ?

Je veux qu'elle m'appartienne à nouveau. Mais cette fois, je la traiterait bien. J'essaierai d'être romantique même si c'est pas gagné, je lui offrirai des fleurs.

Ses grands yeux bleus, ses cheveux longs bruns légèrement ondulés quand elle ne les attachent pas en queue de cheval. Ses jambes... Sa poitrine...

Les verres s'enchaînent, mes pensées elles, ne s'éclaircissent pas. Je vais avoir mal au crâne demain.

- Encore une ! Bredouillai-je après avoir fini la bouteille de Jack Daniels.

- Vas-y doucement mec, je veux pas avoir à te virer du bar parce que tu tiens plus debout.

Il dépose quand même la deuxième bouteille, débarrassant celle qui était vide. Me levant de mon tabouret, je dépose un billet sur le comptoir.

- T'as pas à me virer je me vire tout seul...

Devil Drinks Whisky (Le Diable bois du Whisky) !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant