Chapitre 10. "Tu es toute ma vie."

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Le lendemain, je me réveille à cause de mon réveil assourdissant - mais quelle idée d'avoir mis un réveil le dimanche ??

Ah oui c'est vrai, on doit aller déjeuner chez mes parents ce midi. Ce qui explique le réveil tôt.

Je m'étire, sentant un poids sur ma poitrine. Ouvrant les yeux lentement, je souris. MJ m'avait rejoint sur le canapé pendant la nuit.

- Coucou mon chéri...

Oui, j'ai dormi seule cette nuit. J'en veux toujours à Thomas.

Et le pire dans tout ça, c'est qu'au fond je sais que je ne suis pas légitime. Comme il l'a dit, non seulement on n'était pas ensemble, mais on n'avait même pas commencé à coucher ensemble, je n'étais même pas encore sa soumise. D'après lui c'était bien avant New York. Je n'étais que sa comptable.

Dans un sens il a raison, je réagis comme s'il m'avait trompée.

Mais c'est plus fort que moi, évidemment que je me doute bien que Thomas n'était pas vierge quand je l'ai rencontré. Évidemment qu'il a couché avec plusieurs femmes dans sa vie avant moi... Suis-je jalouse maladif ? Je n'ai jamais été jalouse avant. Je n'aime pas cet aspect de ma personnalité.

- Bonjour.

Je sursaute à l'entente de cette voix graveleuse du matin. Je ne l'avais pas entendu entrer dans le salon. Torse nu portant seulement son pantalon de pyjama, ses cheveux tout décoiffés et ses petits yeux encore fatigués...

- Bonjour...

Il se dirige vers la cuisine. J'entends le bruit reconnaissable de la machine à café, je sens l'odeur du café moulu d'ici, cette odeur que j'aime tant sentir le matin...

J'aime le café, sa couleur me rappelle les yeux de l'homme que j'aime, un marron foncé intense et gourmand, et son odeur quant à elle me rappelle les matins où je me réveille dans ses bras...

Je me lève, marchant doucement vers lui.

- Tu me diras quand est-ce que je dois commencer à me préparer pour aller chez tes parents, me dit-il d'un ton monotone, de sa voix du matin.

- OK... Me contentais-je de lui répondre.

Il dépose devant moi sur le comptoir de la cuisine, une tasse d'espresso. Un sucre sur le côté, sur la soucoupe. Il connaît mes goûts.

- Merci, dis-je.

Il boit son café dans le silence. L'ambiance est glaciale. Je sais qu'au fond c'est de ma faute.

Il se dirige vers le réfrigérateur, l'ouvrant et saisissant le bacon ainsi que des œufs puis se dirigeant vers le placard de la cuisine pour saisir la boîte d'aricots à la tomate. Sortant par la même occasion la poêle.

- Tu veux que je le fasse ?

Il se contente de me dire non de la tête, sans aucun son sortant de sa bouche.

- Brouillés ou en omelette ? Me demande-t-il après plusieurs minutes de silence, les œufs dans ses mains.

- Comme toi, répondais-je simplement.

- Brouillés, marmonne-t-il.

- Thomas ?

Il casse les œufs dans la poêle, les remuant ensuite directement dans celle-ci. Avant de poser sa fourchette et de se retourner pour me regarder. Attendant que je poursuive.

- Je... Je ne veux pas qu'on aille voir mes parents en se faisant la gueule.

- C'est toi qui réagis comme une folle. Comme si c'était de ma faute si Louis s'est entiché d'une fille que j'avais baisé bien avant toi.

Devil Drinks Whisky (Le Diable bois du Whisky) !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant