Devil Drinks Whisky (Le Diable bois du Whisky) !

Chapitre 17 : Cancer, foutu cancer

Je suis actuellement dans la salle d'attente de l'hôpital...

Ils n'ont pas voulu que je l'accompagne. Je dois attendre ici, tournant en rond dans cette salle exiguë. Impossible de m'asseoir, je suis trop nerveuse. Le distributeur de snacks n'est pas loin mais impossible de manger quoi que ce soit. Je mangerai lorsque j'aurais la confirmation qu'il va bien.

Thomas... Je t'en prie... Je suis tellement désolée d'avoir été si en colère. Je t'aime...

Soudain la grande porte blanche face à moi s'ouvre à la volée et je me redresse immédiatement. Un grand homme charmant, aux cheveux bruns et aux yeux marrons se tenait face à moi. Une petite barbe de trois jours également.

- Mademoiselle Thacker ?

- Oui docteur... Dites moi qu'il va bien.

- Son cœur s'est énormément emballé. Il battait beaucoup trop vite mais on a réussi à le stabiliser. On le garde en observation cette nuit mais demain il peut rentrer. À l'avenir, il faudra qu'il évite les situations trop stressantes, le sport intense. Tout ce qui peut faire emballer son cœur et le faire battre trop vite. Ce serait bête au vu de son état de santé déjà très nul, que ces problèmes de cœur deviennent un autre problème en plus.

Il allait partir, mais quelque chose me trottait dans la tête, que je ne saisissais pas.

- Attendez docteur, comment ça " au vu de son état de santé déjà très nul" ? À part ses problèmes de cœur, il n'a pas d'autres soucis de santé...

- Je mentionnais son cancer madame, son cancer du foie.

- Hein ?

Mais quel cancer du foie !

- Il était déjà venu ici il y a un petit moment de cela faire des tests pour le cancer... Des tests qui se sont avérés être positifs.

J'étais... Sidérée ? Choquée ? En colère ? J'ignorais ce que je ressentais à cet instant.

- Vous ignorez que votre compagnon avait un cancer du foie de stade très avancé ?

Toutes ces fois où il partait, ne me disant pas où il allait, me répétant "je n'en ai pas pour longtemps, ce n'est que quelques courses..."

- Il me l'a bien caché.

Il se contente de hocher la tête, semblant réellement empathique.

- Puis-je aller le voir ?

- N'oubliez pas, pas de stress. C'est la chambre au bout du couloir à droite après cette porte.

Et il partit. Je franchi cette grande porte blanche et marcha jusqu'au fond du couloir. Me voilà face à la porte de sa chambre où je marque un arrêt, essayant de contrôler mes émotions, tentant de ne pas pleurer. Il ne fallait pas que Thomas sache que je savais tout, pour son cancer. Il ne fallait absolument pas que j'ai l'air bouleversée...

J'inspire un grand coup, et ouvris la porte. Toquant, j'entrais à l'intérieur.

Il était allongé sur son lit d'hôpital, le regard tourné vers moi. En se rendant compte que c'était moi, il sourit. Je souris également, mais au fond de moi, j'avais envie de lui sauter dessus et de lui dire qu'il n'avait aucun droit de me mentir ainsi. Mais je me retenais, je ravalais ma colère et je refermais la porte derrière moi.

- Salut... Soufflais-je.

- Hey.

Venant m'asseoir près de lui au bord du lit, je saisis sa main dans la mienne, elle est tellement froide...