chapitre 7 bis : Léo la seule personne qui habite mon coeur

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Message d'avertissement◇
Je déconseille à toutes les personnes sensibles au suicide et à la dépression de lire ceci.


La bonne nouvelle dans tout ça, c'est que notre professeur du cours suivant était tombé malade, donc nous pouvions rentrer chez nous.

Il était 16h45 quand les filles ont enfin décidé de me lâcher.

Je me demandais pourquoi si soudainement, mais en sortant, arrivée dans la cour de récréation, je ne trouvais pas Léo.

J'avais réussi à le retrouver peu après dans un endroit isolé, près d'un portail au fond de la cour de récréation, dans un endroit isolé.
Il était...comment dire...il était à terre, bras gauche sur ses yeux, avec des larmes coulant le long de ses joues, et sur tout le corp des grosses tâches de la couleur du ciel, avec des traces rouges sur la jambe droite.

Je pense que vous pouvez imaginer un peu l'état mental de ce garçon à ce moment là.
Je ne pouvais bouger non plus prise par le choc, mais voir Léo dans cet état, ça pouvait tout me faire sauf m'empêcher de l'aider à se relever.

Ce qui m'a fait beaucoup de mal pour lui, c'est quand il m'a pris dans ses bras en me murmurant lentement qu'il ne fallait pas s'en faire pour lui, et que d'ici peu, tout s'allait s'arranger.

Je voulais bien le croire, mais je n'y arrivais pas. Voyant la situation, non, je ne peux pas laisser les choses sans intervenir.

Dès le lendemain, j'en ai parlé à la vie scolaire. Léo était resté chez lui, car il n'arrivait pas à marcher correctement. Mais malheureusement, la vie scolaire n'a pas fait grand-chose.
J'avais beau leur montrer les tâches rouges sur le sol, ils n'avaient pas l'air d'y porter intérêt.
J'étais vraiment à bout. Cette situation m'a toujours énervée.

J'avais donc décidé de porter justice pour Léo moi-même.

L'après-midi, pendant la récré, j'ai pris Kaito à part. J'en avais rien à faire du regard des autres.
Vraiment, quand on en arrive là, les autres ne sont plus rien pour nous.

Je l'avais emmené à l'endroit où j'avais trouvé Léo blessé la veille.

J'avais commencé à lui parler calmement, mais prise par la colère de le voir négliger les problèmes de Léo, je m'étais mise à lui mettre des tartes.

Je n'aurais jamais pensé pouvoir en arriver là un jour. Même aujourd'hui encore, quand j'y repense, je me surprends toute seule.

Cependant, à ce moment là, rien ni personne ne pouvait m'empêcher de me venger. Oui, là on pouvait clairement parler de vengeance. C'était plus fort que moi.
Mais cela n'a pas pu durer longtemps.

Les surveillants étaient venus m'arrêter. J'ai été fortement sanctionnée ce jour là je me souviens.

Mes parents étaient préoccupés par un autre sujet. Oui, je pense que vous l'aviez deviné, ils voulaient divorcer, ils ne se supportaient plus.
Pendant ce temps, je pouvais aller chez Léo.

Après cette après-midi maudite, j'ai séché les cours une semaine avec Léo. Il ne pouvait plus sortir de sa chambre, plus d'appétit, plus de sommeil, plus d'envie de parler à qui que ce soit.

J'étais là toute la journée à le tenir dans mes bras, sentant son corps trembler. Et ça pendant une semaine.

La chose positive, c'est que ses parents voulaient bien de moi, ils voulaient bien que je l'aide, que je le fasse moi. Ses parents ont toujours eu peur pour lui.
Même aujourd'hui, je les vois souvent, ils m'aident beaucoup quelques fois, quand je vais rendre visite à Léo, je vais chez eux quelques fois, pour leur donner de ses nouvelles. Ils sont très compréhensifs.

Mon objectif ? TOI.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant