Mon objectif ? TOI.

chapitre 3: la catastrophe

Je ne sais pas pourquoi je panique.
Yuno m'a apporté les cours que j'ai manqué.

J'ai soudain une idée qui me vient à l'esprit. Je veux voir comment il va s'y prendre pour me faire tomber de haut.

"Soyons amis" lui dis-je d'un ton neutre. Il m'a l'air vraiment surpris, mais me sourit en retour.
J'ai beau pu avoir de l'angoisse le matin, cette journée était la meilleure de ma vie que j'ai eu après celles passées avec Léo.

Honnêtement, je ne pensais pas pouvoir lui faire confiance, mais sa confiance et ses mots sont si sincères qu'on ne peut douter de lui.
Je me demande quand même comment il va s'y prendre.
Peut-être que ce n'est pas son but, mais restons méfiant quand même.

C'est la fin des cours.
J'ai super hâte d'aller voir Léo. Je ne suis pas aller le voir hier, alors je me dois d'aller le voir pour son anniversaire.

J'irai voir l'histoire avec mon père dans la ville après ça.
Je dis au revoir à Yuno et m'empresse de sortir du lycée et me rendre au près de Léo.

Yuno me demande où je vais. J'ai envie de lui dire d'aller relire le chapitre 1. Mais je lui répond juste que je vais rendre visite à un ami "parti". Je crois qu'il n'a pas compris que je vais me rendre au cimetière...
Je ne sais pas trop comment lui expliquer.
J'essaie de lui faire passer le message indirectement, mais il ne comprend toujours pas.

Je ne lui ai jamais vraiment parlé de Léo, vu qu'on ne se parle que depuis une journée...

Je décide alors de l'amener avec moi rendre visite à Léo.

Quans j'arrive devant l'entrée du cimetière, je vois ma mère. Je ne le sens pas. Ça va tourner à la catastrophe. Je le savais. Elle ne veut vraiment plus que je rende visite à Léo.

Tenant mon poème et ma rose à la main, je ne compte pas me laisser faire.

Yuno a directement compris ce que je sous-entendais quand je disais que j'allais voir un ami "parti" quand il a vu le cimetière, donc il a décidé de me laisser seule, pour que je sois tranquille, en s'excusant mille fois.
Il faudrait vraiment que je l'emmène avec moi un jour lui rendre visite.

Mais bon, là, la situation est désespérée. J'en ai marre. J'en peux plus. Ça fait déjà trop longtemps. Ça fait déjà trop longtemps que ma mère m'enfonce comme ça. Je ne veux pas.

Pas le jour de l'anniversaire de Léo. Non pas maintenant. Je ne me laisserai plus faire. C'est fini.
J'essaie de contester ma mère en passant à côté d'elle.

...

Au bout d'une trentaine de minutes, on est arrivé à la maison. Elle m'emmène dans ma chambre, et me fait la grosse morale. Je suis privée de sortie, et vais devoir faire mes cours dans ma chambre.

Ah et en passant elle ne se gêne pas à déchirer mon poème, et à piétiner ma fleur.

Je suis à bout. Je sais que je ne pourrai pas dormir comme ça.
Je ne peux plus sortir de ma chambre pendant 3 semaines.
Je n'ai pas le droit de communiquer avec qui que se soit.
J'ai le droit à deux repas par jour, et une bouteille d'eau d'un litre et demi par jour. C'est pire que la prison. Comme ça je ne survi pas. Je sais qu'après ces trois semaines, je n'aurai qu'une envie, c'est rejoindre Léo.

Mais bien sûr, ma mère s'en fiche royalement. Je n'aurai pas le droit de passer mes vacances avec mon père. Non, avec une punition comme ça, c'est pas possible. Elle veut littéralement ma mort.

Durant ses trois semaines, je compte passé mon temps à regarder par la fenêtre en pleurant. Bien sûr que je pleurerai. Je ne ferai que ça.

Sérieusement, trois semaines sans Léo...trois semaines sans savoir si Yuno est vraiment un bon ami, sachant que pour l'instant, je pense que oui, mais bon...

Je ne sais pas quand je reverrai mon père si je ne le vois pas ces vacances.

Je dois trouver le moyen de revoir mon père...je ne me sens pas bien du tout...je me sens toute compressée dans une boite...je veux voir Léo...maintenant...

J'ai des ciseaux dans la trousse...des ciseaux ça peut tuer quelqu'un ?
Moi oui sans doute...

Je suis en train de trembler avec ces ciseaux à la main...j'ai peur...j'ai peur de faire n'importe quoi...je sais même pas si rejoindre Léo maintenant est une bonne chose... La pointe de mon ciseau est pointée sur la paume de ma main. J'ai beaucoup trop mal au cœur pour avoir mal à la main. Je ne sens rien.
Je vois juste des gouttes qui forment des lignes rouges glissant sur mon bras.
Je ne sens toujours rien.

Tout ce que je sens, se sont de grosses gouttes glissant les unes après les autres sur mes joues. J'en ai vraiment marre.

Après la paume de ma main, je vise mon ventre.
Mais je n'y arrive pas. Quelque chose m'en empêche jusqu'à complètement m'enlever mon ciseau des mains.

Malgré mes larmes floutant ma vue, je vois une silhouette mettant familiaire. Je n'y crois pas...
c'est...
c'est...
...