Chapitre 16

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Je fonce dans la chambre mais Julia n'est pas là, pas plus que son manteau. J'imagine qu'elle est sortie faire des prises de vue, avec ce beau ciel et ce soleil. Je grimpe dans mon véhicule et fonce vers l'ancienne morgue, vu qu'il n'y a plus de cadavre. Je fais le tour, cherchant à y voir une quelconque effraction, mais honnêtement, dans un foutoir, ce n'est pas évident, mais il est possible que les tiroirs dans le meuble qui me fait face étaient fermés la dernière fois que je suis venue. Je ferme les yeux, laissant le souvenir remonter. Les tiroirs étaient fermés, je l'avais fait après avoir fouillé l'endroit. Cela me fout hors de moi, je soulève une table, la renversant avant de m'emparer d'une chaise et de la balancer sur une étagère, finissant par aller la faire basculer.

« Ça va, mon amour ? »

Entendre sa voix m'apaise.

« Une petite contrariété, rien de bien important. Ça va toi ?

— J'ai vu un renard, une petite boule de poil toute blanche mais je n'ai pas réussi à le prendre en photo, il a filé.

— Je suis désolée, Julia », murmurais-je, une colère montant en moi.

« Ce n'est pas grave. J'ai vu ton véhicule alors je me suis arrêté pour dire bonjour », sourit-elle. « Parle-moi de cette contrariété », demande-t-elle en s'approchant. Je trouve sa démarche féline, hypnotisante. J'aime la façon dont elle pose ses pieds, sa posture, elle est parfaite.

« Je dois repartir demain, je suis attendue pour faire mon rapport et expliquer pourquoi il y a une peluche dans la boîte à la place des pierres.

— Merde ! », dit-elle en se jetant dans mes bras, me serrant contre elle.

« C'est notre dernière nuit ensemble. Je te dirais bien que je fais l'aller et retour, mais la route est plutôt longue.

— Ce n'est pas un adieu, d'accord ? Toi et moi, nous n'en avons pas fini, ce n'est que le début. Tu sais quoi ? Nous nous retrouverons la semaine prochaine ! Dans exactement sept jours, à dix heures du matin, à Washington, devant le mémorial de Lincoln. Là, nous déciderons de notre avenir à toutes les deux. Ce soir, je vais te faire l'amour, encore et encore. Je vais t'anesthésier de sexe, tu ne penseras à rien d'autre qu'à moi pendant les sept prochains jours. »

Je ne peux m'empêcher de verser une larme en déposant une bise sur sa tête.

« Hey, je t'ai dis que ce n'est pas fini, ce n'est pas un adieu. Ne me plante pas, Emily. Si tu n'es pas au rendez-vous je débarque au Texas, je te traquerais sur toutes les bases militaires, jusqu'à ce que je te retrouve, tu es à moi je te signale. Il y a beaucoup de bases ? Juste que je sois bien préparée », sourit-elle en séchant une larme sur sa joue.

« Fort Hood.

— Voilà, c'est là que j'irais en premier dans exactement huit jours, Fort Hood, Texas, Grace Emily Lowry, agent du CID, ma petite amie », rigole-t-elle en reniflant. « Rentrons, nous perdons du temps.

Julia tient parole, elle est insatiable, nous multiplions les orgasmes, nous souriant pour reprendre notre souffle. Je commence à préparer mes bagages, ce qui est relativement rapide. Je la vois pleurer alors que je pousse ma valise dans l'entrée, il ne me reste presque rien à ranger, sinon mes affaires de toilettes.

Nous nous mettons d'accord, je dois passer voir Glenn, pour lui donner les consignes pour qu'il ne réduise pas la base en cendre, pendant que Julia passe au ravitaillement au réfectoire. À la seconde où elle s'en va, je pars en courant dans la chambre de Bao, en portant ma valise et le sac avec mes armes vidant le tout sur son lit, rapportant la valise vidée de mes affaires, mais avec un oreiller que j'ai entré dedans, ainsi que la lampe de chevet sans son abat jour. Je vais ensuite en direction du réfectoire afin de l'aider à porter notre repas, mais Billy lui a prêté un chariot, glissant même une bouteille de vin dans un panier à pain, caché sous des serviettes.

Icy assignment - Reaper # 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant