Chapitre 3.

16K 521 661
                                    





ALICIA.


J'attendais Karen dans notre café favoris, la boule au ventre de lui raconter tout ce qui m'est arrivé depuis des semaines. Surtout j'ai besoin de son aide pour me trouver un copain pour samedi midi.

Soit dans moins d'une semaine.

Je ne savais pas ce qu'il m'avait pris, de faire croire à ma mère que j'avais déjà un petit-ami, même si je pense que ses remarques constantes y sont pour quelque chose. Je voulais simplement pouvoir lui faire fermer sa bouche quelque seconde, et qu'elle arrête d'être constamment derrière mon dos pour des choses comme ça.

Ce n'est pas obligatoire d'avoir un copain, ou d'avoir déjà eu un copain à vingt deux ans quand même !

Je suis sûre que si demain, je lui annonce que j'arrête les cours pour me marier avec un homme que je connais depuis un jour, elle serait la plus heureuse du monde.

Je soupirais en bougeant nerveusement ma jambe alors que Karen se faisait désirer !

Lorsque je la vis arriver au loin avec son air renfrogné, elle m'arracha un demi-sourire, me faisant presque oublier ma nervosité.

-Toi et moi, il faut vraiment trop qu'on discute, à quelle heure tu me réveilles aussi tôt alors que nous sommes en vacances ?

Elle s'assied brutalement sur sa chaise, en grimaçant. Elle est tellement, mais tellement dramatique.

-Dix heures du matin, Alicia, dix heures du matin ! Et comme c'est toi, je ne peux évidemment pas dire non, parce que je suis une meilleure amie de fou, mais dix heures du matin !

Je la regardais en souriant, attendant qu'elle finisse son mélodrame. Ses nouvelles tresses étaient dingue.

-Incroyable tes tresses d'ailleurs, lui balançais-je en interrompant son discours.

Elle se stoppa immédiatement, en essayant de camoufler son sourire, alors que je voyais très bien qu'elle voulait exploser de rire, et de joie.

-J'avoue, répondit-elle, ce sont des godess braids, et la coiffeuse avait vraiment la main et-

Elle s'arrêtait d'un seul coup, en me toisant.

-Tu essayes de m'amadouer, je te connais très bien demoiselle !

Je ris dans ma gorge.

-Et alors, ça marche non ? répondis-je avec un sourire franc.

Elle soupirait en se frottant le front.

-Aller, détend toi c'est bon, je te rappelle qu'un philosophe camerounais à dit, l'avenir appartient à ceux qui ne dorment pas lui répondis-je en me penchant pour lui faire un bisous sur la joue.

Voyant qu'elle gardait son air renfrogné, je me positionnais et pris mon air sérieux.

-Je te jure, que la situation est vraiment, vraiment catastrophique, et j'ai à tout prix besoin de la meilleure détective d'Italie annonçais-je d'un ton théâtrale, combiné à une moue de dépressive sévère.

J'étais dépitée.

-Bon, d'accord ! je t'écoute dépêche toi de tout me dire ! finit-elle par s'enthousiasmer.

-Attend, on commande un truc à boire avant, je t'invite, lui dis-je gentiment

-Comme toujours hein.. merci.. le souffle t'elle un peu honteuse en fuyant mon regard.

Je ne répondis rien, car je savais pertinemment qu'elle n'était pas à l'aise financièrement, et que ça la pesait.

Mon père avait un empire énorme dans l'immobilier alors l'argent n'a jamais été un problème, je n'en manque pas, autant partager avec ma meilleure amie.

Histoire d'un soir [ en réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant