Chapitre 16.

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ALICIA.




J'étais prête.

Je posais mes mains frêles sur le tissu confortable de la robe, qui me moulait. Ce qui signifiait que je ne nageait pas dedans, et que ma perte de voir ne serait pas très visible.

Je relevais les yeux, et me fixait dans le miroir.

Ma première mission allait avoir lieu.

Je soupirais une dernière fois, le ventre noué de stress.

J'avais au moins réussis à faire deux traits d'eye-liner de la même taille, du premier coup en plus.

Bien joué.

Mes boucles avaient été relevé en un chignon, mi-haut. Je devais les arranger, de sorte qu'ils ne me gênent pas si un combat devait avoir lieux.

Je frissonnais, à l'idée de me dire que j'avais réellement pensé à ça. De moi même, naturellement.

Merci Aiden.

Je me trouvais... jolie, ça faisait bien longtemps que je ne m'étais pas apprêté. Me voir dans cette tenue me fit rappeler, qu'avant je ne m'étais jamais autant laissé aller.

Mes doigts passèrent nerveusement sur mon poignet, recouvert par les manches sombres de la robe. Je n'avais pas pu mettre de pansement, puisque le tissu était fin. J'espérais néanmoins, que ma plaie n'allait pas se rouvrir durant la soirée.

En faisant demi-tour, et me rapprochant de ma porte, j'avais les oreilles qui bourdonnaient tant je stressais. C'était atroce, je n'arrivais pas à faire un pas sans que mon corps soit assimilable à une feuille morte en train de se décomposer.

J'allais me retrouver seule avec lui.

Lorsque mes pensées bifurquèrent sur lui, ses derniers mots me revinrent en tête.

"Je sais, je me déteste aussi".

Le souvenir de sa proximité me fit de nouveau frissonner.

Je secouais la tête, je ne devais rien laisser paraître. Je ne devais plus le laisser gérer mes émotions, mes sentiments... moi.

-Tu vas le faire Alicia, et rien ne t'arrivera n'ait pas peur, me disais-je à moi même avec une main accrochée à la poignée de ma porte.

Lorsque cette dernière s'ouvrit doucement, et que je vis la tête d'Éros se faufiler à travers je dû retenir un soupir de soulagement.

-Je ne voulais pas te faire peur souffla-t-il en ouvrant la porte.

Il se mit en face de moi, et passait ses yeux sur la robe que je portais.

-Je savais que j'avais bien choisi ajouta-t-il en esquissant un sourire.

Il portait un cargo vert foncé, sur lequel était attaché tout un panel d'arme dont je ne voulais même pas connaître le nom. Son col roulé noir ressemblait à une seconde peau sur lui.

-La robe est magnifique... merci lui murmurais-je.

Il me sourit en secouant la tête, et déposa un baiser sur mon front.

Ce geste intime me fit tressaillir, il me rappelait ce que mon père me faisait toujours. Il était à la fois fraternel et protecteur.

-Tu es sublime, la robe ne vaudrait rien si elle n'était pas porté sur une jolie fille.

Je peinais à ravaler mon étonnement. Éros n'avait jamais été aussi gentil avec moi, mais je dois bien avouer que ses paroles me faisaient un bien fou.

Histoire d'un soir [ en réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant