Chapitre 17.

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ALICIA.








-Que ton heure de gloire sonne, me dit-il à l'oreillette alors que je me tournais vers ce fameux Lissandro Marto.

Il était : tout bonnement écoeurant.

-Misère de misère soupirais-je pour moi même.

C'était physique, il me rebutait.

-Tu sais que c'est à toi d'aller le draguer entendis-je à l'oreillette l'autre imbécile.

Je me tournais discrètement vers lui, en le fusillant du regard.

-Tu m'emmerdes espèce de connard, arrête de parler dans l'oreillette.

J'essayais d'articuler ces mots le plus calmement possible, faisant de faux sourires à toutes les personnes qui croisaient mon chemin.

-Les hommes aiment les femmes qui osent, ajouta-t-il sans camoufler son amusement.

-Tu vas voir, lorsque je vais oser t'en coller une répliquais-je avant de tourner les talons et de me diriger lentement vers la cible.

Je l'entendis ricaner à l'oreillette, ce qui me donnait d'autant plus des idées de meurtre.

Plus je m'avançais, plus je me remettais à paniquer.

Que devais-je dire ?

Comment draguer un homme ?

-Rassures-moi t'as déjà draguer un homme ?

J'allais vraiment finir par lui en flanquer une.

NON.

NON.

Je n'ai jamais dragué un homme.

Lisandro se tenait près du bar, déjà avachit comme un soûlard. Devant lui, je remarquais une lignée de shot vide.

Je vais me tuer.

Je me rapprochais de lui, ne sachant toujours pas ce que j'allais dire. Je voulais juste que ça cette mission se termine rapidement.

Mon corps était faible, je le sentis immédiatement, lorsqu'un mal de tête retentit sur le côté gauche de mon crâne.

Migraine pour manque de fer.

Elles étaient fréquentes, maintenant que je ne mangeais plus. Tout comme les sensations d'étourdissement, où alors le fait que j'ai parfois très froid... dans une pièce chauffée.

Je n'étais absolument pas en état pour faire une mission pareille.

-Ne tremble pas, petite beauté, tout va bien se passer, entendis-je à nouveau alors que je venais d'arriver au bar.

Sa voix grave me procurait un apaisement que je n'aurais jamais soupçonné.

J'étais énervée contre moi même d'être aussi peu réticente à ses paroles.

Je m'installais au bar, pas trop loin de lui, et posait mon sac assez violemment sur le marbre afin d'attirer son attention.

Soudain, sa tête se tournait vers moi.

Pourquoi me regardait-il ?
T'es devant lui, réfléchis.

-Excusez-moi, dis-je avec une voix faibles et timide.

Sincèrement ?

Il sourit... et il n'aurait vraiment pas dû le faire.

Je dû me retenir pour ne pas régurgiter la bile détenue dans mon corps, lorsque j'aperçus sa dentition.

Histoire d'un soir [ en réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant