Chapitre 6.

14K 471 297
                                    

ALICIA, le lendemain.





J'ouvris difficilement l'oeil. Je n'avais pas réussi à dormir de la nuit, dès que Massiléo avait quitté ma chambre j'avais fulminé.

Oh et j'étais réellement frustrée de ne pas avoir pu exploser son putain de crâne avec un marteau et en faire de la bouilli.

À quel moment a-t-il pu croire une seule seconde, qu'il avait le droit de venir et de poser ses grosses lèvres sur moi ?

Et en plus de ça, il avait osé se montrer insultant à mon égard ? Mais excusez-moi, j'étais si choquée que rien n'est sorti de ma bouche, alors que pardon, il méritait que je l'insulte d'une manière.

Les propos de cet imbécile s'étaient incrustés en moi comme des poux ! Et je n'ai reconnu que trop tard que j'avais été blessé par ses propos.

Je pensais sincèrement que ça n'allais rien me faire, mais j'ai eu du mal à dormir, parce que l'avis des autres est un putain de calvaire pour moi.

« L'enfer c'est les autres » Jean Paul n'a jamais rien dit d'aussi véridique.

Bordel.

Il ne m'a pas blessé dans le sens ou je veux être avec lui, mais j'ai tellement peu confiance en moi que ses remarques m'ont réellement fait mal.

Les mots employés étaient trop brutaux.

Je m'étais persuadée que j'avais confiance en moi, enfin, pas complètement mais j'étais sur la voix de la rédemption. Et lui, il vient foutre une merde pas possibles.

Il est insupportable.

Enfin, une fois les yeux ouverts je fus agressée par la lumière du jour: super je n'avais pas baissé les volets hier soir.

Alors que je comptais rester dans mon lit, et me lamenter sur mon sort, des voix se firent entendre dans la cuisine au loin, sûrement Mencia et Massiléo.

Merde, j'avais complètement oublié cette histoire de repas bidon.

Je ne voulais tellement pas le voir, il ne doit pas savoir que ces mots ont eu des effets sur moi.

Je me dirigeai vers la salle de bain, pour me préparer.

Plus question que je mettes des lentilles de couleurs marrons pour ressembler à ma sœur, plus questions que je me camoufle derrière des caisses de vêtements pour cacher le fait que j'ai probablement pris un gramme en dormant.

Papa me répétait toujours que j'étais une étoile, et que tout en moi était beau, et souvent je lui répondais qu'il était obligé de dire ça, étant donné que j'étais sa fille.

Aujourd'hui j'ai décidé d'y croire : comme toute femme sur cette planète je suis belle, et unique.

Et si ma mère ou ma sœur, et même son zouave d'italien impoli n'étaient pas d'accord avec ça , et bien je n'en avais rien à faire !

Lorsque je finis d'humidifier mes ondulations avec un spray d'aloès véra, je m'arrêta deux secondes afin de m'observer devant le miroir.

Aime toi, Alicia. Aime tes cheveux, aime tes yeux, aime ton corps, parce que personne ne le fera pour toi.

Personne ne le fera à ta place.

-Oh Massiléo, je suis heureuse de te revoir, le salua ma mère, au salon.

Lorsque j'entendis sa voix de ma chambre, mon ventre se tordit d'angoisse et de stress.

Il fallait que je respire.

Histoire d'un soir [ en réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant